31 août 2011

Pourquoi mon jacuzzi est awesome.

J'inaugure une nouvelle étiquette (restons français) : « Awesomeness », où seront regroupés les sujets qui me donnent personnellement la chair de poule tant ils ont LA classe. Ce soir, je commence par celle qui caracole en tête du classement (il faut dire qu'elle a l'avantage d'appartenir au monde réel) : ma Lucile.

Il y a quelques semaines, nous fêtions nos deux ans de relation. Mais si de mon côté j'avais réussi à dégoter un cadeau tout de suite (un chevalet de peintre), elle, était victime des délais de livraison de la vente en ligne sur internet. Peu me chalait, j'ai donc attendu.

Hier soir, Lucile revient de la salle de bain avec une jolie robe noire et dorée, soignée comme une veille de Réveillon. Sachant que l'échéance allait bientôt arriver à son terme, je me suis bien douté que l'heure d'ouvrir mes cadeaux était venue. Oui, mais pas si vite papillon ! Il faut les trouver d'abord ! Elle m'explique qu'elle les a éparpillés dans le salon et que je vais devoir résoudre des énigmes rédigés sur des post-it pour les trouver.
  • « Le premier [post-it] est caché sur moi ! » m'indique-t-elle. Petite fouille pas pressée, je finis par trouver la papier auto-collant rose (je tairai l'endroit, par pure pudeur) ;
  • Le premier [cadeau] est là où sont certains souvenirs imagés. Il est en-dessous de ta jeunesse. Ma première idée est de fouiller mes moult dessins de neveux et nièces, cartes postales, tickets de spectacles et autres bibelots divers que j'ai accumulés au fil de mes expériences, mais le tiroir les recueillant est tellement en bordel que je doute que le premier cadeau et le second indice soient là. Finalement, je capte du coin de l’œil mes albums photos d'antan. Bingo !
  • Bravo ! Le deuxième est au-dessus des Étoiles, des batailles de chiens et de japonais... Le coin est sombre ! Des Étoiles... Star Wars ? Vite, mes DVDs. Cachés derrière un petit panneau de bois noir pour être dissimulés dans le meuble de la même couleur qu'ils sont. Maligne !
  • Le troisième est sous l'œil noir qui voit derrière ton dos, et aussi caché sous la douceur suédoise. Peste ! L'œil qui voit derrière... L'écran de télé ? Sous la TV qui pèse 40kg ? M'étonnerait. La webcam ? Je n'en ai pas. Suédoise, donc Ikéa... Sous un meuble Ikéa ? Trop pénible. Qu'avons-nous de chez les Nordiques ? Le plaid du canapé... Mais le rapport avec l'œil ? Il voit derrière mon dos. Ah ! C'est malin ! Je m'assois dessus en fait. Bon, dernier indice dans la canapé :
  • Le quatrième est un peu comme le Old Spice Guy : très viril et masculin, il se cache dans un écrin macho. Une boîte donc... Je laisse errer mon regard, je tombe sur la boîte à outils. Victoire !
Voici donc dans l'ordre, mes cadeaux, que j'ai déballés à mon insu dans un ordre crescendo:
Un mug du « O-face » du cochon.


Le livre « The Oatmeal », avec plein d'inédits !
Le jeu du « Saboteur », découvert, testé et approuvé chez Chipsette.
Enfin, un trésor de geekisme, le liv... Mais qui êtes-vous ? Comment êtes-vous entré chez moi ?
 Pour résumer, ma chérie m'a offert plein de cadeaux de geek, et j'en suis excessivement fort aise ! Merci à elle.
The end <3

12 août 2011

L'espace du SI

Pour mes billets scientifico-ludiques précédents, afin de vérifier la cohérence de mes données, j'ai du user d'une pratique que j'ai apprise durant mes années lycée, à savoir l'analyse dimentionnelle.

Le principe est un peu similaire à un équilibrage d'équation chimique : on a des réactifs en entrée, on a des produits en sortie, il faut vérifier que rien n'a été perdu en cours de route (Lavoisier veille !). Lorsqu'on divise des mètres et des secondes, on obtient bien une vitesse. On la divise de nouveau par une seconde, on obtient une accélération. Et lorsqu'on multiplie des ampères et des ohms, on obtient bien des volts (U = RI).

Vu l'état actuel de nos connaissances en physique, le système international d'unités comporte sept briques primordiales :
  • le mètre pour la longueur (notée l) ;
  • le kilogramme pour la masse (notée m) ;
  • la seconde pour le temps (noté t) ;
  • l'ampère pour le courant électrique (notée I) ;
  • le kelvin pour la température (notée T) ;
  • le candela pour l'intensité lumineuse (notée Iv) ;
  • la mole pour la quantité de matière (notée n).
Je laisse les curieux aller sur Wikipedia pour découvrir les détails des définitions de chacun (et certaines ne sont pas piquées des vers).

Tout comme nous évoluons dans un espace à trois dimensions dont les composantes de base sont la longueur, la largeur, la profondeur, je me suis dit qu'en fait, toutes les unités physiques que nous connaissons ne sont que des points d'un espace à sept dimensions. J'aurais bien aimé pouvoir les représenter graphiquement, mais au-delà de trois dimensions, il est visuellement difficile de représenter quoi que ce soit. Du coup, j'ai trouvé autre chose :



 


Il suffit de déplacer les curseurs pour évoluer le long de l'axe représenté par l'unité correspondante. Les coordonnées possibles sont limitées à plus ou moins 3 ou 4, car des m42, on ne s'en sert pas vraiment chez nous.

J'étais tout content d'avoir codé ces petits curseurs en Javascript, mais j'ai été déçu de voir qu'il est finalement difficile de tomber sur une unité physique utilisable. En fait, il n'existe qu'une grosse cinquantaine de combinaisons ayant un sens, ce qui fait qu'on se lasse vite de cet ensemble de jouer avec ces curseurs. Mais bon, je les publie tout de même car j'ai quand même passé un peu de temps dessus.

