Aujourd'hui, j'ai dépensé 769 kcal, soit la quantité d'énergie contenue dans 110 g d'alcool, ce qui représente 139 ml d'éthanol pur, volume que l'on peut retrouver dans 347 ml de vodka, 1 158 ml de Cahors ou encore 3 475 ml de bière. Ingurgiter une telle dose en une heure ferait monter mon alcoolémie à 2,216 g/L de sang (heureusement que je n'étais pas en voiture lorsque ceci est arrivé).
De par la définition de la kcal, j'aurais pu faire monter la température d'un litre d'eau de 769 degrés Celsius, mais il serait plus juste de dire que j'aurais vaporisé plus d'un litre et demi d'eau. Plus « physiquement », pour un bonhomme de mon poids, cela correspond à une séance de boxe, escalader une colline avec un sac de 20 kg, une grosse partie de foot ou un tour de vélo à 25 km/h de moyenne.
J'oubliais : j'ai depensé tout cela en 6 minutes, ce qui nous fait une perte de 2,1 kcal par seconde, soit l'équivalent de l'explosion de 2 grammes de TNT. Par seconde.
Étrangement, cette quantité d'énergie est la même que celle requise pour faire monter (ainsi donc que celle dépensée pour faire chuter) un corps de 82 kg à 4 000 mètres d'altitude sur Terre.
Sources : Wikipédia, http://www.nutristrategy.com/activitylist.htm
Ma vie, mon œuvre
17 août 2013
05 juillet 2013
Séries anglaises
Nous sommes d'accord : les anglais ne sont pas de vrais êtres humains. Loin de moi l'idée de les qualifier de « sous-race », mais honnêtement... Je n'arrive pas à me faire à l'idée que j'appartiens à la même espèce que ces spécimens qui roulent du mauvais côté de la route, chez qui l'invention du mitigeur peine encore à se démocratiser, qui ne veulent pas compter les distances et les poids comme tout le monde et qui nous cherchent des noises depuis le Moyen-Âge.
Ceci dit, il m'en coûte beaucoup de l'écrire, mais j'ai un profond respect sur certains domaines pour ces barbares buveurs de thé. Il ne nous arrivent certes pas à la cheville culinaire, mais au moins ne jouent-ils pas leurs fiottes avec le petit-déjeuner. Leurs vins font honte aux cépages du monde entier, mais ils se rattrappent clairement sur les bières et les whiskies. Par contre, il est une discipline où ils nous mettent notre raclée mais alors sévère : la télévision.
J'attends toujours d'entendre parler d'une série télévisée française qui fasse sensation (autrement que par son ridicule). Je ne suis abonné à aucune chaîne de télévision, aussi avoue-je que j'écris sans trop avoir testé du produit national. Ceci dit, rien que le menu est plus alléchant de l'autre côté de la Manche. Au moins puis-je dire que la présentation des produits anglais me séduit plus que le Made in France.
Science-fiction, société, comédie, thriller... J'ai découvert pas mal de séries ces dernières années qui m'ont toutes littéralement surpris.
Les Anglais ont un point fort : ils osent. Sans tomber dans l'extrême, le mauvais goût ou le voyeurisme malsain, les sujets que je trouve souvent tabous dans les séries hors Commonwealth sont traités avec pertinence et, surtout, justesse.
Je commence avec un sujet un peu d'actualité (mariage « pour tous » oblige) : l'homosexualité. Même si j'ose espérer que nous nous éloignons peu à peu des clichés sur les gays, la simplicité avec laquelle certains protagonistes homos sont dépeints et joués fait plaisir à voir. Pas de communautarisme, pas de combat contre les méchants homophobes... Des gens normaux, qui séduisent, qui hésitent, qui ont les même problèmes que tout le monde, et dont les préférences sexuelles sont juste un détail, plutôt que d'être le fondement de leur identité.
Petit paradoxe : nous qui prétendons être les meilleurs amants du moment tandis que nous dépeignons les anglais comme des frigides des années 50, j'ai été presque choqué par tout ce que j'ai pu entendre dans une série télévisée comme propos olé-olé.
Dans Misfits, qui relate les péripéties d'un groupe de jeunes condamnés à des travaux d'intérêt général qui se voient attribuer des pouvoir de super-héros, l'ambiance est plutôt humoristique bas niveau, et âge des personnages oblige, le sexe est un sujet qui revient souvent. Masturbation, sodomie, sperme, pertes vaginales... Rien des petits détails peu glamours mais pourtant réels n'est censuré.
Les anglais n'ont pas froid aux yeux. Ni tout court d'ailleurs, quand on voit les armadas des fesses tout le long de leur séries, quel que soit le sexe de leur propriétaire d'ailleurs. Je trouve que c'est une sorte de banalisation de la nudité et du sexe en général, ce qui n'est pas un mal d'ailleurs. Oui, tout le monde possède un postérieur, des seins, un pénis... C'est normal et n'a rien de choquant. Ce qui est ma philosophie personnelle d'ailleurs. De plus, pour confirmer cette normalité de la chair à nu, les acteurs et actrices ne sont pas toujours des standards de beauté. Des gens nus aux physiques classiques... quoi de plus naturel ?
Cela me rappelle ce sketch des Monty Python
Je continue sur une série que j'aime beaucoup : Torchwood. Il s'agit d'un spin-off du cultissime Doctor Who qui se centre sur l'un des personnages rencontré par le Docteur depuis la résurrection de la série en 2005 : le capitaine Jack Harkness. Pour faire court, celui-ci est un bel homme aventurier qui tente de régler les incidents exra-terrestres qui arrivent à Cardiff (qui l'eut cru ?) avec son équipe de choc.
Les sujets que cette série traite extrêmement bien (il faut dire que le créateur et producteur, Russel T. Davies, maîtrise son sujet) :
Je termine par ma dernière trouvaille : Utopia. C'est un thriller un peu décalé sur la forme mais avec un excellent scénario au fond. Les personnages sont intéressants, attachants, certains sont terriblement attirant par leur inhumanité. La musique est très... irrélle, déconstruite, chaotique. Les couleurs sont assez saturées, ce qui donne des décors très hauts en couleur, sans être fluo. Cela rajoute un côté rêverie cauchemardesque dans un cadre pourtant bien contemporain. Ce que j'ai aimé par dessus tout, c'est la beauté de certains plans.
Je ne suis pourtant pas un grand amateur d'art graphique, mais pour une série télé, la disposition de ces images m'a littéralement scotché (au point de mettre la série en pause pour prendre le temps de savourer). Ce n'est pas évident à exprimer... Ces plans sont simples : pas trop de choses à la fois. Juste une porte de maison ou d'immeuble, une route, un champ... Je l'ai dit, les couleurs sont très vives dans cette série, ce qui fait penser à une toile de peinture ou un dessin (ça tombe bien, l'histoire tourne autour d'un roman graphique secret). C'est très géométrique sans être strict : un symmétrie dans la scène dont l'axe est un poteau ; une route de profil avec du ciel bleu et un champ de blé jaune sur laquelle passe une voiture, seule (Van Gogh ?); la porte sombre d'un immeuble dont la façade est lumineuse (clair-obscur ?). Des plans qui sortent vraiment de ce que l'on peut voir classiquement, et qui ont fait mouche chez moi.
Pour conclure, ces chiens d'anglais ne savent pas faire jouir leurs femmes, mais depuis quelques années, ce qu'ils produisent en séries télé ne cesse de m'épater, de me faire plaisir, de me faire découvrir de nouvelles sensations visuelles, scénaristiques, émotionnelles. Je ne saurais que trop vous conseiller de partir à la découverte audio-visuelle de ce vieux continent.
Ceci dit, il m'en coûte beaucoup de l'écrire, mais j'ai un profond respect sur certains domaines pour ces barbares buveurs de thé. Il ne nous arrivent certes pas à la cheville culinaire, mais au moins ne jouent-ils pas leurs fiottes avec le petit-déjeuner. Leurs vins font honte aux cépages du monde entier, mais ils se rattrappent clairement sur les bières et les whiskies. Par contre, il est une discipline où ils nous mettent notre raclée mais alors sévère : la télévision.
