28 décembre 2007

Petits et grands (titre temporaire) - Première partie

La nuit était tombée depuis plusieurs heures sur la merveilleuse cité de Gesserit. Les rues propres qu'une légère brume recouvrait luisaient aux multiples feux des lampadaires qui diffusaient une lumière bleutée, un peu floutée par l'humidité de la nuit. Les travailleurs nocturnes oeuvraient le plus silencieusement possible, sans déranger les autres habitants. Nettoyeurs, médecins de garde, cerbères d'édifices importants... tous effectuaient leur métier sans heurt, avec force d'habitude et la satisfaction d'un travail bien fait. La sérénité enveloppait toute la cité d'un duvet confortable et léger. Les hautes maisons claires abritaient chaudement leurs habitants qui dormaient dans la douceur de leurs murs de pierre. Les nombreuses bibliothèques, recelant de riches connaissances accessibles à tous, brillaient, malgré l'heure avancée de la nuit, de toute leur majesté architecturale et des rares lampes à huile encore utilisées par des érudits noctambules. Même les Quatre Tours, que l'on pouvait apercevoir au loin et qui étaient continuellement le siège d'une activité frénétique, même les plus hauts dignitaires de la cité qui vivaient dans ces prestigieux bâtiments, goutaient les délices d'une douce langueur.

Les quadruples Tours d'Elentil. Quatre flèches d'or, effilées, lisses comme des miroirs et enveloppées d'une aura jaune et blanche, dont les pointes montaient si haut dans les cieux qu'elles servaient à communiquer avec les Dieux. À mi-chemin entre ciel et terre, le corps poli de chaque tour avait été enchâssé dans un immense disque, également doré et suffisamment grand pour que chacun de ces plateaux touchât ses voisins, formant ainsi une plate-forme dont le motif ressemblait à un trèfle sans tige, sur laquelle les dirigeants, les prêtres, les messagers ainsi que de nombreuses autres créatures travaillaient, s'affairant à des tâches complexes.
L'altitude impressionnante de la surface formée par les quatre disques, ainsi que celle des Tours elles-mêmes, permettait d'embrasser du regard les différents éléments du paysage dans lesquels la cité se lovait, puisait sa force, prospérait. Au Nord se trouvaient les mines perpétuelles de Fed, sources infinies d'énergie puisée par des procédés mécaniques simples et propres. Entre les Tours et les habitations, le prestigieux amphithéâtre des Sables d'Otrum, où jamais les plus grandes symphonies ne furent jouées de façon aussi émouvante, et le musée des Arts Divianta, qui regorgeait de peintures, de sculptures, de tapisseries, de fresques aux couleurs quasi-surnaturelles, offraient un divertissement des sens permanent.

Tout autour, le paysage désert et rocailleux était bien sombre et triste en comparaison. L'on pouvait apercevoir les routes zigzaguant parmi les cailloux et maigres arbustes qui ponctuaient la plaine, certaines utilisées régulièrement pour accéder aux différentes ressources plus ou moins cachées, aux lieux plus ou moins bien famés, aux contrées plus ou moins belliqueuses. Les passages fréquentés ne représentaient cependant qu'une infime partie de l'infrastructure routière de la Cité. Les chemins tracés mais inusités se comptaient par milliers et se perdaient dans les confins de la vaste étendue sans vie, menant nulle part en particulier, mais présents au cas où le besoin s'en ferait ressentir. Rares étaient les constructions qui venaient rompre la monotonie du paysage. Aucun relief ne troublait l'horizon désespérément vide et morne. Le désert étendait sa griffe sèche et cruelle autour de Gesserit partout où le regard pouvait se poser.

Un poste de garde sur une route isolée. Une grande créature ailée et sombre faisait les cents pas près d'un puits de pierre posé sur le bord du chemin. La nuit était belle et calme. Le vent apportait une odeur de poussière et de chaleur estivale, comme toutes les autres nuits depuis des lustres. Les yeux rouges et perçants de la créature scrutaient l'obscurité, à la recherche d'éventuels rôdeurs, mais seule une immobilité pesante régnait, comme à l'accoutumée. Le crissement des griffes sur le sol à chaque pas de l'imposant garde se perdaient dans le silence clair. Afin de tromper le manque d'action, il prit un caillou dans sa paume d'écaille, tenta maladroitement d'y graver quelque dessin et, devant la médiocrité du résultat, le broya entre ses doigts griffus. Si les Gardes de Feu de la Cité étaient suffisamment puissants pour empêcher quiconque, insecte égaré ou légions de mercenaires, de franchir leur poste, leur relatif manque d'intelligence et d'initiative faisait qu'ils ne s'ennuyaient pas tant que ça durant leur travail. Leur principal souci était de ne pas s'engourdir tout en surveillant étroitement la route qui leur avait été attribuée. D'un puissant battement de ses ailes de dragon, le garde prit son envol silencieusement, voulant profiter d'un vent ayant forci depuis quelques instants.

À peine eut-il le temps de commencer une série de mouvements aériens que ces yeux flamboyants captèrent au loin une colonie de lumière pareille à un essaim de lucioles. Elles avançaient lentement vers le poste de garde, mais régulièrement, avec de légers mouvements de cahots dûs à l'état médiocre du pavement. Des véhicules. De son point de vue, le garde pouvait compter une petite cinquantaine de lanternes. Soucieux de ne pas laisser son morceau de frontière sans surveillance, il n'alla pas à leur rencontre pour les formalités d'usage et les attendit parmi les chauds courants aériens de la nuit. Un grondement sourd commença à se faire entendre, puis enfla au fur et à mesure que les inconnus approchaient. De gros engins à en juger par le timbre grave des roues sur le sol. De mémoire de Garde de Feu, rien de plus gros qu'un humain muni d'un gros sac à dos n'avait franchi cette zone. Et encore, on chuchotait qu'il s'agissait en fait d'une inspection de routine.
À l'approche des véhicules, le garde se laissa tomber au sol comme un roc, ses jambes musclées accusant le choc sans broncher et les griffes de ses pieds creusant de gros trous dans le sol. Il déploya grand ses ailes afin de clairement signaler la défense d'entrer et attendit. Ceux voulant s'infiltrer dans la Cité étant généralement extrêmement petits, discrets et passe-partout, la méfiance du garde était quelque peu amoindrie, masquée par une curiosité d'autant plus excitée que cette route n'avait pas accueilli de voyageur depuis longtemps.
Le véhicule de tête stoppa à quelques mètres devant le garde et les suspensions mirent une poignée de secondes à le stabiliser parfaitement. Il s'agissait d'une sorte de grand carrosse, plus haut qu'une maison, entièrement construit avec des planches de bois mal ajustées et assemblées à la va-vite. L'essieu arrière supportait tout le poids du chargement et avait l'air de ne résister que par miracle ou un enchantement particulièrement efficace. Le conducteur, assis à l'avant, sauta de son siège et s'avança vers le garde :

- Salut!
- Identification? jappa le garde.
- Cinq huit zéro zéro huit six, répondit le conducteur sans se formaliser à propos ton aride du gardien.
- Destination?
- Cité de Gesserit.
- Provenance?
- Cité de Delphes.
- Combien de véhicules?
- Vingt-et-un, mais d'autres devraient arriver plus tard.
- Je verrai cela avec celui qui les conduira, rétorqua la créature massive. Qu'est-ce que vous transportez?
- Des habitants... spéciaux de Delphes.
- Comment ça "spéciaux"? gronda-t-il. De quelle classe d'habitants s'agit-il?
- Désolé mon vieux, mais je sais parfaitement que ce ne sont pas tes affaires, rétorqua sèchement le conducteur nullement impressionné. Tu le sais aussi d'ailleurs.
- Hmph... Bon, dis à tes zigotos de descendre et de passer. Dans quel secteur vous devez vous rendre?
- Le quartier résidentiel. Ils ont besoin d'un nouveau foyer.
- Alors c'est par là. Mais ne faites pas les malins, si jamais vous sortez de la route...
- Tu crois qu'ils ont fait tout ce chemin pour terminer dans les nimbes? Évidemment qu'ils fileront droit. Et puis ils sont attendus, alors laisse-les passer qu'on en finisse. J'ai peur que les chariots de transports ne tiennent plus longtemps le coup avec un tel chargement.

Sans trop maugréer - après tout, son boulot ne consistait ni à poser des questions indiscrètes, ni faire reluire son ego à grand renfort d'intimidation inutile - le garde s'effaça pour laisser la place à la "cargaison". Sitôt qu'il eut rejoint le bord du chemin, un voile de lumière violette et sombre apparut en travers de la route à l'endroit où il s'était retiré. Le conducteur du convoi parut satisfait et retourna à son véhicule. Il actionna une manette et, sans pour autant avoir l'air d'être reliées par un mécanisme quelconque, les soutes de toutes les carrioles s'ouvrirent simultanément avec un soufflement d'air s'échappant d'un circuit pneumatique et une plainte métallique lâchée par des engrenages grincheux. Les voyageurs descendirent un par un sans bousculade, très ordonnés et disciplinés, le tout dans un silence de crypte.

Chacun d'eux était habillé de longues robes noires et très amples, si bien qu'il était impossible de deviner la morphologie des individus. Ils paraissaient avoir tous la même taille, mais le noir, trop intense pour être naturel, et l'obscurité ambiante laissaient planer un doute sur un tel jugement. Leur démarche était automatique, non pas rigide comme aurait pu l'être celle d'un robot, mais plutôt involontaire comme celle d'un zombie. Impossible de lire la moindre émotion ou lueur d'intelligence dans leurs yeux : ceux-ci, à l'instar leur tête, étaient masqués par une grande capuche, noire également.

Centaines d'ombres mouvantes à la lueur pâle des feux des véhicules, les réfugiés de Delphes marchèrent vers la fine barrière luisante dressée en travers de la route par le gardien. Ce dernier était intrigué par de tels visiteurs, mais ne chercha pas à en arrêter un pour le questionner ou à interroger plus profondément le conducteur. Il n'en avait pas le droit. Il n'était pas là pour être curieux.

Il ne restait plus qu'un seul des vingt-et-un convois à débarquer, les vingt premiers étaient déjà repartis au loin. Les passagers du dernier véhicule formaient une file mouvante entre l'écran violet et la soute, laquelle se vidait lentement. À peine les premiers réfugiés eurent-ils le temps de franchir les frontières de la cité que le passage lumineux disparut et avec lui, toutes les autres robes noires, ainsi que le convoi lui-même. Ceci se déroula sans un bruit, sans un cri, sans un frisson. Le gardien eut juste le temps de les voir s'évanouir dans le néant comme des grains de sel dissous dans l'eau. Surpris sans s'émouvoir, il reprit son poste en jetant un dernier coup d'oeil aux survivants qui, nullement atteints par la perte de leurs semblables, cheminaient vers le quartier résidentiel de la cité. Les mages des Tours d'Elentil sauront pourquoi ils sont là.

La garde avait encore à l'esprit la récente péripétie quand il entendit un léger bruit. Ses sens, d'avantage aux aguets depuis l'inopinée déchirure du passage lumineux qu'il avait ouvert, cherchaient à en déceler la nature. Roulements de petits cailloux dérangés par des mouvements rapides, odeur de fourrure poussiéreuse, rapidité d'approche furtive dénotant une taille réduite... Tentative d'intrusion. Le gardien déploya ses grandes ailes écailleuses couleur de désert, bloquant tout accès. La fréquence des petits pas sur le sol, d'abord élevée, diminua progressivement au fur et à mesure que leur auteur s'approchait du dragon, pour finir par s'arrêter complètement. Rien ne pouvait tromper la vigilance du gardien, rien ne pouvait passer sans qu'il ne soit au courant.