En tout cas, mes recherches m'ont permis de redécouvrir le vrai sens de certains concepts physiques (je comprends mieux pourquoi j'étais nul en électronique du coup), et d'en découvrir d'autres assez tordus. Enjoy!

29 juillet 2011

Les p'tits navions

De ma fenêtre, à mon nouveau boulot, je vois passer de grosses bêtes dans le ciel.
Vous remarquerez d'ailleurs en fond le formidable ciel d'été toulousain...

09 juillet 2011

Vaincre Kermès le Perse

Tout le monde a déjà vu « Les 12 travaux d'Astérix » (ceux qui ne sont pas dans ce cas peuvent d'ores et déjà se considérer comme des cuistres à mes yeux), et tout le monde se souvient de l'épreuve de lancer de javelot, où Obélix ruine aisément Kermès. Oui, mais techniquement, comment a-t-il fait ?

Mettre en orbite un objet autour d'un autre n'est pas chose aisée. Lancé trop lentement, l'objet tombera au sol. Lancé trop vite, l'objet s'éloignera du sol jusqu'à échapper complètement à l'attraction terrestre. Il faut donc trouver la bonne vitesse de lancement.

Étudions un exemple bien connu et documenté, un satellite célèbre depuis moult milliers de décades : la Lune. En utilisant la formule de mon précédent billet concernant la force gravitationnelle, on trouve que la force d'attraction qu'exercent la Lune et la Terre l'une sur l'autre est de


G est la constante gravitationnelle (en m3.kg-1.s-2), mx est la masse du corps x (en kg), r est la distance Terre-Lune (en m).

Un satellite est un objet qui avance tout droit, mais dont la trajectoire est déviée par une force extérieure (qu'on appelle la force centripète). Si une bille aimantée roule bien droit sur un table, et qu'on place un aimant de charge opposée non loin de sa trajectoire, alors celle-ci est déviée. Pour peu que les conditions soient idéales, la bille peut entrer en « orbite » autour de l'aimant.

C'est la même chose pour la Lune. S'il n'y avait pas la Terre pour la retenir, elle prendrait une trajectoire bien rectiligne. Seulement voilà, la Lune tombe. Elle tombe à cause de la force gravitationnelle, qui ici fait office de force centripète. On peut calculer la force centripète exercée sur un corps en fonction de sa masse, de sa vitesse et de sa distance. Pour la Lune, cette force s'élève donc à (toujours en newton)

La Lune tourne autour de la Terre en 28 jours, ce qui permet de calculer sa vitesse de croisière à 1033 m.s-1

On constate avec soulagement que les deux forces sont égales (aux minimes erreurs d'approximation près).

Cette démonstration afin de montrer que la mise en orbite circulaire (ne parlons pas des comètes) d'un objet dépend de l'égalité des deux forces. Maintenant, listons les variables 
  • Le bras d'Obélix étant à 2 m du sol (c'est un grand gaillard) ;
  • le poids d'un javelot : 800 g (officiellement) ;
  • le centre de la Terre se trouve en moyenne à environ 6 350 km de sa surface ;
  • le javelot, pour faire le tour de la Terre, doit parcourir 40 000 km (on va supposer que nous nous trouvons sur l'Équateur).
À partir du fait que pour un objet en orbite, sa force gravitationnelle (Fg) égale sa force centripète (Fc), on a

Pour mettre un javelot en orbite, il faut donc le lancer à la vitesse de 7 968,78 m/s, soit environ 28 700 km/h, soit plus loin que l'horizon en une seconde. 

Une formule relativement connue est celle de l'énergie cinétique, c'est-à-dire l'énergie que possède un objet de masse m parcourant l'espace à une vitesse v.

Puisque le javelot est au repos avant le lancer, alors Obélix lui fournit une énergie de (en joules)

Sachant qu'un méga-joule est l'énergie cinétique d'un véhicule d'une tonne à 160 km/h...
Maintenant, rajoutons la resistance de l'air (loin d'être négligeable). L'air exerce une force de résistance dont l'équation est 


ρ la masse volumique de l'air (en kg.m-3), CD le coefficient de trainée (de résistance) et A l'aire de référence (en m2), autrement dit la surface sur laquelle s'exerce la force (pour un javelot, il s'agit de sa coupe verticale à son plus grand diamètre).

Donc, pour un javelot dont le plus grand diamètre est de 30mm, dont le coefficient correspond à un objet bien fuselé, dans de l'air a 20°C, cette force de résistance égale à (en newtons)


Cette force s'oppose au mouvement du javelot durant tout son parcours. L'énergie étant la force fois la distance (je ne suis cependant pas certain de la formule qui suit), l'énergie nécessaire pour contrer la force de frottement de l'air durant le trajet autour de la Terre est égale à (en joules) 


On remarque donc qu' il faut mille fois plus d'énergie pour lutter contre la résistance de l'air que pour faire atteindre au javelot sa vitesse de croisière...

C'est certainement pour cette raison qu'Obélix mange tant de sangliers. 

D'ailleurs...
  • Admettons qu'un sanglier peut offrir 50kg de viande pure ;
  • la valeur calorique de la viande de sanglier est de 110kcal par 100g ;
  • 1kcal = 4,2kJ.
En admettant qu'Obélix ait un système digestif performant, un sanglier peut lui fournir 230MJ. Cela veut dire que pour lancer le javelot, il a utilisé l'énergie produite par la digestion d'environ 188 sangliers.

Sources :

Wikipedia
http://monot.claude.free.fr/193.htm

24 juin 2011

Geek practices : les mots de passe

Je m'en vais tester une rubrique « Geek practices » afin de partager les méthodes et outils que chacun utilise, afin que la Terre soit plus belle, le ciel plus bleu et les petits oiseaux plus chantant.

