18 avril 2007

Premier retour au pays après 3 mois d'exil au pays des trèfles et de la sainte Guinness! Certes pas long, du jeudi soir tard au lundi soir tard aussi, mais intense. Faut dire que j'avais essayé d'optimiser au maximum le peu de temps que j'allais passer avec mes chers et tendres compatriotes.

Vendredi matin, j'ai satisfait une envie pressante, un léger vide d'activité physique qui m'a pris depuis que Dublin m'est devenue familière, un petit accès de conscience qui me tarabustait derrière les oreilles et il faut bien le reconnaître, un manque de souffrance qui faisait se languir mon petit côté sado-masochiste. Bref, je suis parti faire de l'escalade dans cette belle et somptueuse forêt de Fontainebleau avec mon partenaire de grimpette et maître Jedi du grès: le Biscuit (encore lui).

Séance qui se voulait sans pitié, cruelle et intolérable, afin de rattraper notre retard de courbatures, ecchymoses et autres arrachages de peau. Je craignais d'être rouillé (humidité irlandaise oblige), mais que nenni! Je jouai des pieds et des mains avec dextérité et puissance afin de vaincre ces golems de pierre, découvrant même un regain de confiance en soi que je n'avais pas expérimenté depuis qu'une Suissesse m'avait complimenté sur une partie plus ou moins intime de mon anatomie. Bref, séance efficace, éprouvante et totalement agréable! Si je devais la noter, je lui mettrais 9,5/10 (un demi-point en moins car la fille habillée de rouge que nous avions rencontrée au détour d'un bloc et qui était très appétissante ne m'avait pas montré ses seins).

Retour cheu moi, retrouver neveu et nièce (au singulier) made by mon grand frère. Je récolte quelques dessins au passage pour continuer la fresque sur mes murs bleus irlandais. Moules-frites au menu! Hmmm... Yabon!

Une 'tite douche et me v'là reparti.

Cette merveilleuse association qu'est Epioeno et qui proposait une dégustation de champagne dans les locaux de l'école n'ayant malheureusement pas pu maintenir cet évènement à l'ordre du jour, j'ai donc décidé de dépenser les sous de mon anniversaire-en-retard-parce-que-pas-là dans un Levi's, conseillé par mes vaillants et fidèles amis du Châtelet (en Brie, pas celui de Paris...).

Petite emplette faite, direction Paris ce coup-ci afin d'arriver à l'heure pour le repas que j'avais organisé afin de revoir tout le monde dans une bonne ambiance et autour de Flammekuchen. Quelques bouchons plus loin, retour dans cet appartement qui en a vu des vertes et des pas mûres (une seule en fait, mais je ne savais pas qu'elle n'avait "que" 17 ans, cochonne comme elle était!). Cela m'a fait tout chose de retrouver les couleurs, les odeurs de mon ancien chez moi. Ah la nostalgie! Enfin avec la Grosse de partie avec ses meubles et autre fournitures, il y avait beaucoup plus de place un peu partout. Sans compter le fait que mon ancienne chambre est désormais occupée par une fille (là encore, étrange impression de voir mes propres meubles couverts d'affaires féminines...).

Bref, nous nous mettons donc en route avec mes camarades que j'ai ramenés de la cambrousse Seine-et-Marnaise ainsi que mon estimé ex-coloc' et que ce cher et tendre Alexandre (dont nous tairons les origines anglaises ici afin de ne pas froisser les âmes sensibles).

Nous arrivons donc au restau avec une avance confortable, tant et si bien que nous y rentrons afin de nous désaltérer un tantinet car cette journée fut particulièrement chaude (ça me rappelle...). Quelques coups d'yeux aux fenêtres qui donnent sur la rue nous apprennent qu'une jolie troupe d'invités est devant l'entrée, à nous attendre alors que nous sommes déjà dedans (mais on ne leur en veut pas, notamment parce que nous ne les avions par prévenus). Je descends les chercher et c'est la tournée de serrages de mains, d'accolades, de frottages contre la jambe et de claquages de bises sur des joues mal rasées.