Scrutant la nuit de ses yeux rouges et luminescents, il identifia une forme allongée et poilue, aplatie au sol, se lovant autour d'une pierre, immobile pour essayer de se fondre dans le décor. Mais les artifices pouvant berner un gardien de la cité sont rares. Il s'empara de l'intrus, qui était en l'occurrence un furet, par la peau du cou et l'approcha de son visage.
- D'où viens-tu toi?
Le furet ne répondit pas, ce qui eut pour effet de modifier la façon dont celui qui avait emprise sur lui le dévisageait. Les habituelles pupilles de braise avaient laissé place à un regard pourpre posé et inquisiteur. Il fixait celui du furet avec la même intensité que s'il tentait de déchiffrer à l'oeil nu un lointain parchemin.
Delphes.
- Delphes? Décidément... Et qu'est-ce que tu viens faire ici?
On m'a envoyé pour vérifier si l'arrivée du dernier... heu... convoi s'est bien déroulée.
- Hmm... Code d'identification?
Ce qu'il obtint comme réponse ne parût pas lui plaire. Son regard reprit sa teinte vermeille et lançait des éclairs de haine. Sans mot dire, il jeta le petit animal au loin, hors des limites de la route qui serpentait sur le sol frais du désert. Aussitôt que la trajectoire de l'indésiré furet eut intersecté avec le bord de la route, il disparut corps et âme, aussi discrètement que la chute d'un grain de sable... pareillement aux infortunés réfugiés de Delphes qui n'avaient pas pu franchir à temps l'entrée du territoire de Gesserit.

L'inopportune bestiole éliminée, le gardien, soucieux, s'approcha du puits en pierre posé sur le bord du chemin. En fait de puits, il s'agissait plutôt d'un bas muret de grès encerclant un insondable trou dans le sol d'environ un mètre de diamètre. Sur le rebord plat et large d'une paume était posée une multitude de petits osselets, de diverses couleurs, de diverses formes. Le gardien en saisit un rond et jaune, similaire à une pièce d'or mate et immédiatement, un objet identique apparût au même endroit pour le remplacer. Nonchalamment, il lança la piécette dans le puits, lequel régurgita rapidement après une petite sphère d'un beige très clair, comme un oeuf parfaitement rond. De nettes et simples lettres inscrites sur la face de la sphère épelaient le mot "Gesserit". L'oeuf flotta vers la gardien, qui ne prononça qu'un seul mot : "Delphes". Aussitôt, la boule prit la direction de l'horizon, zigzaguant au gré des méandres du chemin, fendant l'air aussi rapidement qu'un éclair. Elle disparût très vite du champ de vision du gardien, pourtant très développé, tandis que ce dernier reprenait sa place. Les Balles mettent généralement très peu de temps pour revenir. Leur simplicité et leur taille leur permettent de franchir les distances en un clin d'oeil.

Une heure passa, suivie par une deuxième. Le gardien avait envoyé trois autres Balles vers Delphes, au cas où les routes furent encombrées ou particulièrement mal famées. Mais aucune ne revint. Il retourna alors au puits et y jeta une fine baguette cuivrée. Un visage difforme s'y dessina alors, cornu, enveloppé d'une aura d'un vert malsain teinté de jaune. Les yeux blancs de cette chose se tournèrent vers le gardien et, en l'apercevant, celle-ci dévoila une rangée de crocs acérés parmi lesquels pourrissaient les restants de quelque innommable repas. De mauvaise humeur, assurément.

- Quoi? aboya le démon d'une voix qui aurait pu faire saigner un coeur de pierre.
- Maitre, Delphes a été détruite.

04 décembre 2007

Fri di bi de hu!

J'aurais clairement du insister pour faire mon stage dans un pays scandinave. Ces quelques 52h en pays viking ont presque été aussi géniales que mes 7 mois en Irlande…

Bon, j'aurais bien entretenu le suspens si la conclusion en valait la peine, mais comme ce n'est pas le cas, j'informe immédiatement que je n'ai malheureusement pas eu la joie et l'honneur d'œuvrer à la communion entre la France et le Danemark… Affreux concours de circonstances, mais je n'ai pas grand-chose à me reprocher.

Nous arrivons donc Mad et moi à 21h à l'aéroport de Copenhague. En fait de froid sec et pinçant comme on pourrait s'y attendre dans une capitale aussi haute en latitude, on débarque sous une température fraiche mais supportable et une bruine pas forcément très agréable.

Après les hésitations habituelles de ceux qui débarquent dans un pays où ils ne comprennent pas la langue (et encore pouvons-nous nous estimer heureux, les Danois parlent très bien anglais), nous chopons le métro copenhagois, lequel est propre, tout neuf et automatique. Nous descendons à ce qui nous parait être la station de notre hôtel (avec leurs noms et leurs lettres bizarroïdes, on a quand même le doute), la crainte au ventre de galérer moultes dizaines de minutes pour le trouver, et ô joie ! En descendant du train (le métro est à l'extérieur pour le coup), on voit un beau grand panneau « Park Inn ».

On s'y rend donc, bien contents que les formalités d'usage se déroulent aussi bien. Hôtel assez luxueux, avec piscine, restaurant-moquette, billard et tout le tintouin. Le réceptionniste nous accueille chaleureusement et nous fournit les informations que nous lui demandons. Ô joie derechef ! le métro fonctionne toute la nuit durant le weekend ! Faudrait répéter ça à la RATP tiens…

Bref, le temps de poser nos sacs dans notre chambre et nous v'là parti pour la capitale. Après une petite poignée de minutes, nous descendons à Kongens Nytorv, sympathique et décorée place de Copenhague, d'autant plus jolie que Noël approche et que les guirlandes électriques fleurissent sur les arbres nus. Le but du jeu étant de trouver des endroits sympathiques, nous demandons conseil à une Danoise (par hasard) assise sur l'escalier du métro. Elle nous indique d'une voix de fumeuse un pub rock avec de la bonne musique, mais qui, à cette heure reculée de la nuit, est relativement vide. Le temps pour moi de goûter à une espèce de bière passable (on est loin de la Guinness) et pour Mad de siroter son éternel jus d'orange, on retourne dans la rue.
Nos pas nous mènent dans une rue piétonne bordée de magasins de fringues. Encore une fois, c'est propre, joli, agréable, pas bondé. C'est surtout à cet instant que nous est apparue la réalité de la chose : le cliché de la nana scandinave, c'est pas du pipeau ! Jamais vu une telle concentration de jolies demoiselles blondes aux yeux bleus de ma vie. Newcastle, à côté, c'était de la gnognotte. Et pourtant ! Partout des silhouettes généralement bien proportionnées (ni trop rondes, ni trop fines), de longues chevelures dont l'éventail de couleur commence au châtain pour finir au platine, des yeux azurs tous plus beaux les uns que les autres, des visages au teint clair que le froid vient rougir de-ci de-là. Rah ! Il faut chercher pour en trouver des moches !
Le temps de nous remettre de cette agression visuelle permanente, nous sommes arrivés sur une grande place qui jouxte Tivoli, un grand parc d'attraction (le plus vieux du monde encore en activité). Copenhague est une ville moderne : les publicités lumineuses sont légions sur cette place. En face de nous, deux immeubles couverts de logos éclairés de toutes les couleurs, derrière, les enseignes au néon de McDonald's et compagnie. En face à notre gauche, les lumières enchanteresses de Tivoli qui rappellent très bien que Noël approche. Bref, c'est féerique.

Faisant soif, on rentre dans un pub qui se veut écossais et dans lequel un type joue des airs irlandais (petite nostalgie de la vie dublinoise en passant). On ne s'attarde pas, l'ambiance étant calme et surtout le public dans une tranche d'âge ne satisfaisant pas nos gouts respectifs. On ne s'aventure pas très loin et on rentre dans un club, le « Renomé » (entrée gratuite, faut pas abuser non plus). Musique éclectique, grand, non-fumeur (j'ai oublié de préciser, le Danemark est un pays civilisé : les endroits publics sont non-fumeurs), sympa quoi. Après avoir fait le tour du propriétaire, nous investissons la piste de dance.

À peine nous voilà en train de dandiner nos popotins, alors que je reluquais les cibles éventuelles (ce qui globalement représentait toutes les filles présentes), que j'en repère une. Grande, blonde avec une queue de cheval, mignonne comme tout. Elle m'aperçoit également et me décoche la plus belle et plus gourmande œillade qu'une fille ait daigné m'accorder.

Un des gros problèmes que j'ai lorsqu'il s'agit d'aborder quelqu'un (les représentants du sexe opposé plus particulièrement), c'est que j'ai toujours peur de passer pour un lourd parce que je viens déranger alors qu'on m'a rien demandé.

Ici par contre, après ces coups d'yeuxet les sourires qu'elle me gratifie, je m'avance comme une fleur en zigzaguant entre les denses gens dansant pour m'approcher d'elle. Une fois à ses côtés, je lui sors je-ne-sais-plus quelle phrase assez bateau du genre « Chouette endroit ». Il n'empêche que ça permet d'embrayer sur d'où je viens, ce que je fais ici, si elle est de Copenhague, prénoms, etc. Elle nous présente, Mad et moi, à ses amis et accessoirement collègues (dont une fille dans le lot) avec qui elle dansait. Je dis bonjour, répète mon histoire à chacun, gnagnagna. Finalement je lui propose un verre, on va discuter dans un coin, ma foi tout semble farpait. On retourne sur la piste de danse, je m'approche d'elle pour nouer un contact plus physique… seulement voilà que cette bougresse me délaisse pour aller danser avec sa collègue de façon très lesbienne. Diantre ! Spectacle fort esthétique, mais qui ne fait pas mes ognons (oui, sans le 'i' : www.academie-francaise.fr/langue/orthographe/graphies.html)

Enfin je laisse passer, on retourne tous (elle, sa collègue, Mad et moi) au bar pour causer. Anecdote amusante, en causant avec l'un des types, Mad, le non-alcoolique de référence, se fait offrir une bouteille de côtes-du-Rhône, qui est encore plus mauvais que du Beaujolais nouveau. J'essaie de l'aider à faire descendre le niveau de la bouteille histoire de ne pas froisser le généreux donateur, mais le vin est vraiment dégueulasse. Anecdote qui m'a moins amusé, suite à un geste malencontreux de Laila (la divine créature que j'entreprends) percute mon verre et un peu de rouge qui tâche vient s'échouer sur son chemisier. Bordel, ça fait encore moins mes ognons ça! Petite consolation, elle s'évente le décolleté, ce qui m'offre une vue plus plongeante que je n'avais déjà sur sa poitrine. Rah, la persistance rétinienne n'est toujours pas estompée. Bon, retour sur Terre pour lui chercher de quoi s'essuyer, fin de l'incident. On cause encore un peu, vient le sujet de l'âge. Ça a l'air de l'étonner bigrement quand je lui sors le mien (d'âge), apparemment, la belle a plus de 26 ans (que je ne lui aurais certainement pas donnés). J'insiste pas plus, je crains que la différence d'âge ne joue pas en ma faveur.

Finalement, elle me délaisse pour aller causer et danser avec ses potes. Au point qu'elle ne m'accorde plus la moindre miette d'attention. Bon... Soit... Je suis venu un peu perturber leur moment à eux, ça peut se comprendre. Du coup, je me permets de me faire désirer un peu et de la laisser respirer en accompagnant Mad à un pub métalleux dont on lui a parlé peu avant. Je préviens Laila, lui précisant que je comptais bien revenir ensuite, et elle me donne son numéro pour qu'elle nous (me?) serve de guide pour Copenhague le lendemain. Fichtre, si elle a tant envie de me voir, pourquoi elle ne délaisse pas un peu ses collègues qu'elle voit tous les jours?