Aujourd'hui, notre identité numérique, comme on dit dans les journaux, dépend beaucoup des mots de passe. Mail, musique, banque en ligne, opérateur mobile, tout est accessible via le web. Mais il faut bien se faire reconnaître, et en attendant le périphérique d'analyse ADN (qui apparaîtra bien un jour), on se contente d'une série de chaîne de caractères.

Niveau sécurité, la théorie exige d'utiliser un mot de passe différent pour chaque site, le changer régulièrement, ne surtout par le noter où que ce soit, et qu'il comprenne des symboles non-alphanumériques. Bref, inapplicable à moins d'avoir une mémoire eidétique. Il faut donc transiger :

  • n'avoir qu'un mot de passe simple pour tout et s'en souvenir (n00b) ;
  • n'avoir qu'un mot de passe complexe pour tout et s'en souvenir ;
  • avoir x mots de passe simples pour chaque utilisation (ma_banque_youpi, mes_mails_à_moi) et s'en souvenir ;
  • avoir x mots de passe complexes pour chaque utilisation, mais les noter quelque part (d'accessible, difficile à perdre, protégé (par mot de passe ?)) ;
  • une solution précédente, avec un changement tous les mois.

À l'heure actuelle, je suis utilisateur de la quatrième solution. Même si elle présente des failles (notamment son lieu de stockage en ligne), je trouve qu'il s'agit d'un bon compromis (90 mots de passe sûrs, dont un qui les garde tous).

Une cinquième solution peut éventuellement être envisageable, mais j'ignore si elle est pratique.

J'ai lu récemment que les mots de passe compliqués comme k;>i4\+V5)[$ sont certes difficiles à percer, mais le sont moins qu'une petite phrase toute innocente du genre lancé de nains digiformes. En introduisant des mots inventés ou de l'argot pas forcément dans les dictionnaires, le temps de calcul pour casser ce code est suffisamment phénoménal (pour le moment) pour le considérer comme sûr.

Il faudrait donc associer une phrase à chacun des sites nécessitant un mot de passe, et l'argotiser afin de le rendre étanche aux recherches par dictionnaires (par exemple yahoo messenger c'est pourritissime ou amazon c'est alibabatesque).

Personnellement, je vais me contenter de mon coffre-fort virtuel et me remuerai peut-être les miches si jamais une annonce est faite comme quoi le verrou présente un défaut de fabrication à la random de Debian.

13 juin 2011

Billets du grenier

Étant donné que ma prochaine manipulation risque fortement de brouiller les flux RSS de mes estimés admirateurs et trices, ce petit avertissement : je vais migrer les posts de mon ancien blog sur celui-là. Ainsi, ils seront gravés dans le marbre pour l'éternité (car évidemment, si jamais Google se casse la gueule, ce sera la fin du monde).

Pas de panique donc, et nostalgie à venir.

30 mai 2011

Body painting

Afin de varier les plaisirs et sortir un peu de notre tanière, nous avons, Lucile et moi, participé à une activité de body painting (annonce trouvée sur internet par Lucile, je ne sais trop comment et je ne veux pas savoir).

Après-midi très ensoleillée et très chaude dans une grande maison à la campagne, la séance s'est déroulée avec des gens fort sympathiques qui se sont painturlurés joyeusement dans la bonne humeur, le tout accompagné de délicieux punch et de Pepitos, ce qui ne gâche rien.

Évidemment, c'est l'artiste du couple qui a peint et l'exhibitionniste qui s'est fait peindre. Voici le résultat, dans l'ordre chronologique.
Premières touches

La sensation, sans être pénible, c'est pas agréable comme un massage pourrait l'être. Il s'agit de peinture à l'eau, donc le pinceau est humide et froid, et les petites touches donnent l'impression d'avoir une mouche qui se balade sur le dos. C'est cependant supportable et Lucile arrive à travailler sans me demander l'immobilité totale, ce dont je lui sais gré.




Un bisou pour l'artiste.

08 mai 2011

Déménagement (version longue)

Comme promis il y a longtemps, voici le récit détaillé de notre déménagement à Lucile et à moi. 

Lundi, 7h30, chez mes parents. Réveil matinal et difficile après une nuit agitée à penser au déménagement, comme à l'époque désormais lointaine et révolue où, gamin, je me tournais et retournais dans mon lit avant le départ des grandes vacances. Un peu fatigué, la grasse matinée de la veille ayant péniblement rattrapé les efforts fournis pour l'encartonnage de mon studio parisien, mais en forme tout de même, ma motivation faisant office de réserve d'énergie. Petit déjeuner, dernier tour de vérification, derniers bisous à une mère inconsolable de voir son petit dernier partir "loin" et, à 8h, c'est parti avec mon pater. Direction : l'antre de Gérard.

Gérard est un grand ami et ancien collègue de mon papa avec qui je m'entends plus que bien et qui s'est porté volontaire pour aller me donner un coup de main dans mon périple (ce qui aurait été très sot de refuser). Nous arrivons chez lui vers 8h30, le temps de dire bonjour et prendre un kawa, nous sommes repartis pour le Super U de Brie-Comte-Robert, où les locations d'utilitaires sont les moins chères eut égard à notre parcours. Quelques formalités administratives plus tard et vers 9h15, je prends le volant du 15m³ accompagné de Gérard tandis que mon père roule tout seul dans sa Picasso. Le bolide  se conduit comme un charme. Première grosse étape du voyage : chez wam.

Route vers Paris peu bouchonnée à mon grand soulagement. Oui, car j'ai oublié de préciser que l'état des lieux de sortie va s'effectuer à midi pétante ce jour même (pas le choix, avec l'agenda compressé que j'avais). Nous disposons de deux petites heures pour transbahuter tout mon barda du cinquième étage de feu 16, rue Guyton de Morveau, 75013 Paris à la camionnette de location située quelques mètres plus bas. Ce que nous, mon père et moi, tandis que Gérard s'affaire à entasser et caler les cartons et meubles.

