20 mars 2008

Salon de l'érotisme

Bon, c'est sur que le premier vrai billet de l'année , le faire sur un salon érotique, c'est... comment dire... un peu orienté... Mais je fais ce que je veux.

Charmant voyage aller vers le salon de l'érotisme en compagnie de Luc (pour plus d'inconvention), Nicuvëo et Fabrice (un type que je ne connais pas), plein de joyeusetés grivoises, de calembours coquins et de réflexions perverses douteuses. Déjà, les caisses pour payer mettent l'ambiance, avec des images de femmes à poils entre chaque guichet, sans oublier le haut d'un préservatif géant rose (avec les sponsors qui vont bien, évidemment).

Une fois dans le salon à proprement parler, ce que je vois me rappelle un peu les autres salons, étudiants et professionnels auxquels je suis allé : des stands bien rangés, avec les gens qui présentent leur bibelots le mieux possible, les affiches, les démonstrations, etc... Comme quoi, le sexe est une industrie comme une autre hein !
Nous nous arrêtons devant un stand de parfums, alors que nous demandions des...

Ah, mais il me faut replacer le contexte ! Se préparait à l'époque l'élection du Bureau Des Élèves de mon école (ex d'ailleurs), à laquelle participe activement mais inutilement la liste Test., dont je fais partie, ainsi que l'un des individus m'accompagnant, lui-même étant carrément président de la liste.

Nous demandions donc quelques goodies ou petites babioles gratuites au vendeur afin de les distribuer lors de la campagne, histoire de. Réponse négative du type, mais il arrive à nous embrouiller avec son blabla de vendeur, si bien qu'on perd dix minutes à l'écouter nous promettre monts et merveilles et six parfums de grandes marques dégriffés... aux premières personnes à sortir 30EUR de leurs poches. 'foiré va !
Nous déambulons derechef, avec l'idée de prendre un maximum de photos de filles légèrement vêtues arborant le T-shirt de la liste Test. Ce que nous (et même en vidéo).

Quelques clichés plus tard, nous tombons sur l'entrée vers le côté plus "hard" du salon, laquelle nécessite deux euros supplémentaires pour y pénétrer. Bah ! Nous nous y engouffrons donc, pour tomber sur des stands de DVD très olé-olé (voire carrément pornographique, complètement même), un autre d'accessoires sado-maso et plutôt à tendance homosexuelle masculine, un petit endroit où des modèles posent ainsi qu'une grande estrade, pour le moment vide, mais qui accueillera des spectacles plus tard.

On retourne dans l'aile plus "soft" pour mitrailler les donzelles avec notre T-shirt, et on tombe sur un premier strip-tease de deux filles plutôt jolies, sur une estrade à côté de l'entrée.

Nous faisons ensuite une petite halte près d'un grand 'X' auquel on peut se faire attacher afin de prendre une photographie de notre président en charmante posture.

À côté de ce stand de menottes et autres accessoires de domination se tenait quelques cabines où, moyennant finance, une charmante créature s'effeuille intégralement pour le plaisir du petit voyeur. Nous demandons à l'une des auto-déshabilleuses professionnelles de poser avec notre T-shirt, ce qu'elle fait avant de nous proposer un prix de groupe pour son numéro (pas de portable). Un peu gênés, plus à cause du prix qu'autre chose en fait, car la fille est vraiment, mais alors *vraiment* charmante et jolie, nous hésitons quelques instants avant de lui promettre de revenir avec du cash. Certes, c'est une excuse facile, mais sûre. Encore qu'on ne peut pas dire que ce soit vraiment une excuse, étant donné que nous sommes effectivement revenus pour elle. Nous fournissons nos billets à la caisse, et nous voilà à trois dans une cabine étroite, avec cette superbe beauté devant nous, à portée de main.

Oui, trois d'entre nous seulement, car le quatrième membre de la troupe est apparemment gay d'après ce que m'a expliqué le président. Je ne révélerai pas de quelle personne il s'agit pour, d'une part, ne pas étaler sa vie privée et, d'autre part, semer un doute sur la vie sexuelle de mes trois confrères (la mienne étant généralement connue de tous).