Enfin bref, nous revoilà partis dans les rues de la ville, toujours à admirer les belles créatures que nous croisons, pour arriver devant un bâtiment couvert d'affiches pour des groupes de musique métal, avec une file d'attente. Nous nous renseignons auprès des deux types qui sont devant nous, lesquels nous informent le prix de l'entrée et en quoi consiste le pub. En fait, la première partie de soirée c'est concert, après c'est dancefloor. Ma foi intéressant. À force de discussion, on sympathise bien, tant et si bien qu'ils nous offrent l'entrée (quand je disais que les Danois étaient super cool).

Le couloir pour rentrer, lequel donne sur les vestiaires d'abord, un escalier descendant ensuite et les chiottes enfin est étroit mais chouettement décoré. Toujours des inscriptions de et en gothique, des peintures de monstres emblèmes de groupes connus (Iron Maiden est le seul que j'ai vraiment reconnu). Je ne suis pas spécialement fan de métal, mais l'ambiance me plait.En déposant notre veste à la "garderobe" comme ils disent dans leur langue, un mec, légèrement éméché mais pas trop chiant, nous cause et finit par vouloir nous offrir une bière.

Nous descendons finalement dans l'antre de la bête ("Elle est comment la bête?"). Escalier large et un peu glissant dans les tons bleus, petit couloir qui tourne à gauche avec des alcôves pour mettre des tables et un babyfoot, et puis finalement LA salle. Un immense espace, haut d'un étage, avec au fond une scène où oeuvre un groupe du coin (je suppose). Le bar est juste sur notre gauche en rentrant, un escalier qui mène à la zone fumeur sur la droite, quelques piliers en face de nous parmi lesquels ont été disposées des tables, des petites salles rattachées à la grande tout à fait à gauche et au fond à gauche. Les musiciens débitent des décibels à tout va, mais j'apprécie.

Le mec du vestiaire va nous chercher une bière (au grand plaisir de Mad qui n'y trempera que deux fois ses lèvres), puis nous ne le revoyons plus de la soirée. Le concert se termine, petit moment de battement et un type s'installe avec une console et commence à diffuser de la musique rock, métal, un poil de techno des fois... enfin du divers, mais qui remue. On s'éclate quelque temps, mais vers 3h, je commence à fatiguer quelque peu. Je propose à Mad de revenir au « Renomé » afin de plus ou moins conclure avec Laile, mais ce petit malin était en train de se branche une nana croisée dans l'escalier. Bon, soit, chacun son business, je m'éclipse et retourne vers Tivoli.

Je re-rentre dans la boite, y retrouve avec difficulté ma cible et vais me rappeler à sa mémoire. Elle a l'air contente de me revoir, on recause un peu, mais elle me délaisse derechef très vite. Je la retrouve sur la piste, mais elle ne m'accorde que peu de regards et se concentre plus sur son pote. Bougresse va! Peut-être fais-je une erreur en n'insistant pas, mais la fatigue pesant, l'humeur devient maussade et du coup, je ne pense pas être sous mon meilleur jour en étant grognon. Je jette finalement l'éponge, sachant qu'elle m'a de toutes façons donné son numéro pour demain. Je rejoins donc l'hôtel pour faire dodo.

Lever à 9h pour profiter de Copenhague le peu de jour que le mois de décembre le permet. Il pleut. Nous descendons à une station située plus à l'Ouest de la ville afin de changer un peu et de descendre vers Tivoli par un autre chemin que celui de la veille. Un peu paumés, nous demandons notre chemin à un couple de demoiselles qui passait (chose extraordinaire, l'une d'elles est brune!) qui nous indique un chemin qui s'avèrera finalement passer par cette foutue rue piétonne centrale. Bon. Mad voulait aller à l'office du tourisme, qui se trouve justement à côté de tivoli d'après un plan de la ville. Nous faisons deux fois le tour du parc sans le trouver, alors que si nous avions levé la tête pour regarder de l'autre côté de la rue, nous aurions vu le 'i' blanc dans le carré vert si attendu. Enfin bref, on mange un peu dans un Burger King (là encore, souvenirs d'Irlande). Je n'ai pas très faim, rapport au peu de sommeil... Une foie dehors, j'appelle Laila pour convenir d'un rendez-vous. Étant donné qu'il est midi, elle me demande de la rappeler un peu plus tard, genre 14h. Bon, ok. On a du coup le temps de visiter Slotsholmen ("le château insulaire"), puis quelques docks parmi lesquels cohabitent vieux bâtiments de brique rouge et immeuble modernes, on remonte pour visiter Botanisk Have ("le jardin botanique") et Rosenborg Have ("le jardin Rosenborg"), pour finalement retrouver notre station de métro favorite en passant pas un quartier d'habitation laid. Durant tout ce temps, j'ai essayé de contacter Laila toutes les demies-heures, en vain... répondeur. Bon, du coup, vers 16h, retour à l'hôtel pour nous sécher et se reposer un peu.

On repart vers 19h pour manger un morceau dans un restaurant. Mad étant tombé amoureux du club métalleux ("The Rock" qu'il s'appelle au fait), nous y retournons. Petit oubli, la minette qu'il avait rencontrée hier s'est montrée très sensible à ses charmes chevelus, aussi est-il rentré plus tard que moi, sans toutefois l'avoir consommée. Je précise également que nos conquêtes respectives n'étaient pas disponible ce soir-là, la sienne parce qu'elle travaillait tard et qu'elle avait un autre truc de prévu depuis longtemps, la mienne parce qu'il y avait une fête à son écurie (elle fait du cheval... J'aurais pu jouer avec "Elle chevauche des bourrins", mais il faut savoir se priver de ce genre de facilités).

Bref, de retour au Rock. C'est pas que la musique me porte aux nues, mais l'ambiance était extra la veille. Ce soir, en revanche, c'est le calme plat. Le groupe finit de jouer, le type s'installe à sa console, mais l'ambiance de décolle pas, peu de gens dansent. Déception. Donc après avoir attendu quelques temps, vers 2h du matin, on se casse, dépités, avec les jambes en compote suite à la longue marche de la journée et au fait d'avoir été debout comme des cons. On essaie de rattraper un peu de sommeil en se couchant "tôt".

Lever à re-9h. Je ne me sens pas très bien. Mal aux boyaux. Nous repartons en ville pour finir la liste des endroits à visiter. Laila ne peut pas nous rejoindre avant l'après-midi pour cause de réunion familiale, elle m'enverra un texto dès qu'elle pourra. Péripatéticienne de déjection, comme dirait Bernard Pivot. Bon ben on marche alors. Visite du Kastellet (ça ne veut pas dire "petit Kastel", mais "citadelle"), une citadelle donc en forme d'étoile de ninja à cinq branche. Un chemin de terre surélevé fait le tour de cette petite île (oui, c'est également une île). On peut apercevoir au loin les cheminées des usines, de grandes éoliennes, les docks, le centre ville. Ç'aurait pu être mieux avec un temps plus sec, mais bon. On continue au Nord pour rejoindre une petite crique et non loin de là, le monument principal de Copenhague, voire le symbole, la statue de la petite sirène (en fait, c'est un type qui commanda cette statue parce qu'il fut fasciné par le ballet basé sur le conte d'Andersen). Elle ne paye pas de mine... On traverse la ville pour visiter le dernier jardin de notre épopée qui abrite le musée d'art national danois.

Nous faisons une pause dans un café histoire de nous réchauffer car mon état de santé n'est pas au beau fixe. Je me suis précipité sur toutes les toilettes que j'ai pu trouver en chemin et j'ai été frigorifié toute notre marche. Effectivement, pas au beau fixe du tout car peu après l'arrivée de nos chocolats chauds, je me précipite dans les W.C. pour vomir tout ce que je peux. C'est ballot, la bidoche hier soir au restau était pourtant bonne. Nous retournons à l'hôtel pour notre petite sieste crapuleuse. Je me couche fébrile. Vers 16h, Mad reçoit un coup de fil de sa chère et tendre et va la rejoindre. J'attends toujours que la mienne donne des nouvelles. Une grosse heure plus tard, il me rappelle comme quoi elle ne pouvait pas rester le soir car elle devait prendre un train pour retrouver sa famille qu'elle a pas vu depuis longtemps, etc. Bref, le v'là tout seul. Je lui dis que je le rejoindrai vers 19h le temps de me reposer encore un peu. J'essaie de me soigner à grands coups de verres d'eau, mais j'ai de la fièvre et un mal de crâne lancinant. Je me sens un peu mieux en début de soirée, mais je ne suis pas resté longtemps dans la capitale car fatigué et affreusement fébrile. Retour à l'hôtel donc, où je délire un peu dans mon demi-sommeil, luttant contre la chaleur ardente de ma couverture et le froid glacial de la chambre. Je reçois un SMS vers 21h30 comme quoi "Ça risque d'être difficile de se voir ce soir. Tu repars quand?". Putain, elle aurait pas pu donner de nouvelles plus tôt? D'la merde, je lui répondrai en France. Nuit agitée, coupée d'autant de verres d'eau que j'ai eu le courage de me verser et de la rentrée de Mad, qui était resté au Rock pour le concert d'une célébrité dans le milieu de la musique métallique.

Lever à 5h couvert de sueur, mais plus en forme que la veille. Avec toujours quelques soucis gastriques cependant. Petit déjeuner, rassemblage d'affaires, métro, aéroport, embarquement, vol somnolifère, RER B, mendiants, un p'tit tour chez moi pour me changer et la journée de boulot commence, à 11h30. Activité nulle, j'ai lu de la BD en ligne toute l'après-midi.

Et aujourd'hui, ma collègue de bureau est encore plus hideuse que d'habitude, avec une coiffure hirsute, des collants couleur chair-orange-malade avec des fleurs bleues et toujours une moitié de cerveau dans la nature. ARGH! Pays de merde finalement.

J'ai reçu un message de Laila hier. "Je suis vraiment désolé qu'on n'ait pas pu se voir hier. Peut-être aujourd'hui?". Je vais essayer de rester en contact avec elle, le temps que je reprenne un billet d'avion pour Copenhague...

28 novembre 2007

Reprise des activités

Bon, y’a longtemps que je n’avais raconté ma vie, et comme mon emploi du temps au boulot n’est pas des plus chargés, j’en profite pour rattraper ce retard.

Première nouvelle : je suis désormais parisien. J’ai aménagé dans mon nouvel appartement rue de Tolbiac avec Clélia, une bonne amie à moi. Notre logis est grand, neuf, clair. La pendaison de crémaillère devrait se faire sous peu, voire le jour de l’an si rien de mieux ne s’offre à nous. L’ameublement (pourquoi pas « meublement » d’ailleurs ?) ne fut pas aisé, mais après moultes aventures impliquant une camionnette de location de chez Ikea, ma chambre est finalement vivable, agréable et, pourquoi pas, jolie.

Je suis situé à une demi-heure à pied ou en transport du boulot, ce qui est fort appréciable (surtout en temps de grève). Tout est à côté en fait : commerces, piscine, centre commercial, métro, bus, tramway… Le loyer est peut-être un poil chérot, mais au vu des avantages, ça en vaut la peine.

Deuxième nouvelle : je suis de nouveau célibataire. Les attentions que la chère petite voulait me voir lui porter ne correspondaient pas du tout à ce que j’étais prêt à offrir. Je préfère faire taire les éventuelles mauvaises langues : la faute en revient principalement à elle qui attendait toujours que je fasse absolument tout le boulot et voulait également une relation plus sérieuse. Alors que moi, je voulais simplement passer de bons moments (et pas seulement sexuels) avec une fille avec laquelle je m’entends bien.