L'opération se déroule fort bien. Un peu stressé par l'état des lieux proche, lequel nécessite que l'appart' soit vide et propre, je me hâte de sortir dans le couloir les quelques affaires non encartonnées pour raisons diverses et de passer un coup de balai et de serpillière. C'est à ce moment qu'apparaît la dame de l'agence immobilière. Bon, tant pis, elle fait sa visite tandis que je manie mon balai-brosse. La propriétaire étant en train de cuisiner son extrait de naissance avant de l'avaler (à l'instar d'une voisine de palier, pour laquelle une autre voisine, plus jeune, nous a poliment demandé de tenter de faire moins de bruit), je me retrouve donc seul à seul avec la vieille peau qui minaude comme quoi c'est pas tout à fait propre, mais pas suffisamment pour m'amputer de ma caution. Chouette, toujours ça de pris.

Juste avant de partir, je croise ma remplaçante des lieux, une femme dans la trentaine qui m'avait paru sympathique lors de sa visite quelques jours auparavent. Après avoir échangé quelques mots sur l'appartement, je reprends les commandes du camion avec Gérard tandis que mon père se rend à Place d'Italie pour récupérer une jeune demoiselle qui s'était proposée pour du covoiturage. Le 15m³ est à moitié plein, ce qui n'est pas forcément un signe d'optimisme pour l'avenir, car Lucile, si elle n'a pas beaucoup de meubles, a accumulé chez elle au fils des ans un vrai bric-à-brac. Enfin nous verrons. Il est 13h quasi-tapantes.

Voyage sans histoire. Arrivées 15h, je passe le volant à Gérard pour me reposer et somnole quelques dizaines de minutes. Dans les environs de Besançon, vers 17h, je le guide jusqu'à l'appartement de Lucile, devant lequel il se gare complètement à l'arrache (ce dont je ne lui tiens pas rigueur, car difficile de faire autrement étant donné qu'il s'agit d'une avenue assez passante). Je monte chez ma chère et tendre, croise dans l'escalier un ami à elle qui vient donner un coup de main, et la trouve au milieu d'un océan de cartons divers et variés, en train de donner des ordres à un autre pote. Un petit bécot de bonjour parce qu'il n'y a pas que ça à faire, et nous voici en train de descendre ses affaires. Mon père est arrivé entre-temps après avoir déposé son colis de 21 ans. Des paires de bras viennent prêter main forte au fur et à mesure, ce qui accélère grandement la cadence. Gérard est en train de ressentir ce que ressent un joueur de Tetris quand il ne lui reste plus que 5 lignes pour manoeuvrer avant le Game Over de trop plein. Le camion se remplit dangereusement et les cartons ne cessent d'affluer. Certes, il reste encore la voiture de mon père que nous avions réservée pour les colis fragiles, mais le volume est relativement faible. Sueurs froides à l'idée d'obliger Lucile à abandonner de ses affaires. D'autant plus que j'avais oublié de passer par chez un ami à elle pour récupérer un meuble TV et une table basse. Argh !

Il est 20h. Les derniers cartons en retard se remplissent pendant que ceux préparés en avance descendent les escaliers. Le studio se vide de plus en plus, les dernières babioles disparaissent de nos vues et c'est avec un grand soupir de satisfaction que je vois que Gérard géra. Tout tient, il reste même un peu de place pour les meubles à récupérer. Mais la pause s'impose, et après avoir dit au revoir aux déménageurs d'un soir qui ne pouvaient rester, je vais commander les pizzas pour ceux qui restent. Nous mangeons et buvons nos bières dans l'appartement vide de Lucile. C'est un spectacle assez effarant pour celui qui a vu ce même lieu regorger de moult possessions accumulées au fil des ans. Le ménage reste à faire, mais nous avons tous eu assez de boulot pour aujourd'hui, d'autant plus que la nuit tombe.

Après voir tous mangé et bu nos parts, vers 21h, nous repartons pour la grande maison quelque peu isolée des amis de Lucile où sont stockés les meubles restants. Nous les chargeons à la lueur des phares (il reste heureusement suffisamment de place) et laissons dormir le camion dans le terrain qui entoure la baraque (c'est le parking le plus sûr que nous avons pu trouver pour le chargement). Nous reprenons ensuite la voiture à quatre pour nous diriger chez les parents de l'ex de Lucile, avec lesquels elle entretient toujours d'amicaux rapports, afin de passer le nuit (eux aussi ont une grande maison, pleine de chambres).

Chaleureux accueil des dits parents, que j'avais rencontrés à une précédente occasion pour une fondue. Ils nous servent un bon gâteau à la meringue et au citron avec café. La journée fut épuisante, et, maintenant qu'il est plus de 22h, je suis las las las. Le fauteuil dans lequel je suis assis est une bénédiction, le gâteau et le café aussi, mais j'attends la douche avec une impatience de gamin la veille de Noël. Après avoir causé avec l'ex-belle-famille de ma chérie, nous montons dans les chambres d'amis et chacun son tour, nous prenons nos douches (afin de gagner du temps, nous la prenons ensemble Lucile et moi, alors qu'il ne reste plus beaucoup d'eau chaude). Se mettre sous les draps finit de m'emmener au Nirvana et, maintenant que nous avons recouvré notre intimité Lucile et moi, nous nous disons plus amplement bonjour.

Réveil le lendemain vers 7h30 derechef afin de prendre un bon petit déj. Après avoir salué les parents de l'ex, nous nous éclipsons pour récupérer le camion qui avait également passé une bonne nuit. Direction l'appartement de Lucile et nous la laissons poursuivre son ménage pendant que Gérard, mon père et moi faisons quelques emplettes de provisions franc-comtoises pour la route. Le ménage terminé, vers 9h30, nous devons encore faire un crochet par la DDE afin de rendre les panneaux que Lucile avaient empruntés pour l'occasion et qui n'ont finalement pas servi à grand chose (nous avions réussi à nous garer sans gêner personne). Nous poireautons une bonne poignée de minutes avant qu'un employé daigne nous rendre le chèque de caution et nous voilà repartis pour de bon, vers le Sud, vers 10h15. Les amoureux dans le camion, les anciens cheminots dans la voiture.