J'attends toujours d'entendre parler d'une série télévisée française qui fasse sensation (autrement que par son ridicule). Je ne suis abonné à aucune chaîne de télévision, aussi avoue-je que j'écris sans trop avoir testé du produit national. Ceci dit, rien que le menu est plus alléchant de l'autre côté de la Manche. Au moins puis-je dire que la présentation des produits anglais me séduit plus que le Made in France.
Science-fiction, société, comédie, thriller... J'ai découvert pas mal de séries ces dernières années qui m'ont toutes littéralement surpris.
Les Anglais ont un point fort : ils osent. Sans tomber dans l'extrême, le mauvais goût ou le voyeurisme malsain, les sujets que je trouve souvent tabous dans les séries hors Commonwealth sont traités avec pertinence et, surtout, justesse.
Je commence avec un sujet un peu d'actualité (mariage « pour tous » oblige) : l'homosexualité. Même si j'ose espérer que nous nous éloignons peu à peu des clichés sur les gays, la simplicité avec laquelle certains protagonistes homos sont dépeints et joués fait plaisir à voir. Pas de communautarisme, pas de combat contre les méchants homophobes... Des gens normaux, qui séduisent, qui hésitent, qui ont les même problèmes que tout le monde, et dont les préférences sexuelles sont juste un détail, plutôt que d'être le fondement de leur identité.
- Dans Torchwood, le héros, assez beau gosse, clairement « tombeur de ces dames » est en fait bisexuel. Ses histoires d'amour avec différents hommes durant la série sont traitées avec moins de « sexisme » que celles hétérosexuelles que l'on voit dans How I Met Your Mother (série que j'apprécie néanmoins) ou même d'autres séries plus sérieuses. J'aime cela. J'apprécie le fait qu'il s'agisse juste d'un trait de caractère comme un autre, et que personne, ni les autres personnages ni les scénaristes, n'en font un point central.
- Lip Service est une série centrée sur un groupe d'amis, dont la plupart des filles sont lesbiennes. Là encore, l'homosexualité n'est pas le sujet. Les relations entre les personnages le sont. Ce qui démultiplie les quiproquos possibles d'ailleurs, et les scénaristes en profitent bien.
Petit paradoxe : nous qui prétendons être les meilleurs amants du moment tandis que nous dépeignons les anglais comme des frigides des années 50, j'ai été presque choqué par tout ce que j'ai pu entendre dans une série télévisée comme propos olé-olé.
Dans Misfits, qui relate les péripéties d'un groupe de jeunes condamnés à des travaux d'intérêt général qui se voient attribuer des pouvoir de super-héros, l'ambiance est plutôt humoristique bas niveau, et âge des personnages oblige, le sexe est un sujet qui revient souvent. Masturbation, sodomie, sperme, pertes vaginales... Rien des petits détails peu glamours mais pourtant réels n'est censuré.
Les anglais n'ont pas froid aux yeux. Ni tout court d'ailleurs, quand on voit les armadas des fesses tout le long de leur séries, quel que soit le sexe de leur propriétaire d'ailleurs. Je trouve que c'est une sorte de banalisation de la nudité et du sexe en général, ce qui n'est pas un mal d'ailleurs. Oui, tout le monde possède un postérieur, des seins, un pénis... C'est normal et n'a rien de choquant. Ce qui est ma philosophie personnelle d'ailleurs. De plus, pour confirmer cette normalité de la chair à nu, les acteurs et actrices ne sont pas toujours des standards de beauté. Des gens nus aux physiques classiques... quoi de plus naturel ?
Cela me rappelle ce sketch des Monty Python
Je continue sur une série que j'aime beaucoup : Torchwood. Il s'agit d'un spin-off du cultissime Doctor Who qui se centre sur l'un des personnages rencontré par le Docteur depuis la résurrection de la série en 2005 : le capitaine Jack Harkness. Pour faire court, celui-ci est un bel homme aventurier qui tente de régler les incidents exra-terrestres qui arrivent à Cardiff (qui l'eut cru ?) avec son équipe de choc.
Les sujets que cette série traite extrêmement bien (il faut dire que le créateur et producteur, Russel T. Davies, maîtrise son sujet) :
- Jack est immortel. C'est un peu classique, mais il ne se heurte pas aux problèmes scénaristiques d'autres séries qui jouent les timorés. Oui, car que ce soit MacLeod dans Highlander, Claire Bennet dans Heroes ou Wolverine dans les X-Men (ce n'est pas une série TV, certes, mais j'illustre), ces personnages sont immortels, mais dans une certaine limite (un peu comme les forfaits internet illimités... jusqu'à x méga-octets). Jack, non. Jack est une constante de l'Univers. Les lois de la physique se débrouillent désormais pour que Jack vive, quoi qu'il arrive. Les immortels « classiques » craignent généralement la décapitation, Jack a survécu à une bombe placée dans son estomac. On ne nous détaille cependant pas les détails de sa reconstitution. C'est en tout cas ce que j'appelle un vrai immortel, au sens littéral, sans coup fourré. Manier de concept n'est pourtant pas chose aisée je trouve. Russel T. Davies l'a fait ;
- En parlant de mort... la quatrième saison traite d'un phénomène terriblement grandiose : sur Terre, plus personne ne meurt. Quelles peuvent en être les conséquences politiques, sociales, religieuses, médicales, biologiques ? Même pas peur, des éléments sont apportés au fur et à mesure des épisodes. Ce n'est pas non plus un documentaire ou une thèse de recherche, mais l'effort fait pour traiter un sujet pareil m'a vraiment laissé rêveur. Gestion des hôpitaux, assistance au suicide (enfin... à la terminaison cérébrale), classement de la population entre vivants et non-morts, avortement, ressources terrestres... pas mal de questions intéressantes évidemment pas poussées jusqu'au bout, mais dont le fait de les évoquer a davantage fait grimper Russel T. Davies dans mon estime.
Je termine par ma dernière trouvaille : Utopia. C'est un thriller un peu décalé sur la forme mais avec un excellent scénario au fond. Les personnages sont intéressants, attachants, certains sont terriblement attirant par leur inhumanité. La musique est très... irrélle, déconstruite, chaotique. Les couleurs sont assez saturées, ce qui donne des décors très hauts en couleur, sans être fluo. Cela rajoute un côté rêverie cauchemardesque dans un cadre pourtant bien contemporain. Ce que j'ai aimé par dessus tout, c'est la beauté de certains plans.
Je ne suis pourtant pas un grand amateur d'art graphique, mais pour une série télé, la disposition de ces images m'a littéralement scotché (au point de mettre la série en pause pour prendre le temps de savourer). Ce n'est pas évident à exprimer... Ces plans sont simples : pas trop de choses à la fois. Juste une porte de maison ou d'immeuble, une route, un champ... Je l'ai dit, les couleurs sont très vives dans cette série, ce qui fait penser à une toile de peinture ou un dessin (ça tombe bien, l'histoire tourne autour d'un roman graphique secret). C'est très géométrique sans être strict : un symmétrie dans la scène dont l'axe est un poteau ; une route de profil avec du ciel bleu et un champ de blé jaune sur laquelle passe une voiture, seule (Van Gogh ?); la porte sombre d'un immeuble dont la façade est lumineuse (clair-obscur ?). Des plans qui sortent vraiment de ce que l'on peut voir classiquement, et qui ont fait mouche chez moi.
Pour conclure, ces chiens d'anglais ne savent pas faire jouir leurs femmes, mais depuis quelques années, ce qu'ils produisent en séries télé ne cesse de m'épater, de me faire plaisir, de me faire découvrir de nouvelles sensations visuelles, scénaristiques, émotionnelles. Je ne saurais que trop vous conseiller de partir à la découverte audio-visuelle de ce vieux continent.
09 mai 2013
Ce week-end eut lieu la 12ème édition de l'Alchimie du Jeu, grand festival où jeux de société se côtoient avec les jeux d'échec et de rôle, où circulent de chouettes gens en t-shirts orange pour expliquer les dizaines et dizaines de trésors ludiques qui s'étalent presque à perte de vue.
Comme c'est toujours un grand plaisir que de jouer, nous en profitâmes donc allègrement, ma chérie et moi-même, pour nous goinfrer de pions, de dés, de cartes et de plateaux pendant les 3 jours de l'évènenent.