Bref, elle voulait du compliqué, je voulais du simple, donc scission.

Troisième nouvelle : je pars au Danemark ce weekend (sans trait d’union, réforme orthographique de 1990) avec mon camarade habituel de voyage, à savoir ce chevelu de David. En fait, l’idée m’est venue en repensant à notre voyage à Newcastle et à quel point il fut agréable et intéressant, que ce soit au niveau de la langue, de la culture, du tourisme et de l’ambiance. Du coup, j’en ai parlé à David qui était ma foi lui aussi partant pour renouveler l’expérience, mais bien sûr avec une autre destination histoire de varier. Le prix des billets d’avion nous ont fait finalement pencher pour Copenhague (Oslo et Stockholm étaient un peu trop chers pour nos comptes en banque fraichement approvisionnés par nos nouveaux salaires).

Palanquée de photos pour bientôt donc.

Quatrième nouvelle : j’ai envie de bouger. En fait, je pense plutôt qu’il s’agit d’un vrai besoin, car depuis quelque semaines, c’est effroyable à quel point je n’arrive pas à m’intéresser à quoi que ce soit, à dépenser de l’énergie pour une passion qui me plairait, à trouver une motivation pour me lever le matin autre que mon salaire (vues mes activités à la Caisse d’Épargne, ce n’est certainement pas mon job qui me pousse hors du lit).

Donc, dès que mon compte en banque se sera remis de l’énorme claque que le déménagement lui a flanquée, je compte bien prendre un abonnement à la piscine située à 3 minutes de chez moi, aller au cinéma au moins une fois tous les deux soirs (selon le degré de qualité des films à l’affiche bien évidemment), faire de la canne de combat ou du bâton (j’ai eu une démonstration qui m’a séduit cet été), développer un petit jeu sous Linux histoire de ne pas rouiller niveau programmation et me remettre à écrire (ce que j’ai déjà commencé).
En espérant que je ne me laisse pas tenter par le démon procrastination.

01 octobre 2007

Heureux au jeu...

...et heureux en amour!

Le week-end se termine sur Bordeaux (ainsi que sur partout en France d'ailleurs). La journée d'hier fut un échec : pluie et nuages sur le bord de mer alors que nous avions prévu balades et coquillages et la météo, un grand soleil radieux. Passons. Aujourd'hui fut plus prolifique avec une grasse mat' pour le côté agréable, une séance escalade pour le côté sportif, quelques parties de jeu de société avec la cousine de Flore pour le côté social et soirée au casino pour le côté rentable.

Mon premier casino! Nous en avions bien essayé un du côté de la côte vendéenne, à l'époque où nous y vilégiations ces dernières vacances, mais il s'agissait plus d'un petit tripot où seules les machines à sous pullulaient comme l'acné sur le visage d'un puberteux.

Non, pour le coup, casino d'Arcachon, plus grand, plus classe, plus propre sur lui. Eprouvant autant d'attirance pour le bandit manchot que pour une nonne cul-de-jatte, j'ai jeté mon dévolu sur la table de blackjack. J'étais tout de même un peu intimidé par le standingue de la salle, le "professionnalisme" des cartes à jouer, les croupiers... De plus, la salle était rigoureusement vide de clients, j'allais donc être le centre d'attraction des croupiers qui devaient bien se faire chier à ce moment-là.

Mais bon, il faut bien se lancer hein!

Mise de départ, donc : 20€. Mise minimale par partie : 5€. Fichtre, me dis-je, car j'évite de penser grossier de peur que des indiscrets sensibles n'écoutent aux portes, cela ne va faire que 4 parties, connaissant ma chance habituelle aux jeux (la soirée poker fut un désastre lundi dernier chez des potes). Bah, maintenant que je vais toucher un salaire!

Premier tour, victoire! Chouette, je vais pouvoir faire durer le plaisir plus longtemps! Ah ben ça... Etant seul à la table, rajouté au fait que le blackjack est un jeu relativement rapide, j'accumule vite les jetons de 5€. Au bout d'un moment, je me mets à jouer un peu plus gros, à savoir le double (10€ pour les nuls en maths). Et ça continue! Globalement, j'ai une chance assez insolente. J'ai tellement de jetons de 5 qu'il faut que je les compte. Des jetons rouges tout plein, avec les verts de 10 qui ponctuent. Bon, c'est pas non plus le coffre-fort de Picsou, mais par rapport à ce que j'escomptais avoir, j'étais fort grisé. J'ai tout d'un coup très bien compris ce que pouvaient ressentir les accros aux jeux.

Ayant écarté 20€ de jetons histoire de ne pas perdre ma mise de départ, je joue encore et toujours, Fred et Flore derrière moi m'encouregeant et me soutenant. Un moment arrive un type de la sécurité qui observe la table. Je ne lui prête aucune attention. Bon, à 100€, j'arrête, me dis-je. J'atteins cette limite, hésite, tenté par l'envie de mettre à l'épreuve encore ma chance, puis finalement, raisonnable, suis parti échanger mes jolis jetons rouges et verts contre du vrai argent.

Partant de 20€, je repars avec 120€. Yay, si vous me passez l'expression. J'offre 20€ à mes hôtes afin qu'ils puissent prendre plaisir à se faire saigner par les bandits à sous (les machines manchots pardon) et nous repartons, l'un d'entre nous de fort meilleure humeur qu'à l'arivée. En fait, j'ai réellement eu une moule monstrueuse, et c'est pour ça qu'un type de la sécurité est arrivé, juste au cas où j'aurais donné un coup de pouce pas très catholique aux probabilités.

Ensuite de qui, petite ballade sur la plage, avec une lune rousse se levant au-dessus de la mer, éclairant une chevelure nuageuse telle un soleil blafard et agonisant dans un ciel noir d'encre. C'était beau et incongru.
J'ai tout de même demandé à ma chérie si elle était dans les bras de quelqu'un d'autre ce soir, elle m'a répondu qu'elle aimerait être dans les miens. Je suis rassuré.

26 septembre 2007

"J'hésite entre vous et un ex de la NASA."

"Parfait, c'est vous que j'engage!"

Non, je ne suis pas monté sur le bureau de la DRH en tirant la langue et en lui soumettant l'idée de retoucher son derrière et de renifler son doigt derechef. Cela c'est passé ma foi fort banalement, dans le bureau du type qui m'avait fait passé mes entretiens, sans fioriture, sans malette.

Me v'là donc en CDI. Le boulot devrait commencer début octobre, ce qui va me laisser le temps de glander quelque peu dans mon 77 natal. Un client serait déjà intéressé par mon profil (le droit... j'ai un grain de beauté disgracieux sur le côté gauche). Les missions ayant l'air globalement attreyantes, je pense que je devrais enfin pouvoir faire un vrai boulot assez captivant d'ici peu. Ça me changera de mon stage sur lequel je ne reviendrai pas. C'est pas que je m'ennuie de ne pas être encore esclave de mon travail, mais j'ai une désagréable sensation d'être dans une situation temporaire, ce qui fait que je ne peux pas vraiment prendre toutes mes aises chez mes parents. Même si je suis chez moi, je ne suis pas *vraiment* chez moi, si vous catchez mon drift.

Sinon, je m'occupe, je sors... Samedi dernier je suis allé avec ma chère moitié chez Phénix, faire du DDR (elle a beaucoup aimé et s'améliore assez vite... je pense que l'achat de tapis va être imminent); hier soir, soirée poker chez un pote en compagnie de Phénix, Jean-loup, Mokuhi et Cie, dodo chez le-dit Mokuhi et une petite heure à jouer à la Wii le lendemain matin avant de retrouver mes pénates et mes parents; escalade dans la Fontainebleau's Forest histoire de me dérouiller un peu mes quelques muscles; demain après-midi, j'accompagne ma chérie faire du lèche-vitrine (ce qu'il faut pas faire, j'vous jure!); certainement un p'tit coup à boire dans un bar de Bleau avec, en guest, une ex que j'ai revue par hasard dans la galerie marchande d'un centre commercial (c'est dingue les probabilités quand même!); et enfin week-end à Bordeaux!
Emploi du temps ma foi agréable.

Concernant ma romance, tout se passe merveilleusement bien. On s'amuse, on se fait rire, on se taquine, on échange nos points de vue sur des choses et d'autres, on se câline...

J'ai déjà du parler du fait que je ne croyais pas au fait de tomber amoureux "à la longue", au fur et à mesure qu'une relation perdure, que seul un bon vieux coup de foudre des familles pouvait vraiment faire ressentir de l'Amour (avec un 'a' majuscule gothique et tout le tralala).

Je commence sérieusement à revoir ma position à ce niveau-là...

20 septembre 2007

Signature imminente

Après moultes entretiens et coups de téléphone, après maints aller-retours à Paris et à travers les lignes du métropolitain, après forts doutes et hésitations, j'ai élu ma future première vraie entreprise dans laquelle je vais suer sang et eau pour gagner difficilement ma croûte!

La chose ne fut pas zaizée... Toutes étant globalement de taille moyenne, offrant un suivi de carrière efficace, des formations selon les missions proposées, des domaines d'activités divers (avec une forte tendance vers la banque/finance cependant), des technologies objets, des prestations relativement équivalentes, bref, toutes se ressemblant assez, la sélection fut rude.

Les missions proposées étant également intéressantes, j'ai écarté les entreprises payant le moins. Suite de quoi, ce fut à la réputation et présence. Ce qui me laissa deux finalistes, pour lesquels j'ai hésité à jouer à pile ou face. Mais imaginant quelle explication j'allais devoir fournir au perdant, j'ai préféré quand même me résoudre à trouver un critère discriminant plus pertinant qu'une loi de probabilité.

Finalement, ce fut plus à mon impression de sérieux, de contact, de jugement que j'ai Expertise Informatique à Solutec. Je pense avoir fait un bon choix, l'avenir nous le dira. Au pire, j'ai toujours une période d'essai de 3 mois si jamais ca chiait dans le ventilo.

Signature vendredi donc.

Le fardeau de la prospection de job mis à part, tout se passe pour le mieux.

Hier, repas au Canteen Bus avec Phénix, sa moitié et la totalité de la troupe habituelle pour fêter l'anniversaire de ce premier. Le bougre nous a également annoncé son mariage pour le mois de juillet prochain! Diantre! Entre Gougou qui va enfanter (enfin sa compagne) et le Phénix qui se passe la corde au cou, les choses deviennent sérieuses autour de moi! Bah!

Ma relation avec Giulia se porte à merveille (ainsi que l'intéressée d'ailleurs). On ne se voit pas durant la semaine (elle, cours, moi, entretiens), mais ces deux dernières semaines j'ai pu passer du temps avec elle du vendredi soir jusqu'au samedi midi. Nos nuits ne sont pas encore débauchées, mais qu'importe, je peux la serrer dans mes bras et me blottir contre sa peau douce et bronzée.

Oui, je l'admets, j'ai tendance à devenir gnangnan avec elle. Seulement voilà, c'est une fille super, avec qui je vis quelquechose de fort plaisant et intéressant, et je veux la garder le plus longtemps possible. Alors tant qu'à avoir une histoire sérieuse, autant le faire bien, avec froufrous, chandelles, petits anges tou(t|s) nus. Ca changera un peu des discours graveleux que je tenais sur mes quelques coups de quelques soirs.

Et puis merde! Je me plaignais d'un certain vide sentimental depuis pas mal de temps, alors aujourd'hui, comme j'ai de quoi le combler, je me gave!

11 septembre 2007

Je que l'homme de la situation !

Que de fous rires j'ai du retenir ces derniers jours! Faut dire que "La Stratégie de l'Échec" dépeint parfois si bien la réalité...