Voyage sans histoire, un peu longuet (forcément). Les conducteurs des véhicules changent toutes les 3h, et je roupille pendant la traversée du Massif Central parce que bon, à la longue, ça commence à faire pas mal. Nous arrivons après la nuit, vers 20h, devant notre chez nous. Jean-Phi, un ami de Lucile qui nous a obligeamment rendu le service d'aller chercher les clefs de l'appartement à l'agence avant que nous n'arrivions, se pointe un quart d'heure plus tard, ce qui nous a permis de garer le camion comme il faut sans trop gêner la circulation dans la résidence et de préparer le déchargement. Avant que celui-ci ne commence, nous faisons un tour à vide dans notre nouveau chez nous.

Alors déjà, l'entrée de la résidence comprend un portail qui s'ouvre par télécommande. Une fois à l'intérieur, il y a notre bâtiment directement sur la gauche et plus loin, d'autres se profilent, avec également des places de parking qui les longent. Premier hic, l'entrée de notre bâtiment se situe à l'arrière de celui-ci, c'est-à-dire qu'il y a un petit chemin qui part de la route principale et qui contourne la bâtisse, ce qui va nous faire pas mal de trajet avec tout le chargement. Digicode, puis hall d'entrée très propre, très bien. Double portes vitrées et nous voici dans le couloir, qui part à droite et à gauche vers d'autres appartements. Le nôtre est au premier étage (sans ascenseur). Les escaliers et le couloir du premier sont couverts de tapis rouge, et les lumières sont contrôlées par détecteurs de mouvements. Les murs sont couverts de papiers peints jaunes, et l'ambiance fait penser à un hôtel. Tout est calme, propre, molletonné. Nous ouvrons notre porte et sommes bien contents de ce que nous découvrons.

Entrée avec penderie sur la gauche, salon et cuisine américaine également à gauche, avec un balcon au dehors, deux chambres et salles d'eau le long d'un petit couloir à droite. Les murs sont blancs, et tout est carrelé de grandes dalles blanc-cassé. Ça a l'air propre aux premiers abords, c'est spacieux, moderne, bien équipé (4 plaques vitro, hotte, frigo, baignoire...). Lucile jubile intérieurement (il y a du monde), et je suis bien ravi également. Mais il n'y a pas que ça à faire. Nous établissons une chaîne : Gérard dans le camion (il y oeuvre si bien), mon père avec le diable transbahute les cartons du camion au hall, je me charge de les monter au premier et Lucile les réceptionne pour les amener et les ranger dans l'appartement. Jean-Phi ayant d'autres obligations, nous ne sommes que quatre pour tout décharger. Bientôt cinq car un autre ami de Lucile nous rejoint au bout de deux heures d'effort. L'opération se déroule bien, nous suons à grosses gouttes, les muscles bandent, la poussière s'envole et au bout du compte, tout tient dans notre chez nous.

Nous récupérons quelques bières de la veille ainsi que les restants de pizza pour faire notre repas. C'est le capharnaüm complet, mais au moins, c'est fini. Pour nous en tout cas, car mon père et Gérard ramènent le camion et la voiture sur la région parisienne, ce qui leur fait encore un bon trajet devant eux. Le temps de trouver de quoi doucher et coucher tout le monde, et c'est la roupillade générale, vers 23h-00h.

Mercredi, réveil vers 8h car il faut rendre les clefs du camion ce soir et la route n'est pas courte. Je prends le petit déj. avec mon père et Gérard (mon père est grognon car mal dormi sur le matelas pneumatique). Pas de grand préparatif, ils partent donc vers 8h30. J'avoue m'inquiéter un peu sur l'état de forme des deux conducteurs, mais bon, je n'y peux pas grand chose. Alors que j'étais plein de bonne volonté pour commencer le rangement, Lucile, grognonne aussi car pas du matin, m'invite à retourner me coucher avec elle. Ce que je, et m'endors finalement pour me réveiller vers 12h (j'avais besoin de repos). Lucile avait conservé quelques victuailles de dernier recours, et c'est d'elles que nous composons notre premier déjeuner dans notre nouveau chez nous.

L'amoncellement de cartons et de morceaux de meubles épars est assez décourageant. Le volume d'affaires à trier ferait se décourager un puceau devant une paire de séduisantes guibolles écartées, mais la récompense au bout de notre peine vaut clairement le coup de l'effort. D'ailleurs, pour commencer, je monte le lit, afin d'avoir des nuits confortables et reposantes. Une fois le bricolage effectué et le matelas bien en place sur le sommier, nous partons explorer le coin.

Notre résidence est plutôt calme, malgré l'autoroute située à un gros jet de pierre de notre balcon. Avec un peu d'effort cependant, on peut croire qu'il s'agit du roulis des vagues de l'Atlantique. Nous nous dirigeons vers l'avenue principale d'Aucamville, qui n'a d'avenue que le nom et éventuellement sa longueur, et nous découvrons avec allégresse toutes les échoppes nécessaires à la survie dans notre société : boulangerie, médecin, pharmacie, bureau de poste, un Picard... Nous poussons même le vice à repérer un primeur et les agences de nos banques respectives. Tout est à un petite dizaine de minutes de marche, c'est assez rassurant. Sur le chemin du retour, nous explorons dans plus de détails le mini-centre commercial (on peut même dire micro) où se sont établis restaurants, lavomatic, centre de relaxation et club de sport. Ce dernier élément me titille car pour le coup, un lieu de sport à 5 minutes à pied, c'est très alléchant.