Je pense que je pourrais écrire un poème sur Christelle, l'Hélène de Troie du Bourget (si vous ne savez pas pourquoi je fais allusion à cette tendre enfant qui a provoqué la guerre du même nom, cultivez-vous un peu !). Un visage angélique, des yeux pétillants de coquinerie, un sourire enjôleur, un corps extrêmement bien proportionné et bronzé, des seins naturels adorables et des fesses qu'on aurait pu croire sculptées par la main de Dieu (Dieu n'est cité ici que pour les besoins de ma métaphore, pas la peine de venir troller ici sur son existence).

Mais quel corps ! Pas les tas d'os et quelques fois de muscles que j'ai pu voir dans les autres parties du salon. Un vrai corps de fille, parfaitement imparfait, avec ses défauts tellement bien faits qu'ils n'en sont pas. Pas de seins sphériques défiant la gravité, pas de côtes qui ressortent à cause de cette mode de l'anorexie, pas d'abdominaux qui saillent sur son ventre, pas de maquillage à outrance... un corps débarrassé de ces critères de beauté qu'on nous impose à cause de statistiques bizarres et vendeuses, un corps qu'on pourrait croiser au hasard dans la rue, un corps vrai et réaliste.

Bon, je vais m'arrêter là, sinon je vais encore continuer sur des paragraphes et des paragraphes. Nous sommes donc dans la cabine, à trois épitéens, à regarder une somptueuse déesse enlever ces deux ridicules bouts de tissu que j'ose à peine nommer vêtements. Elle remue du popotin d'une façon hypnotisante, et le fait que cette situation soit un peu glauque objectivement fait un passage dans ma tête aussi rapide qu'une châtaigne tombant d'un tabouret (un très bon point pour celui qui retrouve d'où cette comparaison vient). Elle nous offre son nœud de haut-de-bikini à défaire, ce que nous faisons après un peu d'hésitation (ben oui, on n'est pas sensé toucher quoi que ce soit dans le principe, non ?). Après avoir joué avec sa poitrine, elle met les mains sur ses hanches, attrape sa culotte et nous questionne avec un air polisson : "Vous voulez ?". Nous répondons évidemment par l'affirmative (après un temps de déglutition quand même... ça sèche la gorge toute cette parlotte...). Zou ! La voilà cul-nu (et quel cul !) devant nous, qu'elle remue de plus belle (si bien qu'elle m'effleure même la main de sa fesse gauche). L'effort de volonté que j'effectue pour ne pas caresser ses courbes si parfaites pourrait porter la Méditerranée à ébullition. Je pense qu'il en est de même pour mes camarades.

La séance finie, elle accepte de poser avec le T-shirt Test., une première fois en se cachant derrière, une deuxième fois en l'ayant enfilé (MON T-shirt !). Les jambes flageolantes, nous la quittons finalement à regrets pour poursuivre notre escapade.

J'en ai encore des tremblements rien qu'à décrire cette scène...

La suite nous paraît bien fade. Encore des photos avec des godiches peintes et vulgaires, quelques dédicaces pour Test. sur des cartes de la part d'actrices pas connues et généralement à peine jolies, un ou deux achats pour l'anniversaire d'une amie.

La journée se termine par quelques numéros de strip-tease différents, le premier mettant en scène deux demoiselles en tenue de danseuses orientales (tenue assez éphémères d'ailleurs), le second une princesse gothique qui finit vite en partenaire dominée, ensuite viennent Shéhérazade et son sultan qui font des acrobaties avec le minimum de tissu et enfin le clou, le paroxysme... un numéro avec Estelle Desanges, un grand nom du X français, qui malheureusement pour mes yeux n'a vraiment rien de désirable, même toute nue.
Nous n'avons pas voulu tester le tournage de film X, car 15EUR pour entrer, c'était vraiment trop pour nos bourses.

En conclusion, un peu onéreux pour ce que c'est. Je veux dire... pour les sex-toys et autres gadgets érotiques, tout le monde peut aller se balader à Pigalle et faire son shopping. Les spectacles sont effectivement dans l'ensemble assez sympa à regarder, même si les filles ne sont pas toutes canons, mais il n'y en a pas tout le temps. Et puis... en fin de compte, ça lasse au bout d'un moment ces arrières-trains et ces avants-scènes. C'est certes titillant au début, le fait de voir des seins et des vagins sans écran interposé, mais à l'inverse d'un tableau d'art, on ne va pas passer des heures à regarder en réfléchissant sur le sens caché ou sur la technique impressionnante de l'auteur.

Bref, à faire une fois pour le fun, mais pas la peine de prendre d'abonnements.

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