Cela me fait chaud au coeur de revoir tout ce beau monde qui m'a l'air de péter le feu et prêt à passer une soirée comme on les aime!

Je passe sur les petites séances de mise au point concernant les derniers arrivés, le choix des menus, le choix de l'alcool (pour finalement prendre vin *et* bière), l'optimisation des places assises pour éviter les couples orphelins et attendre que tout le monde soit là pour commencer l'apéro. Santé à vous tous!

Au passage, notre serveuse, bien que dotée d'une voix de fumeuse qui raye un peu le conduit auditif, est fort charmante, comme peuvent le montrer certaines photos prises durant cette soirée.

Le Picon pré-apéro, le kir apéro, le vin du repas, la fatigue de la grimpette du matin, la chaleur de la journée et l'ivresse de retrouver tous ces visages que j'aime aidant, je perds relativement vite le sens des mesures et du bon goût:

  •  Je me laisse défaire ceinture et braguette et laisser prendre le résultat par un appareil photo inconnu.
  • Je laisse mon mien d'appareil à Alexandre qui veut prendre ses parties avec (mais qui loupe misérablement d'ailleurs).
  • Toujours avec ce même petit canaillou de blondinet, nous allons montrer nos culs à des caméras qui filmaient une fille en train de causer de je-ne-sais-quoi dans la rue, pendant qu'une voiture de flics que nous n'avions absolument pas vue passait pas loin.
  • J'essaie de ne pas jouer mon lourd avec la serveuse qui me donnait d'avantages d'idées cochonnes que celles qui peuplent mon cerveau en temps normal.
  • Je réponds comme il se doit à la chanson "Manky, tu nous délaisses, ça fait longtemps qu'on les a pas vues! Vas-y Manky montre-nous tes fesses, vas-y Manky montre-nous ton cul!"
  • Il paraît que j'aurais également amusé les autres tables de la salle avec ma séance de montrage de postérieur sur la chaise.
  • J'échappe tant bien que mal à un complot visant à me chatouiller jusqu'à la mort.
  • Devant la pression populaire qui voulait que je me foute à poil, j'ai négocié le simple fait de poser mes couilles sur l'addition lorsque celle-ci s'amènerait. Finalement, je les ai posées sur les cartes de crédit des gentils gens qui n'avaient pas de monnaie sur eux (Pwipwi, Pwipwi's radasse (je sais que c'est Sarah, mais cette appellation avait l'air de lui plaire à la charmante demoiselle), la môman de l'unique Micha et Moon le Grand).
J'ai finalement rengainé le matériel (pas que Coquette prenne froid) et, l'addition m'ayant aidé un tantinet, je sens la fin de soirée qui approche.

(petite parenthèse pour mieux expliquer la suite... il se trouve que les plus belles années de ma vie, je les ai passées à côté de ceux qui étaient présents à cette soirée, seine-et-marnais comme épitéens, et donc ceux qui étaient là --- et les absents excusables comme LLB ou Vineus --- ont une place de choix dans mon coeur, juste à côté de ma famille. Toute cette amitié, qui pour moi est une forme d'amour, réunie en une seule soirée pour quelques heures, vous tous avec qui j'ai partagé de si bons moments et à qui je n'ai malheureusement pas donné suffisamment de temps, toute cette symbiose entre amis qu'on ne voit hélas que peu souvent, tout ça, c'est mon idée du bonheur. Je n'arrive pas à concevoir une relation plus saine, plus passionnelle, plus franche, plus joviale, plus jouissive que celle qui me lie à vous. Mes talents littéraires ne sont pas forcément à la hauteur pour décrire plus préciséments mes sentiments, mais pour faire simple: je vous aime tous!)

Bref, après avoir montré ma bite, je me mets à chialer.