Nous avons donc testé, pas pour vous, mais dans l'ordre :
La première carte de la pioche est posée sur la table face datée, et chacun son tour, chaque joueur place une de ses cartes soit à gauche s'il pense que l'invention en question a été découverte avant, soit à droite s'il pense le contraire. Il place sa carte d'abord face sans date, puis le retourne pour confirmer. S'il a tort, sa carte est défaussée et il doit en reprendre une autre. Le premier joueur à s'être débarrassé de ses cartes gagne la partie.
Les dessins sont beaux, c'est un jeu qui demande un peu de culture mais qui reste très simple. J'ai bien aimé.
Le principe : une pile de Sujets, de Verbes et de Morales, que l'on combine (dans cet ordre) afin d'obtenir des maximes. Parmi celles que nous avons composées et qui m'ont particulièrement fait rire :
Beaucoup de barres de rires avec les combinaisons improbables lors des pioches et des trocs. Il est très rare que personne ne sorte une maxime hilarante.
Originalité : on ne peut globalement interagir qu'avec ses voisins. Le commerce se fait avec son voisin de droite ou de gauche, ainsi que la guerre et le décompte de certains bonus (1PV par carte jaune des voisins, mais pas du joueur). Les cartes que l'on utilise au cours du jeu sont divisées en autant de tas que de joueur. À chaque tour, on pioche une carte dans son tas et on passe ce tas à son voisin.
J'aime beaucoup ces jeux où moult stratégies sont possibles et où aucune n'a l'air de prévaloir sur les autres (encore que nous avons eu un très beau combo de la part d'un ami expert). Le jeu est beau, coloré et donne envie d'essayer d'autres combinaisons. De plus, il se joue assez rapidement une fois assimilées les règles.
Ce jeu est très mauvais. La difficulté des mots à faire deviner est complètement aléatoire (« Capitaine de navire » niveau 4, « Siffler » niveau 5...), et le temps imparti est beaucoup trop long. Le sablier doit bien faire 2 minutes, ce qui est beaucoup trop quand on peut faire deviner un mots en 5 secondes. On passe davantage de temps à attendre que le sablier se remette à zéro qu'à jouer...
Pas trop emballant...
Original, simple, rapide, visuel... Un bon petit jeu qui sort du lot.
Une fois les alliances formées, chacun leur tours les joueurs déposent des jetons « équipement » (de 5 sortes) aux couleurs des cambrioleurs autour des différents lieux (banque, musée...). Dès que les 5 types sont présents autour d'un lieu, on détermine quelle alliance a le plus de jetons équipements. Elle remporte et se partage alors le butin (1 pion équipement = 1 butin). La partie se termine dès que l'on pioche un jeton « brigadier » (qui se cache à la fin de la réserve de jetons équipement).
Évidemment, le cambrioleur le plus riche remporte la partie.
Jeu très bien illustré, dans une ambiance victorienne sombre très bien rendue. Le système des alliances rend le jeu très mouvant. Jouable à 2, ce qui ne gâche rien. Très bien.
Chaque joueur commence avec une main de 4 cartes et un manoir de x cartes, x variant selon le nombre de joueurs. Le but du jeu est de vider son manoir.
La première phase du jeu consiste à jouer sans pouvoir toucher à son manoir. Il est possible de ramasser le tas de carte en cours afin de se constituer une main puissante qui pourra être utilisé lors de la deuxième phase. Cette phase se termine tant qu'il reste des carte dans la pioche.
Durant la deuxième phase, il devient possible de vider son manoir uniquement si le joueur n'a plus de cartes dans sa main. Dans ce cas, il retourne la première carte de son manoir et la joue. Si le coup est valide, tant mieux, sinon, il ramasse le pli (le « cimetière »). Le premier joueur à vider son manoir gagne la partie.
La jeu n'est pas compliqué en soi, mais le manuel n'est pas très clair et certaines combinaisons de carte semblent un peu absentes des règles. Beaucoup de questions posées lors de la première partie...
Mis à part ça, jeu sympathique, pas forcément de quoi rejouer une autre partie...
Dans les forêts peuvent se cacher des loups, mais heureusement, on peut placer dans ces mêmes forêts des chasseurs pour sauver les moutons.
Dans ce tout nouvel opus, on rajoute des étangs poissonneux. Ceux-ci viennet rajouter un bonus à votre plus grand enclos, égal au nombre de poissons présents, pour peu qu'il n'y ait pas de pêcheur (sauf si le garde-pêche veille).
Le côté enfantin du jeu n'empêche pas qu'il est assez long et stratégique. Un bon mélange à mon goût.
Amusant et mignon.
Peut-être étions-nous trop à 8 pour ce jeu. Une fois son tour passé, il n'y a rien à faire à part attendre le prochain. Pas de réflexion particulière à avoir, pas de préparation du prochain coup... Les illustrations et l'esprit du jeu me semblent bien compliqués pour un déroulement assez simple et peu enclin à la réflexion...
Grand jeu en bois très beau, pas évident, et un peu stressant pour peu qu'on s'y prête :)
Deal est un jeu où il faut négocier des œuvres d'art. Il y en a 5 types pour lesquels, en début de partie, chaque joueur attribuer une valeur (de 1 à 5). À la fin, chaque brelan de type d'œuvre rapporte le nombre de points précédemment attribué. Le plus grand nombre de points gagne.
Le jeu se déroule ainsi : sur la table, il y a deux cartes face visible, une face cachée. Une paire de joueur va négocier pour décider qui va prendre quoi (les négociations se font toujours entre 2 joueurs uniquement). Si la négociation n'aboutit pas, les cartes vont au musée et on repioche trois cartes. L'auteur ayant joué avec nous pour la première partie, à 3, le joueur qui ne négocie pas peut, quand il le veut, commencer un décompte à partir de 10. Si à zéro les négociants ne se sont pas mis d'accord, c'est lui qui récupère les cartes.
Une fois la pioche épuisée, on compte ses points.
Quelques variantes peuvent modifier le comptage des points : 2 points par ensemble de 5 cartes de type différent, 1 point par carte rouge, etc.
Jeu très simple, très court, idéal pour occuper quelques minutes.
Les joueurs sont une équipe d'aventuriers dans un temple maudit qui doivent sortir avant que le temple ne s'effondre. Un sablier (de 5 minutes, que l'on retourne une fois) indique le temps restant.
Le temple se compose d'une salle centrale (point de départ) ainsi que de (pour le moment) 2 salles adjacentes. La tuile de sortie se trouve parmi les 4 dernières tuiles de la réserve. Il va donc falloir découvrir des salles pour avancer. Le hic, c'est que pour sortir, il va falloir des clefs. Autant de clefs que de diamants dans la réserve en fait. Il va donc falloir récupérer ses diamants afin de pouvoir sortir plus facilement.
Pour faire tout cela, les joueurs disposent de 5 dés : 2 faces aventurier (vert), un face torche (rouge), une face clef (bleue), une face noire qui paralyse le dé, une face jaune, qui libère de deux faces noires.
Pour avancer dans une salle, il faut faire une combinaison de dés (aventurier + torche par exemple). Pour rajouter des salles, il faut 2 aventuriers. Pour récupérer des diamants, il faut se rendre dans des salles spéciales et fournir de 4 à 10 torches ou clefs (les joueurs se trouvant dans la même salle peuvent cumuler leurs dés). Pour sortir du temple, il faut autant de clefs que de diamants restant (au-dessus de 5 clefs, c'est donc impossible, car la sortie, c'est chacun pour soi. Pas de cumul de dés).
Sachant qu'on peut vite se retrouver bloqué à cause des faces noires des dés, la coopération est vitale (mon dé jaune peut libérer deux dés noirs de joueurs se trouvant dans la même salle que moi). Pour récupérer le plus de diamants aussi. Il faut également se mettre d'accord sur le placement des nouvelles salles afin d'éviter d'avoir un temple trop étalé, et donc long à parcourir. Et aussi, à la fin du premier sablier, il faut retourner dans la salle du début sous peine de perdre un dé.
Le déroulement : dès que le sablier est retourné, tout le monde joue librement. Pas de tour, pas d'attente, c'est flux tendu jusqu'au bout. On lance et récupère nos dés sans s'arrêter (on part du principe qu'on ne triche pas). Il faut surveiller le sablier, la découverte des salles, là où sont nos co-équipiers, les aider, récupérer les diamants, etc. C'est extrêmement dynamique, ça requiert de l'attention partout, ces saloperies de faces noires stressent à mort.