Huit entretiens en trois journées, j'ai pas chômé. Mais mes efforts furent payants : j'ai pour le moment quatre entreprises qui veulent mon corps et de ce qu'il y a dedans et de dents.

Des sociétés de service globalement, voire totalement. Je sais que beaucoup me les déconseillent, mais je pense que, étant encore une pauvre petite pucelle effarouchée dans le grand et vilain monde du travail, c'est un bon moyen d'acquérir de l'expérience et voir différents horizons. Je m'orienterai vers de "vraies" boîtes quand je me jugerai suffisamment mature professionnelement parlant (et vivent les adverbes!).

Les entretiens de pré-embauche commencent à pleuvoir donc. J'avoue ne pas encore avoir établi de choix dans la date, ni dans l'entreprise d'ailleurs. Entre le poste, le domaine d'activité et les sousous, mon coeur balance. Sous le coutelas des précisions que les recruteurs se feront certainement un plaisir de m'apporter, mon avis sera certainement plus tranché.

Sinon, mon retour en France m'emplit d'allégresse. J'ai retrouvé ma famille, mes amis, ma copine (dans un ordre aléatoire de préférence). Je lis mes San-Antonio histoire de renouer avec de la bonne littérature et un niveau de langue qui me manquait.

Tout baigne les copains!

06 septembre 2007

Adieu Guinness, cheddar, rouquins...

Bonjour vin, fromages qui puent et proches!

Voilà, mon périple dublinois arrive à son terme. Une fin un peu prématurée par rapport à ce que prévoyais, mais c'est la vie, y'a que les imbéciles qui changent pas d'avis et autres maximes semblables.

Comme ma seule envie en revenant en Irlande était de repartir, j'ai fait mes bagages et préparé mon départ relativement tôt. Aussi aujourd'hui, n'ayant plus rien à faire et trépignant d'impatience dans cette baraque pourrie, je suis parti pour l'aéroport de très bonne heure. D'un côté, y'avait encore personne au comptoir d'enregistrement, ce qui m'a évité la file d'attente, mais d'un autre côté, j'ai encore deux heures et demie à attendre aux portes d'embarquement... Bah, j'ai de la batterie et un blog à mettre à jour...

Cette grosse semaine fut énormément consacrée au cinéma. Je voulais profiter au maximum une dernière fois de ma carte illimitée, je me suis donc goinfré. À part ça, j'ai rendu visite à mes anciens collègues (enfin c'était surtout pour rendre sa ponceuse à mon boss plutôt que pour dire au revoir... 1h30 de bus aller-retour, je m'en serai passé), j'ai été rendre un dernier hommage à mon pub préféré.

Mon principal problème était en fait l'optimisation espace/fringue de ma valise. J'ai vraiment eu l'impression d'être une gonzesse tellement j'ai accumulé de fringues à Dublin! Une valise remplie ras-la-gueule de fripes, quelques autres machins et bidules que je ne peux pas emmener en cabine... résultat: 22kg, un beau bébé, sachant que je n'ai le droit qu'à 15kg. Fichtre! Mon sac à dos étant déjà aussi bourré qu'un Irlandais digne de ce nom un samedi soir à Temple Bar, je n'ai pas pu transvaser de poids. Et paf, 40 euros de taxe. Les gueux! Merci quand même à la charmante demoiselle de l'enregistrement qui m'a fait cadeau de 2kg tout de même (soit 16 euros d'économie).

Cette semaine va être chargée. Après mon inscription sur lesjeudis.com, un site de jobs dans l'informatique, j'ai reçu une douzaine de mails d'entreprises le lendemain, me demandant un rendez-vous ou un coup de fil. Diantre! Et pas que des trucs de Bac +2 siouplé! J'ai donc beaucoup appelé, été appelé, envoyé de mails cette semaine pour organiser tout ça. Du coup, dès le lendemain de ma rentrée (qui est prévue pour dans 3h25 théoriquement), j'ai trois entretiens, trois encore le lendemain, deux le lundi... enfin bref, une brochette de jours que je vais passer en costume.

Interlude sans intérêt: plutôt que de savourer une dernière Guinness, divin nectar que je retrouverai en France, certes peut-être un poil moins succulente, mais quand même, je savoure une Bulmers, qui est un cidre alcoolisé comme une bière (4,5% dit l'étiquette). J'ai beaucoup carburé à cette boisson durant mon séjour, alors comme j'ai déjà pris une Guinness y'a deux jours... Et puis j'ai des crêpes comme en-cas, alors le cidre est de rigueur... Enfin tout ça pour dire qu'avec la pléthore de glaçons que la barmaid m'a foutu dans mon gobelet en plastique qui n'a même pas la contenance d'une pinte, et ben c'est froid.

...

J'avais prévenu que c'était un interlude inutile!

Où en étais-je moi? Oui, donc en fait, même si au jour d'aujourd'hui (double pléonasme) je suis techniquement au chômage, je devrais pouvoir trouver mon bonheur dans le lot.

Il va falloir que je case également parmi tout ça: une soirée/nuitée/matinée avec ma jolie italienne, plusieurs coups avec tous les gens de Paris, si y'a le temps, un p'tit voyage à Bordeaux histoire de profiter une dernière fois du train à pas cher, la recherche d'un appart' (mais ça, ça va beaucoup dépendre du travail que je vais trouver en fait), quelques paperasses administratives maintenant que je suis un grand garçon et que je ne peux plus me cacher sous la couverture sociale SNCF de mon papa... et certainement d'autre trucs qui ne me viennent pas à l'esprit présentement.

Ça va chier!

29 août 2007

Ça s'en va et ça revient

Ah! Quel mois d'août! Inversement proportionnel à la qualité de la météo si je puis dire...

J'atterris le 31 juillet à l'aéroport de la Rochelle pour une semaine de farniente au bord de la mer avec mes parents. Soleil, chaleur, plage, mer, sable, maillots de bain... impeccable!

Une seule petite anecdote sur ce séjour. Au camping où nous étions séjournaient également deux blondasses que je croisais de temps en temps. Allemandes à la façon de causer (même si je ne pratique pas ce dialecte, j'arrive à le reconnaître facilement au fait que c'est la seule langue que je trouve plus laide que le hollandais). Mais bon, elles n'avaient pas l'air bien ouvertes si je puis dire. Et puis un soir, on se croise dans une allée et on se salue. Comme elle allait se pomponner, elle revient automatiquement devant l'emplacement de mes parents, et là, je lui demande ce qu'elle et sa copine font ce soir. Elles vont à the boîte of the coin et que si ça m'intéresse de venir, je suis le bienvenu. Ah ben une invitation comme ça, ça ne se refuse pas!

Mais bon, elles rejoignent un groupe d'amis à elles et je passe une soirée avec des "gosses" dont la moyenne d'âge doit tourner autour de 17 ans (les Allemandes ont 18 et 17... une des filles du groupe à 15...). J'ai beaucoup causé avec la "vieille" Allemande car sa copine ne locaçait pas beaucoup et j'étais le seul dans les environs à parler un Anglais correct. Malgré cette valeur ajoutée, elle n'a pas l'air réceptive à mes avances. Bon... c'est pas grave car elles s'en vont le lendemain (décidément...). Je rencontre également deux Anglais, trois Irlandais et un Français dans la boîte histoire de dire que je suis social. Mais rien de plus, je passe ce séjour plagistique avec mes parents, ce qui est déjà très bien.

Retour en région parisienne vers le 8 août. Ce cher Biscuit me confie qu'il a une cible pour moi: la meilleure copine de la petite soeur de sa copine à lui (je clair Luc?). La petite soeur justement m'a fait une pub d'enfer et je suis plutôt bien parti apparemment. Météo oblige, au lieu d'organiser la première rencontre dans la forêt à l'ombre des blocs de grès bleausards, celle-ci se déroule chez la petite soeur justement. Après-midi jeux de société, c'est un peu "lame", mais bon, faut bien s'occuper quand il pleut. Ma foi bon moment, on s'est bien amusés, et le bougre m'avait pas menti, elle est fort mignonne.

Deuxième rencontre ce coup-ci en forêt, profitant d'une journée à peu près ensoleillée pour dégourdir nos muscles. Itou, aprèm agréable où j'ai pu renouer avec l'escalade. Le soir se déroule chez Biscuit justement, avec un barbecue et différentes activités ludiques. Bon repas, un peu bien arrosé et puis finalement, tout le monde dodo. Ma chère et tendre et moi-même avions jeté nos dévolus sur les canapés, confortables et proches l'un de l'autre. La bougresse me fait une frayeur en essayant de voir si elle pouvait pas dormir à l'étage, mais finalement non.

Dans l'obscurité et après les formalités d'usage, je finis par l'embrasser. On passe donc la nuit à se faire gouzi-gouzi (et rien d'autre, on n'est point des bêtes).

Quelques jours plus tard, nous partons Biscuit et sa Galette en Vendée pour une petite semaine, avec l'espoir d'y faire un peu de plongée. Le temps est particulièrement merdique, si bien que niveau activités, nous n'avons réussi qu'à faire du cerf-volant. Bons restaus cependant avec balades en bagnole. Même pas de baignade, faisait trop froid (même pour moi). Je chope cependant une angine d'origine *virale*, ce qui fera taire les mauvaises langues qui affirment que je ne me suis pas couvert et qui oublient que j'ai un bonus de résistance au froid. Bref, ç'aurait pu être 'achement plus mieux, mais ça allait quand même.

Retour quelques jours sur Paris avant de repartir pour l'Irlande. J'arrive à caser un après-midi avec Giulia (mon jacuzzi), une soirée avec quelques camarades épitéens (et pas des moindres), visite chez mon frère pour admirer ma dernière nièce et deux après-midis en forêt. J'ai pas chômé quoi!

Me voici donc de retour à Dublin, avec une maison crade et un frigo qui contient des aliments qui ne devraient pas tarder à développer leur propre conscience... Pas pour longtemps, car je reviens le 5 septembre au soir et ce, définitivement. En effet, entre les offres d'emploi dublinoises et parisiennes, mon coeur a balancé. Pas grand chose d'intéressant ici contre plein de boulots susceptibles de l'être cheu nous. Globalement, l'Irlande n'a pas grand chose de plus à m'offrir que la France, bien au contraire. Donc voilà, j'avorte mon projet d'avoir mon premier boulot à l'étranger. J'ai déjà une xp de 7 mois, c'est déjà pas mal. J'ai quelques entretiens de prévus pour ma rentrée, donc je ne m'inquiète pas. Restera plus qu'à trouver un appart' sur place...

Voilà. Je reverrai certainement la plupart d'entre vous en septembre!

29 juillet 2007

Dernier post de la saison

Plus que demain à travailler sur des choses inintéressantes et ce sera marre pour ce stage dans lequel il faut creuser pour trouver des miettes d'utilité.

Moral en nette amélioration. Peut-être est-ce le fait que je vais être débarrassé de ce fardeau de travail, peut-être est-ce le fait que je pars mardi pour la France et un grand mois d'août de vraies vacances (d'où le titre de l'article), peut-être étais-je dans une période néfaste et que c'est passé tout seul... En tout cas, ça vaaaaaaaa ('cule un mouton).

