27 février 2007

Quelle est la différence...

..entre un mec qui saute du 8ème et un mec qui saute du premier? Du 8ème ca fait "AAAAAAAAAAAH! POC!", du premier ca fait "POC! AAAAAAAAAAAH!"

Merci à Gustave Parking pour cette blague qui me fait particulièrement rire.

Ce n'est pas innocemment que je la sors celle-là! C'est parce qu'aujourd'hui, je suis allé visiter une salle d'escalade qui se situe sur le trajet retour du boulot.

Pas très loin d'une station du DART (le RER local), il faut néanmoins marcher quelques 5 minutes dans une grande rue (ils la considèrent comme une avenue ici, mais faut dire qu'on ne vit pas à la même échelle) fichtrement jolie. C'est suffisamment rural pour qu'on s'y sente bien, mais suffisamment urbain pour qu'on ne se sente pas paumé dans un trou. C'est suffisamment vieux pour que les barraques aient un certain charme, mais suffisamment moderne pour que de grandes baies vitrées et fenêtres viennent ajouter une touche de brillance. C'est suffisamment riche pour qu'on y voit des grillages assez ouvragés, de grands jardins bien entretenus et des haies taillées en dôme, mais... en fait pas d'opposition ce coup-ci, je crois juste que c'est un quartier pavillonnaire assez aisé. Je me suis d'ailleurs paumé dans une résidence qui mazette est grandement agréable. Grand espace bien vert, des bâtiments en briques rouges mais avec, encore une fois, d'immenses fenêtres à la limite de la verrière, enfin le coin sympa quoi!

"Merde!" me dis-je en francais dans le texte (car oui, même si je fais des efforts des fois pour penser et me parler tout seul en Anglais, je me refuse de jurer dans la langue shakespirienne. Ca fait moins spontané de lâcher une insulte ou un gros mot dans une autre langue que sa maternelle! Forcément, le juron est passé par un processus de traduction ou, du moins, n'a pas été chercher dans la case la plus accessible du cerveau. C'est comme faire l'amour avec un préservatif... le processus étant troublé par un élément extérieur, on perd en puissance d'expression. Oui, bon, la voilà qui arrive cette parenthèse fermante, je continue!)

J'arrive au bout de l'"avenue" et je tombe nez à plage avec la mer. Pas mal du tout le quartier quand même. Seul petit hic (ou "Seules peu t'y tiquent", ou encore "Ce Lepetit tique" ou bien "Seul petit tique"), c'est les grandes cheminées qui proviennent d'une centrale de je-ne-sais-quoi sur la gauche. Mais sinon, la masse sombre d'une île devant et les lumières des vill(ag)es cotières sur la droite sont du plus bel effet. Je m'engage à gauche.

Encore des maisons. Qu'est-ce que peut bien foutre une salle d'escalade au milieu des résidences? Sur quoi encore que je vais tomber?

En fait, dans une rue sur ma droite encore (donc à peu près parallèle à mon avenue du début si tout le monde suit bien), j'apercois un panneau avec un ch'tit néon bleu. Bon, ca doit être là (en fait, Mappy me disait que c'était bien là, mais bon...). Je suis une allée gravillonnée en croisant des gens en tenue de sport. C'est un indice!

J'arrive dans un petit parking bordé de terrains de tennis et d'autres terrains d'un autre sport inconnu pratiqué dans ces contrées barbares mais au gazon impeccablement tenu et bien vert. Au milieu de tout ca, un grand bâtiment bien moderne, avec de légères lumières de toutes les couleurs qui sortent par les grandes fenêtres et une grande enseigne indiquant le nom du club. Bon, c'est bien ce que je craignais depuis que j'avais trouvé cet endroit sur internet, ca tient plus du club de remise en forme que de la salle d'escalade leur truc! Bah! Je pouvais toujours demander y'avait moyen de choper juste le mur d'escalade.

Ce que je. Mais en fait non, faut faire partie de la secte! Je me fait embarquer par une demoiselle qui me fait faire le tour du proprio. Et ben mon vieux! Immense salle de gym avec des appareils qui m'ont l'air d'être relativement neufs et assez modernes (avec les cardiogrammes et tout le bazar), des tapis roulants pour courir, des vélos à une roue, des machines à marcher (ces noms sont ridicules, mais je ne connais pas la vraie appellation de ces engins), des ballons et des tapis pour faire des exercices physiques (abdos, pompes, exercices pour le dos...), et encore une grande salle derrière pour les trucs d'aérobic, de taï-chi et autres étrangetés du genre.

C'était le premier étage.