Il est assez difficile de gagner, sachant qu'il faut que tous les aventuriers doivent être sortis du temple avant la fin du temps imparti. Peut-être qu'avec un peu d'expérience, la pose de nouvelles tuiles s'optimise, ainsi que les déplacements, mais comme l'ordre de celles-ci est aléatoire, j'en doute... En tout cas, nous réussîmes au bout de 3 essais. J'ai l'impression que de toute façon, on ne peut pas lâcher ce jeu tant qu'on n'a pas réussi au moins une fois.
Sur chaque hexagone, chaque joueur peut placer une cité. En début de partie, des cartes « objectif » sont tirées et vont déterminer la façon dont les points de victoire vont être distribués. Par exemple, nous avions :
J'ai du mal à expliquer pourquoi j'ai bien aimé ce jeu. Il y a pourtant pas mal de soucis : manque de personnalité et d'histoire, les derniers à jouer sont clairement désavantagés, un peu monotone au bout d'un moment... Mais justement, ce côté simpliste me donne l'impression que c'est juste un problème algorithmique dont il faut coder un programme de résolution optimum. Comme un puzzle quoi. Mais bon, pour un jeu de société, c'est peut-être pas le but recherché.
Les actions sont effectuées en déplaçant un pion sur « la roue des actions ». Il s'agit d'une roue divisée en 8 sections :
Les temples boostent la défense et la production d'une ville. Les technologie améliorent les déplacements des unités, la défense des villes ou la production. Le système de guerre est simple : un point par unité et par ville, celui qui a le plus de point lors d'un conflit gagne la case.
Bon jeu, dans lequel la guerre ne fait pas tout. Rapide à jouer, on fait évoluer notre civilisation assez rapidement, ce qui rend la partie plus attrayante. Je trouve le plateau un peu austère ceci dit, mais ça ne gâche en rien la mécanique.
Sur les tuiles de la planète, on peut retrouver plein d'éléments de l'univers du Petit Prince : des moutons, des renards, des baobabs, des étoiles, des réverbères... qui sont à mettre en rapport avec les personnages dans les coins.
Par exemple, l'Allumeur de Réverbères rapporte 1 point par réverbère sur la planète. Le chasseur, 3 point par type d'animal présent (Renard, Éléphant, Serpent...). Le Petit Prince, 1 point par boîte, et 3 points par type de mouton (il y en a 3 : blancs, marron clair, marron foncé). Etc.
Le premier joueur prend 4 tuiles d'un même type dans la pioche, choisit celle qu'il veut et offre les restantes au joueur de son choix, qui fera de même, jusqu'au dernier qui n'a du coup plus le choix, mais qui sera premier au tour suivant.
Petits pièges : 3 baobabs sur une planètes explosent, et les tuiles sur lesquelles ils apparaissent sont retournées (et sont désertes). Le joueur qui a le plus de volcan obtient un malus du nombre de volcans qu'il possède sur sa planète.
Très joli jeu, bien intégré dans l'univers du Petit Prince. C'est poétique, charmant, simple, rapide, un chouïa stratégique, bref : très bien.
Comme c'est toujours un grand plaisir que de jouer, nous en profitâmes donc allègrement, ma chérie et moi-même, pour nous goinfrer de pions, de dés, de cartes et de plateaux pendant les 3 jours de l'évènenent.
Nous avons donc testé, pas pour vous, mais dans l'ordre :
Timeline
Chaque joueur possède une main de cartes « inventions » qu'il doit replacer dans l'ordre chronologique dans une frise construite au fur et à mesure du jeu par lui et les autres joueurs. Cela va des moulins en Europe au transistor en passant par « Les Misérables » et le saxophone. Chaque carte a une face avec date et sans date. Bien évidemment, les joueurs ont leurs cartes posées devant eux face sans date.La première carte de la pioche est posée sur la table face datée, et chacun son tour, chaque joueur place une de ses cartes soit à gauche s'il pense que l'invention en question a été découverte avant, soit à droite s'il pense le contraire. Il place sa carte d'abord face sans date, puis le retourne pour confirmer. S'il a tort, sa carte est défaussée et il doit en reprendre une autre. Le premier joueur à s'être débarrassé de ses cartes gagne la partie.
Les dessins sont beaux, c'est un jeu qui demande un peu de culture mais qui reste très simple. J'ai bien aimé.
Troquons
En voyant le nom de ce jeu, je me suis demandé si l'auteur n'avait pas eu l'étourderie de ne pas voir le jeu de mot. Puis, quand j'ai vu sur le côté de la boîte : « Un jeu vraiment très très... », j'ai tout de suite été séduit par l'humour.Le principe : une pile de Sujets, de Verbes et de Morales, que l'on combine (dans cet ordre) afin d'obtenir des maximes. Parmi celles que nous avons composées et qui m'ont particulièrement fait rire :
- Le charcutier du 64, rue de l'Église ne vaut pas tripette, et pis c'est tout ;
- L'angoisse hurle d'angoisse, alors chante-lui une chanson ;
- Le poisson pané c'est le sens de la vie : peins-le en vert ;
Beaucoup de barres de rires avec les combinaisons improbables lors des pioches et des trocs. Il est très rare que personne ne sorte une maxime hilarante.
7 wonders
Jeu de stratégie pas trop complexe, mais riche. Chaque joueur dirige une civilisation qu'il doit faire prospérer afin de gagner des points de victoire. Pour cela, il y a moult moyens :- Péter la gueule à ses voisins ;
- Construire des bâtiments (d'un certain type) ;
- Faire progresser la science ;
- Le commerce ;
- Les guildes ;
- Construire une Merveille.
Originalité : on ne peut globalement interagir qu'avec ses voisins. Le commerce se fait avec son voisin de droite ou de gauche, ainsi que la guerre et le décompte de certains bonus (1PV par carte jaune des voisins, mais pas du joueur). Les cartes que l'on utilise au cours du jeu sont divisées en autant de tas que de joueur. À chaque tour, on pioche une carte dans son tas et on passe ce tas à son voisin.
J'aime beaucoup ces jeux où moult stratégies sont possibles et où aucune n'a l'air de prévaloir sur les autres (encore que nous avons eu un très beau combo de la part d'un ami expert). Le jeu est beau, coloré et donne envie d'essayer d'autres combinaisons. De plus, il se joue assez rapidement une fois assimilées les règles.
Activity
En fin de soirée, trouver un jeu pas trop long pour 10 personnes n'est pas chose aisée. L'un des seuls candidats fut « Activity ». Le principe est réchauffé : c'est un Crânium fade. On avance notre pion sur le plateau afin de parvenir à la case Arrivée, en faisant deviner des mots à son équipe en parlant, mimant ou dessinant. Les mots sont classés par difficultés 5, 4 ou 3.Ce jeu est très mauvais. La difficulté des mots à faire deviner est complètement aléatoire (« Capitaine de navire » niveau 4, « Siffler » niveau 5...), et le temps imparti est beaucoup trop long. Le sablier doit bien faire 2 minutes, ce qui est beaucoup trop quand on peut faire deviner un mots en 5 secondes. On passe davantage de temps à attendre que le sablier se remette à zéro qu'à jouer...
Pas trop emballant...
Vitrail
Chaque joueur possède 4 feuilles de plastique transparent(es) sur lesquelles sont collées des gommettes rouges, bleues, vertes ou jaunes. Sur la table, face cachée, une pioche de figures de points colorés qu'il faut reproduire avec les 4 feuilles transparentes. On retourne la première carte de la pile et le premier qui réussit à reproduire la figure gagne la carte. Les cartes les plus difficiles ne sont pas forcément celles où il y a le plus de points, bien au contraire.Original, simple, rapide, visuel... Un bon petit jeu qui sort du lot.
Gentlemen cambrioleurs
5 cambrioleurs, 5 lieux à « visiter », des butins à partager avec vos alliés. En début de partie, chaque joueur se voit attribuer un des 5 personnages qu'il garde secret. À chaque tour, deux alliances se forment parmi les 5 joueurs : une de 2, une de 3, selon le désir du joueur actif (qui ignore l'identité de ses adversaires).Une fois les alliances formées, chacun leur tours les joueurs déposent des jetons « équipement » (de 5 sortes) aux couleurs des cambrioleurs autour des différents lieux (banque, musée...). Dès que les 5 types sont présents autour d'un lieu, on détermine quelle alliance a le plus de jetons équipements. Elle remporte et se partage alors le butin (1 pion équipement = 1 butin). La partie se termine dès que l'on pioche un jeton « brigadier » (qui se cache à la fin de la réserve de jetons équipement).