D'abord quelques trucs en vrac avant de raconter ma soirée d'hier qui mérité d'être narratée.
J'avais causé d'une soirée célébrant la sortie du dernier Harry Potter... Rien qui ne mérite vraiment le terme "soirée" en fait. Juste les vendeurs arborant des chapeaux pointus et des capes noires, offrant des marque-pages à qui répondrait à des questions sur le monde de Harry... rien de bien excitant. Quand je suis arrivé devant la librairie, la file d'attente se prolongeait jusque dans la rue, et pas qu'un peu. Après m'être assuré que même les gens qui n'avaient pas réservé le bouquin avaient leur chance de l'obtenir, je m'insère et finalement, peu après minuit (heure à laquelle les ventes ont commencé), me v'là avec mon exemplaire des Deathly Hallows dans la main. Je me suis rentré et le week-end fut entièrement consacré à la lecture de l'ouvrage. Lecture non-stop: vendredi de 1h à 5h, samedi de 13h à 4h et enfin dimanche de 12h à 14h. J'avais un peu les jambes engourdies... Bon bouquin, mais moins noir et sombre que j'imaginais. Les détails de l'histoire, même ceux présents dans le tout premier bouquin, s'emboîtent parfaitement et c'est beau.
Ce mois de juillet fut riche en cinéma:
  • Shrek 3: clairement moins bien que les deux premiers opus. Beaucoup de gnangnan, peu d'action. Quelques gags marrants, mais finalement, je me suis un peu ennuyé.
  • Die Hard 4.0: un bon Die Hard, du McClane comme on l'aime, avec une fin que je trouve grandiose (la poursuite finale et la mort du méchant).
  • Harry Potter et l'Ordre du Phénix: sympa. Bien fait, on reprend du plaisir à en prendre plein les yeux, mais je connaissais déjà toute l'histoire. Pur plaisir visuel donc.
  • Transformers: une merde américaine remplie de clichés, mais j'y suis allé dans l'optique de voir un film débile et sans intérêt, donc je n'ai pas été déçu. C'est tout de même rigolo et plaisant quand on veut se détendre, mais ne vaut certainement pas une place de cinéma.
  • Les Simpsons: un début excellent, des auto-références désopilantes, mais sans plus. Je compare toujours avec South Park, dont le film consistait en un crecendo qui se terminait par une véritable apocalypse! Ici, le film ne décolle pas vraiment...
Bon, alors maintenant, ma soirée d'hier.

Je devais aller dans une boîte avec l'un des deux autres stagiaires du boulot (les gars discrets). J'avais donné rendez-vous au terminus d'une ligne de bus pensant que c'était l'arrêt proche de ladite boîte. En fait non, le terminus était à perpète (mea culpa pour le coup). Je tourne donc en rond pendant trois bons quarts d'heure avec l'espoir de retrouver mon camarade dans la foule, sans trop y croire cependant. Coup de chance, je le croise! Ouf! On essaie d'aller dans cette discothèque dont l'entrée était gratuite jusqu'à ce qu'on arrive... 10E l'entrée, de la merde! On essaie une autre, même chanson. Finalement, on se rabat sur le Fitzsimon's qui fut à plusieurs reprises le théâtre de bonnes surprises (lesquelles surprises terminèrent dans mon pieu... ou l'inverse d'ailleurs).

Bref, on entre, prend nos boissons, s'asseoit. Petit oubli: je porte une chemise rose achetée y'a pas longtemps. Je sais que le rose c'est pas viril, mais la couleur me sied bien. J'ai eu le droit à quelques regards inquisiteurs et des remarques un peu désobligeantes dans la rue... Je me demande bien pourquoi, c'est pas comme si je paradais pour la gay pride...

Enfin bon. Toujours est-il que je crois que c'est cette chemise qui a attiré les regards d'un membre d'un duo de demoiselles dans un coin de la salle. Regards insistants, auxquels je réponds avec le mien, agrémenté d'un sourire charmeur (enfin j'essaie). Bon, ça m'a l'air d'être bien accueilli. Finalement, elles se lèvent pour rejoindre la piste de danse (enfin c'est que qu'on suppose). Là encore, l'une d'elles me regarde en passant. Hou, mais c'est que ça m'a l'air encourageant! On finit donc nos bières, et en route pour le dancefloor. Mon ami les repère dans la masse de gens agglutinés et dandinants. Bon, comme à mon habitude, j'ai toujours quelque hésitation à me lancer. C'est donc mon collègue qui y va et commence à remuer son cul avec l'une des deux (la brune. C'était l'autre, une châtaigne, qui me reluquait). Ça prend, je m'approche donc de l'autre et danse avec. J'engage la conversation en demandant d'où elle vient, et c'est parti!

Résumé de la fille en question. Elle s'appelle Kamila, vient de Pologne, a 22 ans et un appareil dentaire, de beaux yeux bleus, petite mais pas trop, fait des études en pharmacie, est à Dublin depuis 2 jours, a des petits seins et recherche un job pour l'été, avec l'intention de rester après.

Au cours de la soirée, je danse avec elle un certain nombre de fois sans pour autant tenter quoi que ce soit afin de ne pas faire trop prédateur. Puis finalement, avec une musique un peu plus latino, donc plus sensouelle, je me tente à approcher mon visage du sien. Oh! Elle esquive! La gueuse! Bon, peut-être encore un peu tôt? En fait non, mes autres tentatives de la soirée furent aussi vaines qu'un traité de paix en Israël. Diantre, pourtant elle ne rechigne pas à ce qu'on danse entrelacés! La soirée finit vers 3h, nous sortons donc et une bagarre éclate dans la rue pas loin de nous. Aussi, sur mon destrier blanc, je lui prends la main afin de l'éloigner du péril qui la guette (en douceur hein, je ne l'ai pas tirée comme une brute). Au début, elle laisse sa menotte dans la mienne, et puis finalement, elle en reprend pleine possession. Fichtre! Je bisque! Peste!
Finalement, nos groupes se séparent devant la cathédrale St Patrick et c'est au dernier moment que je lui demande son numéro, espérant qu'elle manifesterait quand même un minimum d'intérêt pour le mien. Que nenni. Je subodore que la femelle en question a un boyfriend qui doit l'attendre (ou pas) dans son pays (ou pas) et qu'en fait, c'était juste de l'amusement. Enfin on verra dans le futur. Dommage, je n'ai pas pu élargir (hum) mon éventail de nationalités conquises en terres irlandaises.

Au fait, c'est Hermione qui meurt.

20 juillet 2007

Été irlandais

Silence quelque peu long depuis ma rentrée de France... J'en suis navré, mais ce mois de juillet fut particulièrement maussade, et je ne parle pas que de la météo.

Mais reprenons la chronologie...

Grosse semaine en France impeccable, même si je n'ai pas pu faire tout ce que j'aurais voulu. Dès mon arrivée à la maison et à 2h du matin (zeugma), j'ai assouvi une pulsion que tout bon Français doit assouvir après un séjour de plusieurs semaines à l'étranger, surtout dans un pays anglo-saxon: je me suis enfilé deux gros sandwiches au fromage, du bon fromage qui pue, du camembert coulant avec du bon pain de campagne fait par mon papa avec amour, le tout arrosé par un (même deux allez!) verres de vin rouge, du Sancerre que mes parents ramènent directement du producteur à la cave.

Aaahhhh! Dieu que c'était bon! J'en aurais souillé mes sous-vêtements! Rien que d'y repenser...
Les jours suivants furent principalement consacrés à l'escalade, où j'ai accompli quelques prouesses, même si le punch n'était pas forcément au rendez-vous.

Ma soutenance de stage s'est bien passée. Je dois reconnaître un brin de stress à partir de la veille, mais cela s'est bien déroulé. Je craignais de me faire écarteler par Akli, mon chef de spécialisation, mais comme j'ai indiqué moi-même que ce stage était moisi, il n'a rien dit. Bref, le minimum vital. Me voilà donc libre! Quelques notes sont encore à tomber, mais je ne me fais aucun souci.

Le pique-nique initialement prévu pour rassembler plein de gens que j'aime est finalement tombé à l'eau (haha!) à cause du temps plus qu'incertain. J'en étais vert! Pedro et Pedrette, Barbare, peut-être même Chiche! Ç'aurait été dantesque! Bon, j'ai tout de même bouffé un Subway avec la troupe habituelle (moins Mokuhi et sa moitié, mais plus Jean-Loup que j'avais pas revu depuis un bail). Ensuite de quoi, apéro de passation de pouvoir entre ACUs/Yakas. Je me suis invité vite fait, causé un peu, mais je suis senti un peu en dehors de cet environnement n'ayant pas été assistant moi-même (je pense que je m'en voudrai longtemps pour ça d'ailleurs).

Lors d'un repas avec mes parents et Fred, ce dernier avait ramené un Saint-Émilion de 1999 qui était de toute beauté. Une robe! Un fumet! Une saveur! Rah! Tenter de le décrire avec mes mots de simple mortel serait un blasphème, aussi passerai-je mon tour.

Mon autre soirée parisienne s'est déroulée entre couilles, avec Damien et Alexandre (aujourd'hui hébergeur de ce blog). Restau chez Gladines évidemment. Dernière tournée, donc manger vers 23h. Assiette de charcutaille en entrée, pavé de canard sauce roquefort pour la résistance, plateau de fromages pour faire passer, le tout arrosé d'un vin basque ma foi honorable. Je n'ai jamais aussi bien ressenti ce que "repu" pouvait signifer. Dieu quel festin! J'ai creché chez Alex pour la nuit, ce qui m'a rappelé... de bons souvenirs de la prépa... (sigh).

Bref, excellente semaine, même si j'aurais aimé voir plus de monde.

Retour à Dublin le 9 juillet. Je passerai les détails de ma vie qui, pour le coup, ne sont clairement pas dignes d'intérêt. Je ferai juste part de l'état d'esprit qui m'habite:

"roulements de tambours"

Bof...

Excellent résumé! Ça c'est du condensé! Les monosyllabes au pouvoir!

Ouais, depuis que je suis rentré, c'est pas ce qu'on pourrait appeler exactement la joie. Mon boss n'est pas là jusqu'au 25, aussi n'ai-je pas forcément besoin de faire acte de présence au bureau, mais il a engueulé les deux autres stagiaires de ne pas être à leur poste justement, alors bon, on y va malgré tout (mais c'est vrai que c'est moi qui suis censé répondre aux clients...). Le boulot est toujours aussi à chier. J'ai encore 5 jours pour faire croire que j'ai effectivement travaillé ce mois-ci... Pas évident, surtout quand il n'y a plus aucune motivation à la clef (le "salaire" peut-être). Bah! Encore 11 jours avant la quille finale.

J'ai postulé pour pas mal de jobs... Peu de réponses encore. J'ai passé un entretien qui n'était pas du tout dans mes attentes, à cause d'un problème entre l'entreprise et la boîte de recrutement qui s'occupe de moi. J'ai postulé à 4 offres Google, mon seul retour est une fiche d'auto-évaluation à remplir sur mes compétences... Au moins ils n'ont pas jeté mon mail à la poubelle. J'ai un autre entretien lundi. Je crains que ce ne soit toujours pas un job de rêve, mais bon... Je pense passer à une offensive plus... heu... offensive lundi, avec téléphone et tout. Les grosses boîtes recrutent bien paraît-il.

Moi qui pensait m'occuper avec de la peinture et du plâtre, c'est râpé. Ce rat de proprio veut me payer comme un Chinois pour faire ces travaux. Je sais que j'aime bien bricoler et que d'avoir une maison regardable pourrait être sympa, mais 'faut pas pousser! Du coup, c'est ça de moins sur mon agenda.
La vie à la maison est morose. Je ne suis pas forcément très bien accompagné... Entre l'Irlandais qui vit comme un cliché type du célibataire (dégueulassement quoi), alors qu'il n'est même pas célibataire, c'est rageant! Je ne vais quand même pas passer derrière lui à chaque fois! Je pourrais lui faire des remarques, mais bon... le frenchie de 23 ans fraîchement debarqué qui donne des leçons à un trentenaire Irish qui vit à Dublin depuis toujours, je crains de manquer un peu d'impact...