Au sous-sol, piscine, sauna, hammam. L'absence de lumière naturelle fait très sous-terrain, mais c'est suffisamment bien foutu pour qu'on se sente plus comme dans un chaud cocon que dans une grotte humide. Après la piscine, la fille me conduit au mur d'escalade.

Ben mon vieux, déception. Moi qui gardait en tête la grande salle de Thiais, avec pleins de murs, de dévers, de tapis et autres, je me trouve nez à prises avec un mur, certes très haut, mais qui ne doit pas faire plus 5 largeurs d'homme, autrement dit pas grand chose. Au vue des prises et des voies, même moi je devrais pouvoir en faire le tour en 2 heures (je n'ai pas forćement un merveilleux niveau).

Bon, dernière étape par le bar où la fille me dévoile l'information que j'attendais depuis le début et qui me faisait sourire d'avance: le prix. 320€ pour l'inscription + 75€ par mois. Ah oui mais en fait, y'a reduction en ce moment, et comme je suis etudiant, ca ne fait plus que 125€ + 55€ par mois. Broutilles!

Et bien je vais aller voir les autres murs du coin voir s'il n'y a pas moins ruineux pour pouvoir se défouler un peu...

24 février 2007

Attention travaux !

Je n'ai pas grand chose en attendant que la peinture seche, alors je poste.
Oui, car depuis le week-end dernier, mes soirees consistent surtout en rebouchage de trous et poncage des murs. Le hic est que cela fout une poussiere incroyable dans la chambre, du coup je vis dans le salon en attendant d'avoir conpletement fini.

J'ai un peu profite de l'absence de mon patron cette semaine pour "prendre" des jours. En effet, mardi matin, je devais aller chez un "partenaire" pour lui concevoir un truc. La reunion s'est finie vers midi, alors le temps que je rentre chez moi, que je mange, que je prenne les transports jusqu'au bureau, cela ne me laisserait pas beaucoup de temps de travail... J'ai donc decide de rester chez moi et de "travailler" sur mon portable. En fait, j'ai commence la peinture des murs. J'ai refait le meme coup jeudi, ce qui fait qu'aujourd'hui, il ne me restait plus qu'une moitie de chambre a faire. Mais j'ai quand meme du repasser une seconde couche sur tous les murs pour cacher ce jaune degueulasse sous la zolie peinture bleu clair.
J'ai donc tout fini a 13h. Le temps que les coins et les aretes sechent et j'enleve le scotch de protection. C'est tout beau maintenant! Je suis fort content.

Ne reste qu'a repeindre les plinthes, la cheminee et peut-etre le radiateur en blanc, et ce sera impec'! Bon, y'aura toujours la porte a s'occuper, mais ca pourra attendre.

Hier soir, malgre un coup de barre qui ne voulait pas partir, je suis sorti et apres avoir longuement hesite sur l'etablissement qui aura l'honneur de me servir une Guinness, je suis entre dans un petit pub ou un groupe jouait de la musique irlandaise. Celle-ci est certes tres reputee dans nos contrees pour etre joyeuse, entrainante et avoir cette identite propre, mais tout cela m'a vriament frappe lorsque j'ecoutais et regardais les trois personnes manipuler leurs intruments avec brio pour nous servir ces melodies tellement typiques.
J'ai toujours ete sensible a la puissance des symboles, et justement, ecouter cette musique qui represente tellement cette ile, cette culture, ce peuple m'a profondement touche. Cela fait partie des choses que j'aime a propos de l'Irlande, c'est que ses habitants sont fiers de leur pays et cette fierte se retrouve presque partout dans la vie courante: la Harpe irlandaise sur les courriers administratifs et un peu partout sur divers support, la Guinness omnipresente, la musique... C'est beau!

Revers de la medaille, cet apres-midi va se derouler le match Irlande-Angletette du tournoi des 6 nations, et la rencontre a lieu a Croke Park, un des plus grands stades d'Europe ou, en 1920, les Anglais avaient tue une quinzaine de civils. Du coup, le fait que l'hymne anglais va etre entendu dans ce lieu lourd de souvenirs sanglants provoque une grande emotion parmi les Irlandais, et, meme si les media grossissent un peu les reactions, il est a craindre des violences. On verra!

J'espere pour eux qu'ils vont gagner, car deja la premiere defaite contre la France au dernier moment, c'est dur a avaler, mais se faire battre contre les Britanniques a Croke Park, ce serait une revolution!

17 février 2007

Single again!

Moi qui attendais un événement pour rajouter un nouvel article, me voilà servi!

Mais n'anticipons pas. Reprenons dans l'ordre chronologique.