Cette soirée terminée, c'est le retour chacun chez soi, et moi loin de vous. Il reste cependant le chemin du retour à effectuer. Nous sortons donc du restau, le groupe se scinde entre ceux qui vont prendre la ligne huit pas loin et ceux qui vont marcher jusqu'à Opéra pour choper directement la sept et atteindre le Kremlin-Bicêtre plus directement. De floue mémoire, il y avait Ted, Damien, Alexandre, Fred et Flore, Pascaline, quelques autres épitéens. Mais de mémoire sûre et certaine, notamment parce que j'ai du lui faire une déclaration d'amour déguisée en m'accrochant à son épaule, mon Moon.

Alexandre voulait continuer la soirée à la Butte aux Cailles, mais le métro ne m'a pas réussi du tout. C'est en passant du rouge au blanc en l'espace d'une station que Damien, Fred, Flore et Pascaline décident de me sortir, à Tolbiac, et faire le reste du chemin à pied jusqu'à l'appart' où Flore prendra la voiture pour rentrer cheu nous. Je lance une énorme fusée à la sortie du métro, et je titube le long de l'avenue d'Italie, racontant des conneries et déclarant de nouveau ma flamme, mais à Damien ce coup-ci. Arrivé pas loin de l'école, il me prend l'envie (j'ai presque honte de l'avouer, mais on ne se refait pas) de poster une news complètement bourré. Bashar le Sage m'en dissuade, mais je suis quand même allé me prosterner devant la porte magique de l'école (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une porte directement fabriquée par les meilleurs spécialistes de la Nasa, qui est opaque en temps normal et devient transparente dès que quelqu'un s'approche! Incroyable!).

Le retour dans la voiture est difficile, partagé que je suis entre le vent frais bienfaisant du dehors et la chaleur douillette du dedans (c'est que la réaction à la cuite a annihilé mes capacités de résistance au froid). Bref, j'arrive chez moi (merci Flore, merci Fred... et merci Pascaline histoire que tout le monde soit content), me déshabille vite fait et me couche.

Le lendemain matin fut particulièrement horrible. Comme j'avais les cheveux extrêmement douloureux, je suis allé me les faire couper chez ma soeur. J'en ai profité également pour faire un bisou à mes deux autres nièces, qui m'ont fait un spectacle sur du Tryo (si c'est pas hontable à leur âge). La marche au Soleil et un p'tit coca chez Biscuit me requinquent.

L'après-midi fut consacré de nouveau à la grimpette en forêt, avec ce coup-ci plein d'autres gens que je ne connais pas super bien mais qui sont forts agréables et sympathiques. Pas de performances, mais l'après-midi au grand air fait drôlement du bien, et puis la compagnie fut fort plaisante.

Le soir, dîner dans un chinois (un restaurant), et au-revoir quasi-général, Dana étant la seule à avoir eu l'honneur de me recevoir le surlendemain, lundi, pour un ch'tit truc d'ordinateur.

Le lendemain (dimanche donc), journée familiale, grand repas avec frère, soeur, beau-frère, belle-soeur, papa, maman et la brochette de mioches. Un bon barbecue comme on les aime. Encore du beau temps, merveilleux!

Lundi, dernière journée en terre Française. Avant mon départ, je remets à neuf l'ordinateur paternel et enseigne une subtilité à Pascaline afin qu'elle profite mieux de ce merveilleux outil qu'est l'informatique.
Le retard habituel des avions, le retard inhabituel en plus à l'arrivée à Dublin (un autre coucou nous avait piqué notre place de parking, le gueux!), le temps de récupérer mon sac, de choper une navette, d'attendre que cette maudite navette parte, le temps de revenir dans le centre ville, le temps de traverser la moitié de la ville sur mes rollers (que je n'avais pas chaussés depuis belle lurette), j'arrive at home vers 1h30. Pas couché avant 2h le temps de ranger un minimum et de prendre une douche. Le réveil pour le boulot le lendemain fut ardu, mais j'y suis arrivé, en laissant un peu de bonne humeur au vestiaire malgré tout.

Ce fut donc un excellent long week-end. Je ne remercierai jamais assez ma famille et mes amis d'avoir été là pour moi, c'est pour ça que je n'en prends même pas la peine.

Bonne nuit!

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