Les jours qui suivent se ressemblent assez. Déballages, rangement, aller-retours sans fin dans les magasins environnants (Ikéa, Alinéa, Castorama, Conforama, Géant Casina...) afin de remplir la demeure de biens périssables et d'autres mobiliers. Le budget en a pris un sacré coup dans l'aile, mais l'avantage d'avoir choisi la stratégie du "tout d'un coup", c'est qu'à l'heure actuelle, nous sommes bien installés avec tous les besoins primaires, secondaires ainsi que tous les autres satisfaits.

Voilà. Je suis conscient que la fin est moins détaillée que le début, mais les souvenirs s'estompent vite et l'installation a été moins épique que le déménagement.

02 mai 2011

Astrologie et geekisme

Hop, petite idée qui me trottait dans la tête depuis quelques temps et qui me vient d'un truc que j'avais lu il y a longtemps (oui, il faut citer ses sources).

L'astrologie prétend que la position des astres à notre naissance influence notre caractère et notre future vie. Soit. Mais comment se propage cette influence ? Puisque la Lune tient une place importante en astrologie, et qu'elle a une influence observable sur la Terre (marée, humeurs, loups-garous...) due à la force gravitationnelle qu'elle exerce sur notre planète, je me demandais donc quelle était l'influence gravitationnelle des autres planètes du système solaire sur mon corps de nourrisson.

Un peu de rappel pour les geeks, et d'explications pour les gens normaux.

Après avoir finement observé une pomme choir de son arbre, Isaac Newton en a déduit que deux corps s'attirent mutuellement avec la force F telle que


Avec G la constante gravitationnelle mesurée à 6,67428E-11 (soit 0,0000000000667428, ne pas demander pourquoi), m1 et m2 les masses respectives des deux corps et r la distance les séparant.

La force s'exprime en newton (noté N). C'est d'ailleurs l'unité utilisée pour exprimer un poids. Le kilogramme, c'est pour la masse. Exemple tout simple, un objet aura un poids plus faible sur la Lune que sur la Terre, et pourtant, sa masse est la même. Cela car la Lune est plus légère que la Terre et génère donc une force d'attraction moindre.

Concrètement et pour donner un ordre de grandeur, la force exercée par la Terre sur une personne de 70 kg est d'environ 686 N car, et je vous fais grâce des conversions d'unités et des arrondis

Maintenant que les bases sont établies, passons à l'exercice pratique. Grâce à ce site, j'ai pu déterminer les distances relatives des planètes du système solaire, ainsi que celles du Soleil et de la Lune, par rapport à la Terre (on va considérer que la latitude et la longitude de mon lieu de naissance sont négligeables). En utilisant la formule précédente, on calcule aisément l'influence gravitationnelle du système solaire sur mon berceau :

Distance au centre de la Terre (km) Masse (kg) Force (N)
Soleil148 550 685,6051,99E+300,0244
Mercure201 957 125,4453,30E+232,19E-09
Vénus223 349 620,9554,87E+242,64E-08
Terre (surface)6 3705,98E+2439,9
Lune349 999,6977,36E+221,62E-04
Mars137 480 443,1736,42E+239,19E-09
Jupiter823 386 680,3331,90E+277,58E-07
Saturne1 385 276 282,6825,69E+268,02E-08
Uranus2 821 266 243,5318,69E+252,95E-09
Neptune4 553 759 184,1081,02E+261,33E-09
Pluton4 356 589 190,5251,31E+221,87E-13

On voit que les corps célestes m'attirent vers eux de mille à dix mille millards de fois moins que la Terre, et que l'influence du Soleil est presque 100 fois supérieure que celle de toutes les autres planètes réunies (autres que la Terre j'entends).

Bon, soit. Rien d'extra. Continuons donc en comparant l'influence des planètes à celle de la sage-femme qui m'a accouché.

Distance à moi (m) Masse (kg) Force (N)
Sage-femme mince0,5 505,41E-08
Sage-femme normale0,5 606,49E-08
Sage-femme athlétique0,5 707,58E-08
Sage-femme rondouillarde0,5 808,66E-08
Sage-femme obèse0,51101,19E-07

Ainsi donc, selon la corpulence de la sage-femme, celle-ci a pu avoir plus d'influence gravitationnelle sur moi que Saturne.
Et si jamais un cheval s'était trouvé à 50cm de moi dans la salle de travail de l'hôpital, alors il aurait eu plus d'influence que Jupiter.

Étonnant non ?

Je ne sais pas si l'astrologie se base sur l'influence gravitationnelle des astres sur lesquels elle base ses calculs, mais je trouvais ces résultats intéressants.

28 avril 2011

Mon signe zodiacal chez moi

J'avais oublié de préciser que nous avons doublé le nombre de créatures vertébrées dans notre nid :
De gauche à droite : un narguilé, Catadioptre, et Polyphénol.
À l'origine, nous voulions juste un ou deux poissons dans un bocal avec éventuellement une plante pour faire joli, mais la vendeuse peu aimable de l'animalerie dans laquelle nous avons fait nos emplettes vivantes nous a sournoisement convaincus d'augmenter notre budget aquarium. Ce que nous avons fait comme les bonnes poires que nous sommes (et encore, je n'ai pas donné le pire exemple de comportement fruitier dont nous avons fait preuve depuis notre arrivée dans le Sud).

Au final, nous sommes quand même contents d'avoir un aquarium original, quelques couleurs avec le sable et les plantes, des poissons qui tiennent le coup malgré les restrictions d'oxygène que nous leur avons fait subir le temps de trouver un filtre idoine, et le clapotis de l'eau venant du filtre sus-mentionné.

Et afin de combattre les légendes urbaines, je tiens à préciser que, comme l'ont montré des expériences, les poissons rouges peuvent avoir jusqu'à trois mois de mémoire.