Évidemment, le cambrioleur le plus riche remporte la partie.
Jeu très bien illustré, dans une ambiance victorienne sombre très bien rendue. Le système des alliances rend le jeu très mouvant. Jouable à 2, ce qui ne gâche rien. Très bien.
Ghooost!
Espèce de Uno avec des règles en plus. Le jeu se compose de cartes numérotées, majoritairement blanches (fantômes normaux) avec quelques rouges (fantômes effrayants sur lesquels on ne peut jouer de fantôme blanc), quelques jaunes (que l'on peut jouer sur n'importe quelle autre carte), quelques bleus (qui apportent un effet particulier : changement de sens, copie d'une autre carte, etc.).Chaque joueur commence avec une main de 4 cartes et un manoir de x cartes, x variant selon le nombre de joueurs. Le but du jeu est de vider son manoir.
La première phase du jeu consiste à jouer sans pouvoir toucher à son manoir. Il est possible de ramasser le tas de carte en cours afin de se constituer une main puissante qui pourra être utilisé lors de la deuxième phase. Cette phase se termine tant qu'il reste des carte dans la pioche.
Durant la deuxième phase, il devient possible de vider son manoir uniquement si le joueur n'a plus de cartes dans sa main. Dans ce cas, il retourne la première carte de son manoir et la joue. Si le coup est valide, tant mieux, sinon, il ramasse le pli (le « cimetière »). Le premier joueur à vider son manoir gagne la partie.
La jeu n'est pas compliqué en soi, mais le manuel n'est pas très clair et certaines combinaisons de carte semblent un peu absentes des règles. Beaucoup de questions posées lors de la première partie...
Mis à part ça, jeu sympathique, pas forcément de quoi rejouer une autre partie...
Guerre des moutons 2
Même principe que le premier opus : contruire un enclos (fermé) de moutons de sa couleur le plus grand possible, sans que le loup ne vienne le dévorer. La construction des enclos se fait avec des tuiles, qu'il faut disposer les une à côté des autres en respectant la continuité des bords (village - village, moutons noirs - moutons noirs, forêt - forêt...). Comme dans Carcassonne.Dans les forêts peuvent se cacher des loups, mais heureusement, on peut placer dans ces mêmes forêts des chasseurs pour sauver les moutons.
Dans ce tout nouvel opus, on rajoute des étangs poissonneux. Ceux-ci viennet rajouter un bonus à votre plus grand enclos, égal au nombre de poissons présents, pour peu qu'il n'y ait pas de pêcheur (sauf si le garde-pêche veille).
Le côté enfantin du jeu n'empêche pas qu'il est assez long et stratégique. Un bon mélange à mon goût.
Bamboléo (co-op)
Jeu d'équilibre : poser en même temps sur un plateau en équilibre des pièces de bois sans rien faire tomber. Nous n'avons pas pu abandonner ce jeu sans l'avoir réussi au moins une fois :)Les chevaliers de la Tour
Toujours dans l'esprit coopératif, il s'agit d'empiler des blocs les uns sur les autres afin de bâtir une tour, dans le temps imparti par le sablier (relativement court). Simple, sauf que les blocs doivent être pris par un élastique, manipulé simultanément par les joueurs (d'où la coopération). Une petite photo pour illustrer.Amusant et mignon.
Cadran de Kaplan
Un mot est à découvrir. Pour cela, il faut jeter des dés, et placer une certaine mise sur la carte placée dans un emplecement numéroté correspondant aux dés (il est possible d'additionner ou de soustraire les valeurs des dés entre-elles). Celui qui a placé la plus grosse mise sur une lettre gagne le droit de la regarder. Une seconde mise peut être placée après, mais le gagnant a le droit à un indice sur le mot (longueur, première lettre, genre...). À la troisième mise, la carte lettre est retournée.Peut-être étions-nous trop à 8 pour ce jeu. Une fois son tour passé, il n'y a rien à faire à part attendre le prochain. Pas de réflexion particulière à avoir, pas de préparation du prochain coup... Les illustrations et l'esprit du jeu me semblent bien compliqués pour un déroulement assez simple et peu enclin à la réflexion...
Grappe de boules en bois (?)
Aucune idée du nom de ce jeu d'adresse. Il se présente sous la forme d'une grappe de boules de bois suspendue. Autour de la structure, des boules colorées plus petites, percées d'un trou. Le but : se débarasser de ses boules en les plaçant sur la grappe, à l'aide d'une baguette (d'où le perçage). Celui qui fait tomber les boules perchées sur la grappe les récupère, bien évidemment.Grand jeu en bois très beau, pas évident, et un peu stressant pour peu qu'on s'y prête :)
Deal
Alors que nous étions en route pour retrouver un couple d'amis, nous nous faisons alpaguer par un auteur. « Un jeu à 2, pas plus de 10 minutes ! » L'offre est tentante, aussi laissons-nous tenter.Deal est un jeu où il faut négocier des œuvres d'art. Il y en a 5 types pour lesquels, en début de partie, chaque joueur attribuer une valeur (de 1 à 5). À la fin, chaque brelan de type d'œuvre rapporte le nombre de points précédemment attribué. Le plus grand nombre de points gagne.
Le jeu se déroule ainsi : sur la table, il y a deux cartes face visible, une face cachée. Une paire de joueur va négocier pour décider qui va prendre quoi (les négociations se font toujours entre 2 joueurs uniquement). Si la négociation n'aboutit pas, les cartes vont au musée et on repioche trois cartes. L'auteur ayant joué avec nous pour la première partie, à 3, le joueur qui ne négocie pas peut, quand il le veut, commencer un décompte à partir de 10. Si à zéro les négociants ne se sont pas mis d'accord, c'est lui qui récupère les cartes.
Une fois la pioche épuisée, on compte ses points.
Quelques variantes peuvent modifier le comptage des points : 2 points par ensemble de 5 cartes de type différent, 1 point par carte rouge, etc.
Jeu très simple, très court, idéal pour occuper quelques minutes.
Escape
Un de mes préférés. Il s'agit d'un jeu coopératif, contre le plateau.Les joueurs sont une équipe d'aventuriers dans un temple maudit qui doivent sortir avant que le temple ne s'effondre. Un sablier (de 5 minutes, que l'on retourne une fois) indique le temps restant.
Le temple se compose d'une salle centrale (point de départ) ainsi que de (pour le moment) 2 salles adjacentes. La tuile de sortie se trouve parmi les 4 dernières tuiles de la réserve. Il va donc falloir découvrir des salles pour avancer. Le hic, c'est que pour sortir, il va falloir des clefs. Autant de clefs que de diamants dans la réserve en fait. Il va donc falloir récupérer ses diamants afin de pouvoir sortir plus facilement.
Pour faire tout cela, les joueurs disposent de 5 dés : 2 faces aventurier (vert), un face torche (rouge), une face clef (bleue), une face noire qui paralyse le dé, une face jaune, qui libère de deux faces noires.
Pour avancer dans une salle, il faut faire une combinaison de dés (aventurier + torche par exemple). Pour rajouter des salles, il faut 2 aventuriers. Pour récupérer des diamants, il faut se rendre dans des salles spéciales et fournir de 4 à 10 torches ou clefs (les joueurs se trouvant dans la même salle peuvent cumuler leurs dés). Pour sortir du temple, il faut autant de clefs que de diamants restant (au-dessus de 5 clefs, c'est donc impossible, car la sortie, c'est chacun pour soi. Pas de cumul de dés).
Sachant qu'on peut vite se retrouver bloqué à cause des faces noires des dés, la coopération est vitale (mon dé jaune peut libérer deux dés noirs de joueurs se trouvant dans la même salle que moi). Pour récupérer le plus de diamants aussi. Il faut également se mettre d'accord sur le placement des nouvelles salles afin d'éviter d'avoir un temple trop étalé, et donc long à parcourir. Et aussi, à la fin du premier sablier, il faut retourner dans la salle du début sous peine de perdre un dé.