Et puis alors Raphaël... Juste pour placer le personnage, il aime Eminem et déteste Brassens, il n'appelle jamais les choses par leur nom, l'élément de gastronomie française qui lui manque le plus est les kebabs, il trouve amusant de se payer un "trip" en allant causer mal à une demoiselle (vu à une soirée), il trouve nul le fait qu'une fille un peu ivre fasse des bisous et des câlins à tout le monde (vu à cette même soirée), il n'aime pas les pubs dansants, il est agressif à souhait avec toutes les filles qu'il rencontre, il boit pas d'alcool. Pas vraiment le compagnon idéal...

Et puis globalement, je ne vis pas vraiment. Je ne fais pas grand chose, voire rien. Je sors peu, je n'ai aucune activité en dehors du "travail", ça fait 6 mois que je suis ici et je ne connais personne... C'est assez blasant. Mes compétences sociales ne sont pas en cause: Raphaël m'a amené à une soirée où je ne connaissais personne, et ben ma foi j'ai sympathisé avec pas mal de personnes. Non, c'est juste que je ne dois pas traîner dans les bons endroits.

Ce qui m'handicape également, c'est le fait que je ne suis vraiment pas, mais alors pas du tout fan d'aller voir une minette dans un pub et d'engager la convers' de but en blanc. Je sais pas, je trouve ça naze. À une soirée, c'est pas pareil, y'a un fil conducteur commun. Dans un pub, j'aurais l'impression de jouer le lourd qui vient importuner la demoiselle...

Mais je sais comment remédier à ça! Pas forcément maintenant car je redécolle pour notre beau pays le 31 juillet, mais à la rentrée, je compte bien m'inscrire dans clubs et associations. Faut que je rencontre des gens bordel! Des vrais! Des étrangers! Marre de ces Français! Des qui savent s'amuser!

Bon, enfin en ce moment, j'ai l'impression de remonter la courbe sinusoïdale de mon moral. J'ai dépassé le 3 pi sur 2, je remonte doucement vers 2 pi... (quoi geek?)

En parlant de sortir, je vais de ce pas m'habiller et aller à une espèce de soirée de lancement du dernier Harry Potter. Il sort demain (le 21 juillet) ici. Le 26 octobre pour la version française (mouhahahaha, ça vous apprendra à pas étudier l'anglais!). Je n'espère pas avoir un bouquin ce soir, mais bon... sait-on jamais, un heureux hasard...

Expelliarmus!

24 juin 2007

Pas grand chose de particulier

C'est sûr, c'est pas très vendeur comme titre, mais bon, toujours est-il qu'il n'y rien de bien trépidant à raconter.

La seule survivante du groupe de filles que nous avions rencontré sur Temple Bar est partie jeudi. Heureusement pour nous, elle nous a présenté avant son départ des collègues à elle : sa remplacante et sa voisine. La première fort mignonne, look assez branché sans être pétasse, qui malheureusement fume mais a des goûts musicaux très potables. L'autre est une toute petite nana, pas très jolie (elle a des faux airs à Madame Cavatorta pour mes camarades épitéens), mais qui n'est pas bégueule et du coup, on a sympathisé assez vite.

Samedi dernier, soirée dans un pub dansant dans lequel les trois donzelles et moi-même nous sommes déhanchés jusqu'à des 3h du matin (je me suis tapé, non pas l'une d'elle, mais une saloperie de torticolis à force de remuer mon corps). Nous nous sommes bien amusés.

Petite soirée tranquille le lundi, juste quelques coups de queues (nous sommes allés jouer au billard).
Mercredi, avant-veille du départ de l'intéressée, il était prévu de refaire la même que samedi soir, mais en pleine semaine, si Dublin n'est pas complètement mort, ce n'est quand même pas la folie du week-end. La majorité des pubs dansants dans lesquels nous avons l'habitude d'aller affichaient leurs pistes closes.
Petite anecdote, lorsque la fumeuse revient de dehors après avoir grillé son bâton de nicotine, elle nous ramène un spécimen assez intéressant. Un petit blondinet tout sec, l'air hagard, qui nous cause dans un super bon francais malgré un accent étranger qu'il n'arrive pas à masquer. Le zig, qui était soit ivre, soit shooté, soit les deux, nous colle à la jambe. Il s'en va chercher un verre et nous demande de garder... son sac! Un sac à main en forme de mouton en plus ('cule un mouton!). Rah! Le temps que cet énergumène chope son verre et nous retrouve (ce cher "monsieur" avait vraiment du mal), on se fout bien de la gueule du sac qui était quand même fort ridicule. On arrive finalement à s'en débarrasser (des deux).

Une fois dehors, nous nous rabattons pour tester un pub "Tchèque". Ambiance kitshissime avec un papier peint barriolé fluo, bas de plafond, peu éclairé. Ambiance encore plus glauque quand on voit la population: nous nous étions crus tombés dans une soirée échangiste pour gays... On boit quand même un verre, je fais un tour de piste pour faire plaisir à la future exilée, mais rien de plus. Un peu la soirée de l'échec... Surtout que l'autre tâche blonde efféminée nous avait suivi dans ce pub!

Aujourd'hui, après-midi emplettes après une grasse matinée bien méritée. Surtout des cadeaux en fait. Je suis tombé sur cet article dont je suis tombé amoureux de suite:

Pour les non-anglicistes: "La loi de Murphy / Rien n'est aussi simple qu'il n'y paraît / Tout prend toujours plus de temps que prévu / Et si quoique ce soit peut mal se passer / Alors cela se passera au pire moment possible."

Bon, plus qu'une semaine avant de rentrer. J'ai très hâte.

13 juin 2007

Glop ! Glop ! Glop !

Weeeeeeeeee!

Le rapport est torché! Enfin torché... je l'ai quand même fini avec toute la finesse et la rigueur qui me caractérise. Je suis parvenu à atteindre 60 pages en tout, une cinquantaine de pages de vrai contenu, et plein d'annexes pour faire plus lourd dans l'enveloppe (oui, car à l'ère de l'Internet, EPITA réclame encore les rapports papiers en double exemplaire, plus un CD! Un support de 700Mo gâché pour y mettre à peine 2Mo de rapport... enfin...). 33EUR d'envoi pour 2kg de colis et 50 grammes. Bobo. Enfin c'est terminé!

Aujourd'hui, en revenant de la banque parce que y'a plus de sous dans la caisse de l'entreprise, mon maître de stage (bientôt ex d'ailleurs) m'a pris à part pour discuter justement de mon "futur" dans l'entreprise, que si je veux rester un peu plus longtemps, ça ne posera pas de problème, blablabla. Mon cul oui, je lui ai annoncé que je me barrais fin juillet, et c'est passé comme une lettre à la Poste! Maintenant c'est fait! Je serai libre fin juillet.

Il fait excellemment beau en ce moment. Cela fait une grosse semaine qu'il fait un Soleil lumineux. Il est foutrement puissant sous ces hautes latitudes le salaud! Quand le vent cesse en tout cas, car c'est surtout lui qui vient ruiner la chaleur avec ses courants froids... Mais en tout cas, ces derniers temps, ça souffle juste ce qu'il faut pour que ça rafraîchisse et que la température devienne raisonnable.

Le week-end dernier, lorsque nous sommes sortis boire un coup, il flottait dans l'air un doux parfum de soir d'été. LE parfum de soir d'été. C'est marrant, mais quelque soit la période de ma vie, que ce soit au Châtelet, au Kremlin, au bord de la mer ou même ici, c'est toujours la même odeur.

À l'origine, nous étions uniquement partis pour siroter une bière histoire de dire. Puis finalement, on a retrouvé l'une des rares filles restantes du groupe que nous avions rencontré à Temple Bar il y a un mois ou deux. Cette demoiselle était accompagnée d'une amie à elle. Nous les avons rejointes au Fitzsimon's où le second étage fait discothèque.

Copine très sympa, souriante, ouverte, avec des beaux yeux bleus. Bon, alors hein, forcément, je fais mon paon pour, sait-on jamais, gagner ses charmes. Ma foi, on s'amuse bien. Je ne sais pas si elle est réceptive à mon aura, mais en tout cas, on a bien dansé. Mais bon, elle rentrait le lendemain en France! C'est bien ma veine!

Enfin toujours est-il que je suis rentré chez moi à 3h du matin, bien crevé d'avoir dansé toute la soirée.
Le week-end fut consacré à ce %&%**$%$ de rapport. C'est ballot, car il a fait un putain de Soleil.
Bon, ben pour le coup, je n'ai absolument plus rien à faire sur mon temps libre. Pas de projet à rendre, pas de rapport à écrire, pas de partiels à réviser. Bon, il faut encore que je fasse mes slides de présentation pour la fin du mois, mais bon... ça se fait vite.

Alors désormais, ça va être recherche de job, petits projets personnels et je vais tenter de faire des activités, comme les vrais gens quand ils rentrent du boulot. Je me suis déjà renseigné concernant le mur d'escalade de Trinity College, une université dublinoise et qui n'est pas forcément très loin de chez moi (une demie-heure à pied...). Pas forcément très cher en plus, j'aurais éventuellement accès aux autres facilités de la salle de sport si je veux changer un peu... Enfin chemin à creuser.

Je devrais voir l'Italienne ce week-end normalement si j'ai bien suivi ce qu'elle m'a dit par texto. Oui, parce qu'en fait le soir du dernier article de ce blog, nous devions nous voir, mais il a plu comme Marcel Pagnol et du coup, c'est tombé à l'eau. Le week-end suivant, donc le week-end dernier, elle faisait du baby-sitting et ne se sentait pas forcément bien, et elle devait aussi réviser pour un exam de je-ne-sais-quoi... Enfin si j'ai bien saisi, peut-être vendredi soir.

Sinon, l'école a enfin obtenu la CTI! Yay! Ça mérite bien un petit cri de victoire

Chiche... BRANLE!
Chiche... BRANLE!
Chiche... BRANLE!

02 juin 2007

Glop !

Hier, un peu avant de quitter le boulot, mon boss m'annonce que l'entreprise est dans le rouge complet concernant les finances et qu'il y a la possibilité qu'ils ne puissent pas s'offrir le luxe de m'embaucher! Si c'est pas malheureux de voir ca!

En tout cas, désormais j'aurai une bonne excuse pour trouver un autre job et lui annoncer que je ne reste pas. De plus, mon autre collègue a justement dit à mon boss que ce que je faisais ne m'intéressait pas trop (je me demande bien comment elle a pu découvrir ca la garce!). Donc bon, je pense qu'il doit bien se douter que mes chances de partir augmentent de plus en plus chaque jour. Yay!

Peut-être à la grande déception de certains lecteurs assidus d'un autre type de blog, je vais larguer la Néo-Zélandaise dès que possible. Non seulement parce qu'elle n'est pas très jolie, mais aussi parce que les All-Blacks nous ont poutrés au rugby.

Mais il ne faut pas être triste, je revois l'Italienne ce soir. Un regain de motivation m'a poussé a l'appeler hier, et du coup, RDV ce soir (je ne pense pas que ce sera un tête-à-tête, mais bon, ca me fera rencontrer des gens comme ca).

Plus qu'une dizaine de jours pour taper ce foutu rapport de mes deux... C'est jouable, mais je suis toujours autant désolé de n'avoir rien d'intéressant à mettre dedans. Enfin, c'est bientôt fini.