25 avril 2011

Same player shoot again

Après un samedi dédié à la grasse matinée et à la peinture, ce dimanche fut dédié à... retourner une dernière fois au Festival de jeu, afin de profiter de leur dernier jour et tester les quelques jeux que Lucile voulait tester. Nous y sommes donc retournés de 14h à 18h30 (le temps passe vite dans ces endroits-là). Rajoutons donc à notre liste :
  • Wobble : plateau dont le pied central est une demie-sphère, le but est de pencher ledit plateau afin de faire rouler la balle de ping-pong dans des trous colorés et dans un certain ordre[1]. Pour ce faire, des jetons sont à disposition pour faire contre-poids, et un dé est là pour décider du nombre de jetons que le joueur peut ajouter ou retirer du plateau. Sympa dans le principe, mais vite lassant.
  • Mind ninja : un autre coup en passant car ce jeu est cool.
  • Le Donjon de Naheulbeuk : plusieurs personnes recherchaient apparemment des joueurs pour compléter un peu (plus amusant à 6), aussi nous sommes nous installés avec 4 autres quidams, qui connaissaient le Donjon par... les bédés. Des béotiens, des débutants, des bleus, bref des gros n00bz. Un orga nous a rejoints pour nous expliquer les règles. En gros, il y a un certain nombre de "cases" dans la boîte, chacune représentant une étape de l'aventure (et généralement une pièce du donjon) avec les instructions qu'il faut suivre. Soit des gages (faire le tour de la table avec une carte sur la tête, faire un château de carte d'un étage, le tout chronométré), soit... BASTON ! Pour la baston, chacun échange des cartes lettrées pour former un mot, qui donne un certain nombre de coups selon le personnage (épeler "BASTON" pour le Barbare permet de foutre 5 coups au monstre). Chaque perso a ses particularités, plus ou moins utiles (l'Elfe est vraiment un boulet). Règles longues à expliquer, mais le jeu est pas mal, d'autant que les scénarios peuvent être très variés.
  • Baloon cup : pour gagner des trophées, il faut récupérer des petits cubes de couleur posés sur des cartes terrain (plaine ou montagne). Afin de les gagner, il faut faire en sorte d'être le moins lesté sur la montagne et le plus lesté sur la plaine. Le lest se décide en fonction de cartes, elles aussi colorées. Ce jeu se joue à deux et est assez addictif, j'ai beaucoup aimé.
  • Kahuna : prendre possession d'îles et des ponts les reliant en jouant les cartes portant leur nom (aux îles). Jeu à deux également, fort simple, mais également prenant.
Voilà voilà. Pas d'achat prévu encore, mais sait-on jamais... pour une prochaine crémaillère...

[1] Tiens ? Un zeugma. C'est pas pour me rajeunir...

24 avril 2011

Festival du jeu à Toulouse

Ce weekend se déroule le festival « Alchimie du jeu » à Toulouse, pour la dixième année. Entrée gratuite, parking gratuit, toutes les raisons étaient bonnes pour y aller. Ce que nous fîmes.

Deux grands halls du parc d'expositions de Toulouse étaient réquisitionnés pour accueillir nouveaux jeux fraîchement primés, vieux jeux classiques connus de tous, jeux de rôle grandeur nature ou non, jeux pour enfants, jeux dans le noir (ce que nous n'avons pas pu essayer malheureusement, faute de place). Je craignais que la foule ne rende irrespirable et désagréable notre sortie, mais les halls occupaient une très grande surface, avec un nombre suffisant de tables et de jeux pour accueillir tous les visiteurs de ce vendredi soir.