Le déroulement : dès que le sablier est retourné, tout le monde joue librement. Pas de tour, pas d'attente, c'est flux tendu jusqu'au bout. On lance et récupère nos dés sans s'arrêter (on part du principe qu'on ne triche pas). Il faut surveiller le sablier, la découverte des salles, là où sont nos co-équipiers, les aider, récupérer les diamants, etc. C'est extrêmement dynamique, ça requiert de l'attention partout, ces saloperies de faces noires stressent à mort.
Il est assez difficile de gagner, sachant qu'il faut que tous les aventuriers doivent être sortis du temple avant la fin du temps imparti. Peut-être qu'avec un peu d'expérience, la pose de nouvelles tuiles s'optimise, ainsi que les déplacements, mais comme l'ordre de celles-ci est aléatoire, j'en doute... En tout cas, nous réussîmes au bout de 3 essais. J'ai l'impression que de toute façon, on ne peut pas lâcher ce jeu tant qu'on n'a pas réussi au moins une fois.
Kingdom builder
Un plateau d'hexagones répartis en type de terrain : forêt, plaine, steppe, montagne, fleurs (?), désert. Sont répartis aussi quelques « lieux » qui rapportent des bonus.Sur chaque hexagone, chaque joueur peut placer une cité. En début de partie, des cartes « objectif » sont tirées et vont déterminer la façon dont les points de victoire vont être distribués. Par exemple, nous avions :
- un point par groupe de cité adjacentes ;
- un point à chaque fois que l'on bâti une cité à côté de celle d'un autre joueur ;
- un point par cité voisine d'un « lieu ».
J'ai du mal à expliquer pourquoi j'ai bien aimé ce jeu. Il y a pourtant pas mal de soucis : manque de personnalité et d'histoire, les derniers à jouer sont clairement désavantagés, un peu monotone au bout d'un moment... Mais justement, ce côté simpliste me donne l'impression que c'est juste un problème algorithmique dont il faut coder un programme de résolution optimum. Comme un puzzle quoi. Mais bon, pour un jeu de société, c'est peut-être pas le but recherché.
Antike
Dans le bassin méditerranéen, les peuples antiques font la courses aux objectifs afin de gagner la partie. Le peuple qui le premier obtient x cartes objectifs (x pouvant varier librement selon la longueur qu'on veut donner à la partie) gagne. Pour obtenir des cartes objectifs, on peut (chaque ligne est cumulable) :- Être le premier à acheter une technologie ;
- Construire 3 temples (puis 6, puis 9...) ;
- Posséder 5 cités (puis 10, puis 15...) ;
- Avoir 7 navires sur 7 cases maritimes différentes ;
- Détruire un temple adverse.
Les actions sont effectuées en déplaçant un pion sur « la roue des actions ». Il s'agit d'une roue divisée en 8 sections :
- Récupérer du marbre ;
- Acheter une technologie ;
- Manœuvre militaire (déplacement ou attaque) ;
- Récupérer du fer ;
- Construire un temple ;
- Récupérer de l'or ;
- Manœuvre militaire (encore) ;
- Engager des troupes.
Les temples boostent la défense et la production d'une ville. Les technologie améliorent les déplacements des unités, la défense des villes ou la production. Le système de guerre est simple : un point par unité et par ville, celui qui a le plus de point lors d'un conflit gagne la case.
Bon jeu, dans lequel la guerre ne fait pas tout. Rapide à jouer, on fait évoluer notre civilisation assez rapidement, ce qui rend la partie plus attrayante. Je trouve le plateau un peu austère ceci dit, mais ça ne gâche en rien la mécanique.
Le Petit Prince
« Construis-moi une planète ! » Chaque joueur construit sa planète, composée de 16 tuiles réparties en 4 types différents : le cœur, les bords montant, les bords descendants, et 4 personnages dans les coins, qui détermine la façon dont la planète va rapporter des points.Sur les tuiles de la planète, on peut retrouver plein d'éléments de l'univers du Petit Prince : des moutons, des renards, des baobabs, des étoiles, des réverbères... qui sont à mettre en rapport avec les personnages dans les coins.
Par exemple, l'Allumeur de Réverbères rapporte 1 point par réverbère sur la planète. Le chasseur, 3 point par type d'animal présent (Renard, Éléphant, Serpent...). Le Petit Prince, 1 point par boîte, et 3 points par type de mouton (il y en a 3 : blancs, marron clair, marron foncé). Etc.
Le premier joueur prend 4 tuiles d'un même type dans la pioche, choisit celle qu'il veut et offre les restantes au joueur de son choix, qui fera de même, jusqu'au dernier qui n'a du coup plus le choix, mais qui sera premier au tour suivant.
Petits pièges : 3 baobabs sur une planètes explosent, et les tuiles sur lesquelles ils apparaissent sont retournées (et sont désertes). Le joueur qui a le plus de volcan obtient un malus du nombre de volcans qu'il possède sur sa planète.
Très joli jeu, bien intégré dans l'univers du Petit Prince. C'est poétique, charmant, simple, rapide, un chouïa stratégique, bref : très bien.
27 avril 2013
Débat sous-vêtements
Participant à un débat e-pistolaire sur les sous-vêtements, on a cru que j'avais donné mon avis détaillé sur la question et sur ce blog. Ce n'était malheureusement pas le cas jusqu'à maintenant. Alors... slip, boxer ou caleçon ?
Le boxer, c'est bien, mais il faut qu'il soit
relativement moulant. Les "jambes" qui se détendent avec comme résultat du tissu qui flotte, c'est moche. De plus, lors de l'enfilage matinal,
non pas de Madame, mais du pantalon, un tissu fourbe et lâche provoquera
la remontées des dites "jambes", ce qui est über-chiant : il faut
redescendre icelles sans pour autant descendre le pantalon (bé oui, s'il
faut renfiler le pantalon, alors nous entrons dans ce que notre jargon
appelle une « boucle infinie »).
Pour
la couleur, le sombre reste toujours une valeur sûre, mais le blanc
avantage tout de même vachement la silhouette de notre éminent membre
(même si nous n'égalerons jamais Monsieur P. de la M. à ce niveau-là (ceci est une private joke)). Monsieur le
Chien (c'est un gens bien : il aime les pieds et c'est un poujadiste à œillères) l'illustre très bien dans une ancienne note de son blog.
Or donc, boxers, oui, mais à l'instar des pipes de Saint-Claude : bien taillées.
Ceci étant dit, je passe en mode feu
alt.talk.mylife : j'ai mis un slip il n'y a pas si longtemps. Si. Un
vieux sous-vêtement qui traînait dans mon armoire, ce qui ne l'empêchait
pas d'être aussi propre que la partie de moi-même qu'il est sensé
contenir. Aussi, profitant d'un coup de folie passager (ou -gère, je
vous laisse le choix de l'accord), le mis-je.
L'absence
des "jambes" du boxer laisse une sensation de manque assez marquée.
L'habitude, très certainement. Cependant, le fait d'avoir le serrage des
coutures au niveau de l'aine et non plus des cuisses est plutôt
agréable. C'est moins gênant d'avoir une compression (légère hein, ce
n'est pas un baudrier non plus) au niveau d'une articulation que d'un
muscle. Cela fait plus... naturel.
Reste
l'esthétique du slip qui n'a pas vraiment le vent en poupe cette
époque-ci. Je ne vois pas vraiment pourquoi... Le haut des cuisses d'un
homme n'a pourtant rien de bien plus moche que le reste de la jambe...
Peu me chaut perso. Peut-être que la proximité entre le monde extérieur
et le contenu du slip (bien plus accentuée qu'avec un boxer ou un
caleçon) gêne certain. Peut-être que certains esprits non-aventureux ne
peuvent vivre à l'aise avec un risque d'évasion testiculaire aussi
grand. N'ayant pas ce genre de crainte, je ne saurais me prononcer.
Du coup, les slips, je dis oui aussi. Mais peut-être pas en société.
Les caleçons,
j'en fus victime durant mes années de collège, où le slip était
ringardisé et où les caleçons Athena étaient considérés comme
top-classes. Je m'y suis donc mis et m'en suis accomodé. L'expérience ne
fut pas traumatisante, mais lorsque j'eus goûté au port des
boxers (je ne me souviens plus des raisons d'une telle révolution
sous-vestimentaire d'ailleurs), je n'y suis plus jamais retourné. Il m'en reste un que je mets sporadiquement, davantage pour me confirmer que je n'aime pas ça que pour autre chose.