Comme mes photos le montrent, je suis allé me ballader dans l'Ouest de l'Irlande, vers Galway. Le truc, c'est que j'ai une amie que je n'avais pas revue depuis la maternelle, et qui a repris contact avec moi il y a quelques mois grâce au fait que "Vincent Boucheny" soit bien référencé sur Google. Cette amie donc devait visiter des connaissances à elle sur Galway et m'a gentiment proposé de venir également. Ce que j'ai. Voyage en bus de 3h30 sans histoire, un peu chiant.

J'arrive donc à Galway, je descends du bus sous une pluie fine mais pénétrante, et je reconnais de suite mon ancienne camarade de CP qui a gardé quelques traits de son enfance. Elle est accompagnée d'une amie qui ma foi est assez sympa mais qui a le défaut de murmurer au lieu de parler. Ce qui fait qu'avec la capuche, la circulation sur la route à côté et ma légère surdité, je ne comprenais rien de ce qu'elle disait. Mais bon...
Nous marchons un bon moment sous la pluie afin d'atteindre les résidences universitaires où crèchent les demoiselles (les deux qui m'accompagnent et également les autres amies de Camille, mon principal contact sur place). Ces résidences sont en fait des petits immeubles neufs, avec de forts grands appartements, tout aussi neufs, bien équipés et tout. Nous entrons chez l'une de ses copines où il y avait un regroupement de femelles: j'étais le seul mec prévu pour les visites de ce week-end! Diantre! Ca change de l'école!

J'arrive plutôt bien car elles en sont au dessert. On me propose gentiment une part de crumble aux pommes que je ne refuse évidemment pas. Ma foi, elles sont assez sympa et pas renfermées, ce qui fait que la soirée se passe plutôt bien malgré le fait que je ne les connaisse pas (ou très peu).
Pour la nuit, on me fait dormir dans le lit de la colloc' de la "fille qui murmure" car elle n'est pas là ce week-end (ca m'arrange bien). Dodo donc.

Le lendemain, nous partons pour un tour en bus de 7h dans le Connemara (Terre brûlée etc). Nous ne sommes que 7 dans le bus, et tous francais (nous croiserons énormément de compatriotes durant la journée et le lendemain... C'est bien la peine de s'exiler en Irlande pour rencontrer des Francais à tous les coins de rue... Enfin...). Bon, j'abbrège: c'est beau! Cf photos.

Le lendemain encore, c'est la région des Burrens, au Sud de Galway (le Connemara est au Nord). Là aussi, c'est beau! Avec en plus, un endroit qui me paraît paradisiaque pour faire de l'escalade. Des rochers pas forcément très techniques, mais un panorama sur une mer agitée qui vient frapper les falaises dans un grondement impressionnant, c'est plutôt sympa.

Et puis je reviens le dimanche soir, content avec tout plein de photos dans ma carte mémoire.
Les soirées de la semaine suivante furent surtout consacrées à ranger ma chambre et préparer deux ou trois trucs en vue des travaux.

J'ai d'ailleurs repeint mon plafond aujourd'hui. Le plus chiant fut de reboucher les trous du plafond justement, parce que bon, la gravité étant ce qu'elle est, il a fallu se montrer convaincant avec l'enduit pour qu'il reste à l'endroit ou je le mettais et qu'il n'aille pas s'étaler sur le sol comme une merde de pigeon.
Mais bon, le résultat est très bien! Pour mon premier plafond, je suis fort content. Bien blanc, bien nickel, avec les coins tout merdiques et craquelés avant qui sont maintenant lisses et clairs. Une deuxième couche demain, et je pourrai commencer les murs.

Y'a mon Autrichienne qui voulait me voir ce soir. La barbe! Si elle vient chez moi, faut que ce soit un minimum présentable. Oui, parce qu'en attendant que l'enduit sèche, j'ai poncé les murs, ce qui fait que ma chambre ressemblait à une usine de safran (les murs sont jaunes). Bref, je nettoie tout ca et ca me crève pas mal.
Je la retrouve donc dans Dublin et là: "J'ai un truc à te dire...". "Bon, ben ca aura fait un mois et 4 jours." me dis-je. Et effectivement, elle a mis un terme à notre relation, comme quoi il n'y avait pas de vrais sentiments dans notre couple. Oui, bon, effectivement... Passons!

Bah! Je ne me faisais pas trop d'illusions, elle a 26 ans, ce qui est l'âge auquel ma soeur était en train de confectionner ma première nièce, alors je suppose qu'elle ne veut pas perdre de temps avec une relation sans avenir et chercher ZE mec. Bon ben tant pis, je niquerai pas ce soir...