Lucile et moi arrivons vers 19h30 et, en attendant un couple d'amis qui doit nous rejoindre, nous faisons vite fait le tour de l'endroit pour nous repérer. Les organisateurs avec leurs t-shirts orange sont très sympathiques et dynamiques et nous renseignent sur les animations et les règles des jeux. Le temps de tester quelques jeux primés, dont :
  • Passtah : un cube en plastique de 7 cases d'arête (7x7x7), dont 4 faces sont colorées (2 blanches, 2 noires), chacune parallèle à son homologue de couleur. Munis de petits pavés blancs ou noirs de 2 cases de long (2x1x1) que l'on peut glisser à l'intérieur du cube, le but du jeu est de relier deux faces de la même couleur avec ces pavés. Simple, l'intérêt est de réfléchir en 3D.
  • Apagos : des petites tortues à la queue-leu-leu percées de trou dans lesquels on peut déposer des billes de couleur blanche ou noire. Poser une bille sur une tortue la fait avancer d'une place. Le but du jeu est d'avoir le plus de billes sur la tortue de tête quand plus aucun trou n'est disponible. Bien sûr, il y a quelques actions supplémentaires que je ne détaillerai pas par pure fainéantise. Là encore, simple et sympa pour des parties relativement rapides (en plus, les tortues en bois sont jolies).
  • Mind Ninja : plus un concept qu'un jeu, la table de ce jeu ne possédait que des feuilles de papier et des feutres pour faire des ronds de couleur. Le jeu se compose d'un « plateau » de cases circulaires disposées en quinconce
    Un des joueurs propose un défi (relier deux sommets opposés, tracer une ligne de 5 cercles de la même couleur, dessiner un « cercle » de deux couleurs différentes...) et l'autre joueur peut soit accepter le défi (et donc ensuite le réaliser), soit le refuser. Auquel cas, celui qui a proposé le défi doit le réaliser, et à l'autre de l'en empêcher. Jouable sur une feuille de papier, sans règle précise donc possibilités nombreuses, on se prend vite au jeu.
Yorick et Fanny nous rejoignent et ainsi, nous pouvons commencer à tester les jeux plus intensément (ouais, à 2, le fun est assez limité)
  • CornHall : jeu d'extérieur avec 8 sacs de sable de deux couleurs différentes (4 jaunes, 4 bleus), et deux planches inclinées percées d'un trou, placées l'une en face de l'autre et séparées d'une bonne quinzaine de mètres. 2 équipes de 2, chacun allant se placer à côté d'une planche. On lance les sacs sur la planche opposée et on gagne 1 point si le sac reste sur la planche, 3 s'il tombe dans le trou. La première équipe à atteindre 21 points gagne. Le temps que je brille de par ma dextérité, et que la pluie arrive, et nous rentrons pour tester les jeux d'intérieur.
  • Gang of 4 : variante du « parquet de merde » pour ceux qui connaissent, le but du jeu est de se débarrasser de ses cartes en surenchérissant sur les cartes posées par les autres joueurs, en respectant la figure lancée (paire, brelan, suite...). Rien d'extraordinaire, mais c'est prenant.
  • Perudo : jeu de dés où chacun regarde les siens en secret, puis devine combien de dés de telle valeur il y a en tout (5 dés de valeur 4, 6 dés de valeurs 6...) en surenchérissant obligatoirement sur son voisin, ou bien en le mettant devant le fait accompli. Si celui qui dénonce le bluff se trompe (c'est-à-dire si celui qui a annoncé un pronostic a raison), alors il perd un dé. Sinon, c'est le joueur qui a fait l'enchère qui perd le sien. Le but est de survivre jusqu'à être le seul joueur possédant des dés. J'y avais beaucoup joué lors de mon séjour au ski cette année, et j'ai fini par gagner après un face-à-face sanglant contre Lucile.
  • Dobble : le jeu se compose de cartes rondes sur lesquelles sont dessinés plein de petits signes (chien, chat, toile d'araignée, lune...). Une carte est donnée à chaque joueur, qui la pose devant soit face cachée. Le reste forme une pile, face visible, au milieu de la table. Les joueurs retournent simultanément leur carte et le premier qui trouve une image commune entre la carte du milieu et celle d'un autre joueur l'annonce (l'image) et lui donne la carte du milieu. Idem pour celle du dessous, etc. Le perdant est celui qui a récupéré le plus de cartes. Ce jeu est très prenant et met bien l'ambiance, sans pour autant être long.
  • Aventuriers du rail US : grand classique toujours aussi prenant. Sur une carte des États-Unis, il faut relier des villes par des lignes de chemin de fer, représentées par des wagons. Chaque joueur doit remplir des objectifs plus ou moins payant en points (relier New York à Los Angeles par exemple) en piochant des cartes wagons de certaines couleurs pour pouvoir bâtir des lignes, lesquelles ont également une couleur. Du coup, optimisation de chemin, coup fourré pour bloquer l'autre, stress du blocage au rendez-vous. Après une furieuse partie d'une heure et demie, j'ai victorieusement gagné haut la main.
  • Linq : à chaque tour, on distribue des cartes dont deux, au hasard, contiennent une série de mots. Le distributeur choisit un chiffre entre 1 et 10, correspondant à un mot écrit sur les deux cartes (lesquelles sont identiques). Ce mot devient le mot de passe, et les deux joueurs ayant ces cartes sont des espions qui doivent se reconnaître. Les autres joueurs sont des contre-espions qui doivent évidemment repérer les espions. Chacun leur tour, les joueurs doivent dire un mot. puis quand tout le monde a parlé, un deuxième mot. À ce stade, les espions doivent tenter de se repérer (si le mot de passe est « banane » (chaque espion sait que c'est le mot de passe car les cartes sont identiques) et que l'un dit « singe » et l'autre dit « split », alors ils ont des chances de se repérer). Une fois que tout le monde a dit ses deux mots, tout le monde simultanément désigne les deux personnes qu'il pense être espions. Ceux qui trouvent gagnent des points. Ce jeu est très drôle car les mots que chacun dit n'ont souvent rien à voir et on se retrouve avec des combinaisons assez improbables.
  • Buzz it : un de ces jeux faisables à la main qui ne méritent par forcément d'être achetés. Des cartes sur lesquelles sont écrits des thèmes. Les joueurs doivent chacun leur tour annoncer un mot en rapport avec le thème en question et en moins de 5 secondes. Dès qu'un des joueurs met trop de temps ou quand son mot n'est pas recevable, il récupère la carte. Le perdant est celui qui a le plus de cartes.
Une excellente soirée nuit qui s'est achevée à 3h du matin, dans la joie et la bonne humeur, avec ce sentiment grisant d'être sortis de chez nous, d'avoir vécu un peu de vie toulousaine, de ne pas être resté enfermés chez nous à faire de la peinture ou du ménage.

Peut-être y retournerons-nous demain pour tester encore quelques autres jeux.

    29 mars 2011

    Desk top

    L'installation se poursuit, petit à petit, avec les touches personnelles qui poussent par-ci par-là. Lucile a installé ses loupiottes (ou loupiotes au choix) dans un coin, les semis commencent à pointer leur nez vert, et afin d'harmoniser les couleurs du salon, j'ai repeint mon bureau. Avec quelques petites améliorations soumises par ma chère et tendre (qui m'a aidé à les mettre en œuvre). Petit making of :
    Après avoir repeint le bureau, début des préparatifs pour la décoration.
     

    Ici, nous étions dans l'erreur. Il aurait fallu d'abord peindre les motifs (au rouleau plutôt qu'au pinceau d'ailleurs), puis les protéger et passer la couche pour le fond. En faisant l'inverse, les couleurs ont bavé sur le bordeaux et l'effet était moche. Du coup, j'ai repassé une couche de bordeaux sur le bureau en protégeant les motifs. Voici la suite :

    Les contours sont beaucoup plus propres ainsi.

    Et voilà !


    La classe non ? Malheureusement, les couches de peinture colorée ont mis du temps à sécher et il y a quelques petites traces de contact, mais rien de vraiment méchant. Il ne reste qu'à appliquer une couche de vernis afin de protéger la peinture et je pourrai installer mon petit coin geek.