Pourquoi non ? Le manque de soutien principalement. Si les poitrines féminines n'auraient pas besoin de soutien-gorge,
dans pas mal de cas, nos bourses masculines souffrent quand elles n'en
ont pas. Lorsque l'on s'assoit, lorsque l'on saute, lorsque l'on court et toutes ces activités tellement mises en avant dans les anciennes réclames de produits menstruels,
le fait de ne pas avoir un entre-jambe bien ordonné et bien calé peut
provoquer de nombreuses gênes, et augmente le risque d'accidents
simili-castrateurs (ceci dit, il m'est arrivé un petit souci
testiculaire alors que je faisais du vélo équipé d'un boxer. N'accablons
pas les caleçons de tous les maux. Il va mieux depuis, rassurez-vous).
Personnellement moi-même, je n'utiliserais des caleçons ou autres sous-vêtements lâches que dans les rares cas où il me faut dormir habillé. Pour le quotidien, le maintien des slips ou des boxers me sied bien mieux.
Je
n'ai pas encore eu l'occasion d'essayer un string à ma taille, je ne
pourrai donc pas vous faire part de mon avis sur cette question.
11 mars 2013
Une de moins avant la trentaine
Hier fut mon anniversaire, et le soir d'avant (pour éviter les gueules de bois au boulot), j'ai passé une excellente soirée avec collègues et amis.
Ceci dit, je ne voulais pas me faire mousser sur ma vie sociale, mais plutôt sur les qualités artistiques intarrisables de ma chère Lucile, qui m'a concocté un gâteau d'anniversaire digne de figurer en page d'accueil du site de l'International Day of Awesomeness.
Voyez plutôt :
Et, ce qui ne gâte rien, il est aussi bon que beau.
Et quoi de tel pour finir une journée de repos dominical qu'avec un excellent whisky, un Balvenie, rafraîchi non pas par des glaçons (sacrilège que de diluer un nectar pareil), mais "on the (frozen) rocks" :
Ceci dit, je ne voulais pas me faire mousser sur ma vie sociale, mais plutôt sur les qualités artistiques intarrisables de ma chère Lucile, qui m'a concocté un gâteau d'anniversaire digne de figurer en page d'accueil du site de l'International Day of Awesomeness.
Voyez plutôt :
Et, ce qui ne gâte rien, il est aussi bon que beau.
Et quoi de tel pour finir une journée de repos dominical qu'avec un excellent whisky, un Balvenie, rafraîchi non pas par des glaçons (sacrilège que de diluer un nectar pareil), mais "on the (frozen) rocks" :
Libellés :
awesomeness,
mylife
22 janvier 2013
Petite énigme mathématique
Edit : Il faut lire cet article sur blogger afin d'avoir le rendu magnifique et beau que LaTeX sait offrir.
J'ai toujours aimé la simplicité de celle-ci :
J'ai toujours aimé la simplicité de celle-ci :
\begin{eqnarray*}
1 &=& \sqrt{1}\\
&=& \sqrt{(-1)^2}\\
&=& \left((-1)^2\right)^{\frac{1}{2}}\\
&=& (-1)^{2\times\frac{1}{2}}\\
&=& (-1)^1\\
&=& -1\\
\end{eqnarray*}
(Ce que je ne ferai pas pour jouer avec un peu de $\LaTeX$...)
15 janvier 2013
Les pédi-poissons dans l'eau
C'est décidé, je ne promets plus rien, plus de reprise annoncée, plus de posts geekesques garantis, plus de mise à jour régulière vantée... J'écris comme je veux, ce que je veux, et tant pis si le QI moyen d'Internet ne s'en trouve pas grandi.
Je narrerai ma vie quotidienne si j'en ai envie, parce que cela me fait plaisir, parce que je désire afficher au monde mes aventures quotidiennes et les endroits que je fréquente. Je veux rendre verts de jalousie ceux qui ont une vie de merde et qui envieront de toute leur rage le merveilleux idylle que je vis chaque minute.
Bref, à ceux qui auraient quelque chose à redire, je leur dis merde.
Ceci étant dit...
Mon premier passage en tant que client dans une entreprise de relaxation / modelages. Grâce à certaines offres en ligne, quelques plaisirs qui seraient en temps normal trop onéreux pour mes bourses sont désormais raisonnablement abordables. Il y eut déjà le simulateur de chute libre, il y a eu ce samedi la fish-pédicure.
Nous arrivons dans la boutique au sein de laquelle une musique New Age fait rage. Il y fait bon, calme, cozy. L'hôtesse se charge de déposer nos manteaux dans un placard et nous guide vers un petit vestiaire où nous nous déchaussons. Ensuite de quoi, elle entreprend de nous laver les pieds dans une cabine de douche dont le seul signe d'utilisation pédestre est la présence d'un mini-tabouret sur lequel elle pose son séant pour œuvrer. C'est un brin gênant de se faire laver les pieds par quelqu'un, j'ai l'agréable sensation d'être un pacha (mais l'impression ne dure pas longtemps, ce n'est qu'un lavage de pieds dans un institut après tout). En fait, non seulement elle nous les nettoie, mais elle les désinfecte avec un gel antibactérien parce que les petites bêtes qui vont nous picorer la plante et les orteils sont tout de même relativement fragiles. Cela fait, j'enfile tant bien que mal les chaussons blancs taille universelle qu'elle nous donne et nous amène aux piranhas.
Le principe est simple : la chasse aux peaux mortes et autres déchets de la peau se fait grâce à une petite armée de poissons, de la taille d'un petit anchois. Nous mettons les pieds dans l'eau, et illico, des dizaines de bouches viennent nous picorer les talons, les orteils, les chevilles. La sensation est amusante : pas chatouillante, plutôt un léger engourdissement comme lorsqu'on se lève après avoir lu une bande-dessinée entière assis aux WC, mais sans le côté douloureux de l'afflux de sang qui revient. Chacun s'est déjà amusé à laisser tremper un doigt dans l'eau d'un aquarium et se le faire grignoter par un poisson rouge. Et bien la sensation est équivalente, mais partout sur les pieds, et beaucoup plus longtemps.
La séance dure une demie-heure, et la lassitude n'a pas commencé à atteindre les petites bestioles. Nous discutons avec Lucile, surtout sur le côté ludique de l'expérience, nous prenons des paris sur les poissons qui se battent pour quelque morceau de peau morte de nos petons (c'est qu'ils sont agressifs entre eux les bougres !), nous taillons un peu le bout de gras avec une autre hôtesse sur l'entretien des aquariums (aquarii ?). Celle-ci finit par nous indiquer que la séance est terminée en prenant une serviette et en nous demandant nos pieds afin de les sécher. Nous sommes tous deux prudents en les sortant de l'eau, par crainte d'avoir une grappe de poissons agrippée à nous, mais non, ceux-ci ne sont pas si voraces que ça.
La suite : un modelage des pieds. Lucile m'a précisé que le terme "massage" est réservé pour les kinésithérapeutes, et que donc les instituts de relaxation doivent utiliser le terme "modelage", mais au final, cela revient au même. Les deux hôtesses nous conduisent dans l'arrière boutique, toujours décorée façon "zen", dans deux pièces aux lumières tamisées, avec quelques bougies, qui communiquent entre elles via une grande porte coulissante, ouverte pour nous. Nous nous allongeons sur une table de massage, les pantalons relevés jusqu'aux genoux, et les hôtesses nous oignent d'abord le pied droit et entreprennent leur "modelage".
Je ne sais si c'est le fait d'être dans un institut, d'avoir à faire à une personne inconnue, le baume de massage ou la séance avec les petits poissons, mais moi qui suis normalement assez chatouilleux, je me laisse tripoter la plante des pieds avec docilité et calme. C'est d'ailleurs très étrange de se faire masser par une inconnue. J'ai l'impression d'autoriser une fille lambda à accomplir un acte intime envers moi. Ce n'est qu'un massage de pieds pourtant ("foot massage", comme dirait Vincent Vega), mais c'est doux, calme et sensuel. D'autant que les yeux fermés, j'ai l'imagination qui sublime un peu le tout, et étant là pour ça, je concentre mon attention sur mon toucher plutôt que le reste. Peut-être un peu trop, car je qualifie quasiment d'érotique le moment où elle me masse les chevilles en partant du cou de pied, en de lents et longs aller-retours légèrement appuyés, l'onguent faisant coulisser ses mains avec aise et douceur.
La fin du modelage, puisqu'il faut bien l'appeler comme ça, se fait en léger comme une bulle de savon. On nous laisse le temps d'émerger de notre cocon de tranquillité en douceur, puis on nous amène dans une petite pièce pour la "cérémonie du thé", qui est une façon marketing de désigner le moment tampon entre l'univers zen et la vraie vie durant lequel on nous console avec un plateau de thé au gingembre, avec quelques amandes et abricots séchés, dans de confortables oeufs-chaises-balancelles. Nous échangeons nos impressions à voix basses pour ne pas perturber l'harmonie du lieu (bien que nous soyons les seuls clients à cette heure), nous finissons la théière en fonte et repartons bien contents de cette petite expérience.
Les douze coups de midi devant bien sonner quelque part sur ce fuseau horaire, nous avons un petit creux. Nous avons réservé une table dans un restaurant de spécialités sénégalaises. Le lieu ne paye pas de mine, mais la nourriture est très bonne. Des beignets de viande hachée marinée (marinée dans quoi, nous ne saurons le dire, mais c'est délicieux), un Yassa de poisson avec son confit d'oignon pour moi, un Mafé de rôti de bœuf sauce arachide pour Lucile, les deux accompagnés d'un bon pavé de riz, avec pour conclure une bouillie de céréales et de yaourt épicée pour moi, glaces noix de coco - mangue pour Lucile, tout ce repas sur une bouteille d'excellent Tarani (vraiment très bon le Tarani, fruité et frais, c'est exquis).
Le reste de la journée est moins trépidante, mais avec la météo bretonne que nous avons, nous ne pouvons faire guère plus.
Je narrerai ma vie quotidienne si j'en ai envie, parce que cela me fait plaisir, parce que je désire afficher au monde mes aventures quotidiennes et les endroits que je fréquente. Je veux rendre verts de jalousie ceux qui ont une vie de merde et qui envieront de toute leur rage le merveilleux idylle que je vis chaque minute.
Bref, à ceux qui auraient quelque chose à redire, je leur dis merde.
Ceci étant dit...
Mon premier passage en tant que client dans une entreprise de relaxation / modelages. Grâce à certaines offres en ligne, quelques plaisirs qui seraient en temps normal trop onéreux pour mes bourses sont désormais raisonnablement abordables. Il y eut déjà le simulateur de chute libre, il y a eu ce samedi la fish-pédicure.
Nous arrivons dans la boutique au sein de laquelle une musique New Age fait rage. Il y fait bon, calme, cozy. L'hôtesse se charge de déposer nos manteaux dans un placard et nous guide vers un petit vestiaire où nous nous déchaussons. Ensuite de quoi, elle entreprend de nous laver les pieds dans une cabine de douche dont le seul signe d'utilisation pédestre est la présence d'un mini-tabouret sur lequel elle pose son séant pour œuvrer. C'est un brin gênant de se faire laver les pieds par quelqu'un, j'ai l'agréable sensation d'être un pacha (mais l'impression ne dure pas longtemps, ce n'est qu'un lavage de pieds dans un institut après tout). En fait, non seulement elle nous les nettoie, mais elle les désinfecte avec un gel antibactérien parce que les petites bêtes qui vont nous picorer la plante et les orteils sont tout de même relativement fragiles. Cela fait, j'enfile tant bien que mal les chaussons blancs taille universelle qu'elle nous donne et nous amène aux piranhas.
Le principe est simple : la chasse aux peaux mortes et autres déchets de la peau se fait grâce à une petite armée de poissons, de la taille d'un petit anchois. Nous mettons les pieds dans l'eau, et illico, des dizaines de bouches viennent nous picorer les talons, les orteils, les chevilles. La sensation est amusante : pas chatouillante, plutôt un léger engourdissement comme lorsqu'on se lève après avoir lu une bande-dessinée entière assis aux WC, mais sans le côté douloureux de l'afflux de sang qui revient. Chacun s'est déjà amusé à laisser tremper un doigt dans l'eau d'un aquarium et se le faire grignoter par un poisson rouge. Et bien la sensation est équivalente, mais partout sur les pieds, et beaucoup plus longtemps.
La séance dure une demie-heure, et la lassitude n'a pas commencé à atteindre les petites bestioles. Nous discutons avec Lucile, surtout sur le côté ludique de l'expérience, nous prenons des paris sur les poissons qui se battent pour quelque morceau de peau morte de nos petons (c'est qu'ils sont agressifs entre eux les bougres !), nous taillons un peu le bout de gras avec une autre hôtesse sur l'entretien des aquariums (aquarii ?). Celle-ci finit par nous indiquer que la séance est terminée en prenant une serviette et en nous demandant nos pieds afin de les sécher. Nous sommes tous deux prudents en les sortant de l'eau, par crainte d'avoir une grappe de poissons agrippée à nous, mais non, ceux-ci ne sont pas si voraces que ça.
La suite : un modelage des pieds. Lucile m'a précisé que le terme "massage" est réservé pour les kinésithérapeutes, et que donc les instituts de relaxation doivent utiliser le terme "modelage", mais au final, cela revient au même. Les deux hôtesses nous conduisent dans l'arrière boutique, toujours décorée façon "zen", dans deux pièces aux lumières tamisées, avec quelques bougies, qui communiquent entre elles via une grande porte coulissante, ouverte pour nous. Nous nous allongeons sur une table de massage, les pantalons relevés jusqu'aux genoux, et les hôtesses nous oignent d'abord le pied droit et entreprennent leur "modelage".
Je ne sais si c'est le fait d'être dans un institut, d'avoir à faire à une personne inconnue, le baume de massage ou la séance avec les petits poissons, mais moi qui suis normalement assez chatouilleux, je me laisse tripoter la plante des pieds avec docilité et calme. C'est d'ailleurs très étrange de se faire masser par une inconnue. J'ai l'impression d'autoriser une fille lambda à accomplir un acte intime envers moi. Ce n'est qu'un massage de pieds pourtant ("foot massage", comme dirait Vincent Vega), mais c'est doux, calme et sensuel. D'autant que les yeux fermés, j'ai l'imagination qui sublime un peu le tout, et étant là pour ça, je concentre mon attention sur mon toucher plutôt que le reste. Peut-être un peu trop, car je qualifie quasiment d'érotique le moment où elle me masse les chevilles en partant du cou de pied, en de lents et longs aller-retours légèrement appuyés, l'onguent faisant coulisser ses mains avec aise et douceur.
La fin du modelage, puisqu'il faut bien l'appeler comme ça, se fait en léger comme une bulle de savon. On nous laisse le temps d'émerger de notre cocon de tranquillité en douceur, puis on nous amène dans une petite pièce pour la "cérémonie du thé", qui est une façon marketing de désigner le moment tampon entre l'univers zen et la vraie vie durant lequel on nous console avec un plateau de thé au gingembre, avec quelques amandes et abricots séchés, dans de confortables oeufs-chaises-balancelles. Nous échangeons nos impressions à voix basses pour ne pas perturber l'harmonie du lieu (bien que nous soyons les seuls clients à cette heure), nous finissons la théière en fonte et repartons bien contents de cette petite expérience.
Les douze coups de midi devant bien sonner quelque part sur ce fuseau horaire, nous avons un petit creux. Nous avons réservé une table dans un restaurant de spécialités sénégalaises. Le lieu ne paye pas de mine, mais la nourriture est très bonne. Des beignets de viande hachée marinée (marinée dans quoi, nous ne saurons le dire, mais c'est délicieux), un Yassa de poisson avec son confit d'oignon pour moi, un Mafé de rôti de bœuf sauce arachide pour Lucile, les deux accompagnés d'un bon pavé de riz, avec pour conclure une bouillie de céréales et de yaourt épicée pour moi, glaces noix de coco - mangue pour Lucile, tout ce repas sur une bouteille d'excellent Tarani (vraiment très bon le Tarani, fruité et frais, c'est exquis).
Le reste de la journée est moins trépidante, mais avec la météo bretonne que nous avons, nous ne pouvons faire guère plus.
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