Justement, pour le futur, je compte rester un mois de plus en juillet dans mon entreprise de stage histoire que mon départ ne soit pas trop précipité et remplacer mon boss qui part en vacances quasiment tout le mois. Et puis aussi parce que je préfère avoir une mois de salaire plutôt qu'un mois sans. En août, je profite (Atlantique, Fontainebleau, et peut-être d'autres coins de France...). Et en septembre, je retourne au pays des trèfles pour trouver un job bien. Ceci ne devrait pas être trop difficile étant donné que j'ai déjà recu quelques offres d'emploi grâce au site monster.ie, et puis il paraît que le marché est très bon pour nous autres, geeks.
En plus, le rhume que m'avait refilé Anna est en train de disparaître.

Bref, ca va mieux.

28 mai 2007

Pas très glop...

Je fais un stage inintéressant, mon boss compte sur moi pour la suite mais j'ai envie de me barrer, faut que je trouve un nouveau job, j'ai ce putain de rapport à faire (et comme le stage est nul, j'ai pas grand chose à mettre), je nique une fille qui est moche, il pleut, mon coloc' francais avec qui je m'entends super bien se barre et est remplacé par un mec lourd, la machine à laver fuit comme c'est pas permis et le proprio nous laisse nous demerder avec, ma carte illimitée cinéma s'est paumée dans la nature et j'en attends une nouvelle, j'attends également des nouvelles de mon nouveau compte en banque Irlandais et le ventilo de mon laptop souffle tellement que j'ai l'impression d'avoir une des vieilles machines de SM dans ma chambre.

Tout cela n'est pas bien grave, mais bon...

27 mai 2007

Il pleut à Dublin

Je sais que ça peut paraître un titre redondant et un tant soit peu cliché, mais c'est la première fois depuis que je suis à Dublin qu'il pleut un samedi soir!

Étant donné que je n'étais pas sorti vendredi soir suite à un manque impressionnant de motivation, je me suis quand même pris par la main et je me suis emmené, avec mes deux autres compères, dans quelques pubs non pas dans Temple Bar pour changer, mais du côté de St Stephen's Green (des pubs qu'un type m'avait conseillé dans l'avion lors de mon retour en France et en avril (zeugme)). Anna nous a rejoint au cours de la soirée, on a bu un brin, on est rentrés cheu nous et tout le beau monde y a dormi.

Et maintenant, en vrac :
  • J'ai envoyé un mail aux relations entreprises d'EPITA concernant mon dilemme professionel. Pour causes de remises de diplômes des 2006 ce week-end, on m'a demandé de rappeler lundi, ce que je ne manquerai pas.
  • J'ai un CV tout mis à jour et tout beau pour mes futures recherches d'emploi.
  • Gildas se barre le 1er pour être remplacé par Raphaël. J'espère que la cohabitation se passera aussi bien.
  • Les scénaristes de Lost sont des enculés.

22 mai 2007

Le retour des Lacs du Connemara

Ma première expérience de conduite à la mode rosbeef! Et quelle!

Il y a quelques temps, avec le groupe de radasses, nous avions eu l'idée d'organiser un voyage au Connemara tous ensembles, en louant un mini-bus ou un véhicule du même gabarit pour que ce soit plus sympa. Il est apparu que ce week-end était le seul logistiquement faisable pour tous, mais malheureusement, ces demoiselles avaient d'autres plans. Mais nous autres mâles avons décidé de faire ce voyage malgré tout (ce qui a finalement été plus facile, ne serait-ce que parce que louer un véhicule contenant plus de 7 personnes pour ce week-end n'était pas chose aisée).

Nous avons eu une petite frayeur au moment de prendre les clefs de la voiture: l'agence avait refusé ma carte parce qu'il n'y avait pas 800E sur mon compte pour l'assurance. Oui, moi je veux juste louer une voiture a 30E la journée pour me balader, pas forcément louer un car de prostituées... Enfin elle a trouvé une formule à 100E de caution, et nous sommes donc partis.

Mes premiers kilomètres à gauche ne furent pas ce que je pourrais qualifier d'"aisés". Un grand merci à mon co-pilote qui m'a prévenu moultes fois que je lorgnais les rétroviseurs des voitures garées à gauche de trop près, que je m'engageais dans les rues du mauvais côté et pour avoir lu les panneaux à ma place tellement j'étais concentré sur la route. Le levier de vitesse à gauche n'est pas si déstabilisant que ça. On s'y habitue très vite, même si l'on est forcément moins habile pour tenir le volant de la main droite et manoeuvrer le levier de la gauche. Les pédales sont dans le même ordre, ce qui est heureux.

Enfin bref, après quelques difficultés à sortir de Dublin et trouver la bonne route, nous v'là partis en direction de Limerick, sur la côte Ouest de l'Irlande, au Sud de Galway. Route longue et sans encombre, j'en profite pour m'habituer à caler mes points de repère du bon côté de la route et manoeuvrer le levier de vitesse plus aisément.

Limerick étant (enfin étant censé être) une grande ville, nous craignions galérer à trouver notre chemin vers la côte et les falaises de Moher. Haha! On se serait cru dans une ville de campagne. Tu parles d'une grande ville! Décidément, l'Irlande est vraiment un petit pays...

Nous trouvons donc notre chemin jusqu`à notre prochaine étape, un petit bled à mi-chemin entre Limerick et les falaises. Nous y mangeons, nous nous trompons de chemin à la sortie, nous corrigeons notre trajectoire et nous v'là partis vers l'Atlantique. Les routes commencent à être sauvages et très belles. Nous arrivons enfin aux falaises quelque cinq heures après notre départ de Dublin. Bon, c'est toujours aussi beau, surtout que pour le coup, nous avons tout le temps pour visiter et le Soleil est au rendez-vous.

Nous repartons vers Galway, traversons Galway avec quelques difficultés pour trouver la route que nous voulions prendre pour rejoindre le Connemara. Nous la trouvons finalement, et nous longeons la côte sous une succession d'averses et d'éclaircies de Soleil couchant magnifiques. Arrivés à un croisement, je choisis (un peu arbitraitement dois-je admettre) la route d'en face qui paraît monstrueusement paumée, et donc prometteuse en paysages sauvages. Effectivement, nous ne sommes pas déçus et j'y découvre le paysage le plus beau qu'il m'a été donné de voir (si, si!). Nous retrouvons la civilisation après une bonne série de dizaines de minutes. J'avais prévu de faire une montée jusqu'à l'Abbey de Kylemore, qui était le "terminus" du tour que j'avais fait en bus la première fois, mais ces cons-là sont fermés (faut dire qu'il se fait un peu plus de 20h). Bon, tant pis, de toutes façons, c'est pas une grande perte. Nous revenons donc sur Galway et direction Dublin, ou nous rendons la voiture vers 1h du matin après avoir longuement tourné pour trouver une station service et remplir la titine de bibine.

Notre trajet: pour à peu près 700km.

Mes jambes ne répondaient plus beaucoup après ça... Faut dire qu'une Fiat Punto, c'est pas vraiment fait pour les grands comme moi.

Enfin dorénavant, quand ma famille ou mes amis viendront me visiter ("message_subliminal" ce qu'ils feront dans un futur proche j'espère ), je leur ferai ce tour. Non seulement ce n'est pas très cher, mais on découvre des paysages fabuleux.

Le lendemain, dimanche soir donc, nous avons été boire un verre avec Anna, ma Néo-Zélandaise. Ma foi, ce ne fut pas une grande effusion d'affection. Un bisou pour se dire bonjour, un autre pour se dire au revoir, ce fut tout. Je soupçonne que c'est surtout la Guinness qui l'a ramenée dans mon lit la semaine dernière... Bah! J'ai toujours l'Italienne qui attend.

Sujet un peu plus sérieux: le travail. Je commence sérieusement à me faire chier. Les tâches sont inintéressantes au possible, mon patron, bien que très gentil "humainement" parlant, est vraiment un mauvais informaticien (je me trouve un peu gonflé de dire ça alors que son logiciel fonctionne et fait des trucs assez sympa avec des bases de données, mais son code est extrêmement mal foutu et puis finalement, y'a vraiment rien de compliqué derrière tout ça... C'est juste une interface ingénieusement ergonomique, mais aucun algorithme derrière. Comme dirait Akli, c'est du "select from where"), enfin bref, même si j'ai une place déjà acquise chez eux, je songe sérieusement à trouver une place ailleurs le plus vite possible dès la fin de mon stage.

Le hic, c'est que je suis pris dans un dilemme moral (pour une fois). Déjà, j'ai dit à mon boss que je comptais rester après mon stage (c'était à l'époque ou j'espérais encore que bosser sur des bases de données, plongé dans la culture Microsoft pourrait éventuellement devenir intéressant). Ensuite, mon doute se porte sur ce que je dois dire à mon maître de stage. Surtout quand en fait. Car si je lui annonce maintenant que j'ai envie de me barrer, il va me renvoyer dès la fin de mon stage (je ne pense pas qu'il va me garder et me payer un vrai salaire alors qu'il sait que je me fais chier et que je vais me barrer à la première occasion), mais ça va lui laisser le temps de se retourner et de se réorganiser pour me remplacer. D'un autre côté, si je ne lui dit rien, cela m'assure toujours un job quand mon stage se terminera, mais me casser un peu comme un voleur risque de lui faire assez mal vu la fragilité de la boîte.

Pour le moment, je vais envoyer quelques CV à des boîtes Irlandaises histoire de voir. Si j'ai des réponses positives, je vais tenter de négocier un délai d'embauche suffisant pour que mon boss puisse avoir le temps de s'organiser. Si je n'ai rien, alors je prendrai mon mal en patience. Je pense que c'est la meilleure solution.
Ce qui fait qu'en ce moment, en plus de mon stage, je dois taper un foutu rapport dans lequel je n'ai pas grand chose à mettre étant donné la pauvreté intellectuelle de mon stage, je dois refaire mon CV et lettre de motivation stupidement perdus à la suite d'une fausse manoeuvre et rechercher un job pas trop loin de Dublin... Weee! Que d'action! Je me croirais de retour à l'école!

Si seulement... j'étais entouré de gens compétants là-bas... "sigh"...

14 mai 2007

Épicé

J'aurais du écrire le week-end dernier, mais je suis un homme assez occupé ses derniers temps, notamment à cause de mes obligations de stage. Mais bon, j'ai terminé mon abstract d'anglais, le document XML et le rapport en lui-même contient déjà une introduction qui mérite certainement une petite relecture, mais c'est toujours ça de moins à faire. Bref, pas trop le temps de m'amuser (en semaine bien sûr, dès le vendredi soir, c'est "party-time"!).

Donc, le week-end dernier aurait bien mérité un petit article. Je ne sais plus trop ce qu'il s'est passé le vendredi soir (pas que j'étais trop ivre pour m'en souvenir, juste que ça ne devait pas être suffisamment intéressant...), mais le samedi fut un peu plus amusant. Rendez-vous avec une de nos "filles favorites" à Temple Bar pour aller boire un coup. La demoiselle est venue avec deux copines à elle. L'une suggère un pub russe qui, de mon côté, avait reçu quelques bonnes critiques. En fait, si le pub est effectivement sympathique avec son décor de communiste, la musique en revanche est beaucoup trop forte, même pour un pub, surtout rajouté au fait que le genre musical est un rock pas très doux. Nous nous barrons donc assez vite pour retrouver un environnement sonore un peu plus plaisant. Une fois dehors, c'est mon tour de proposer un pub, je choisis celui qui fait également église, parce qu'il est très joli mais surtout parce qu'il est à deux pas. Nous y finissons donc la soirée à grand renfort de pintes.

Vers 3h du matin, nous sortons, l'une des filles complètement raide, pour manger un morceau. Étant donné l'heure tardive qu'il est et l'heure pas tardive à laquelle les derniers transports terminent leur office, il a été décidé que nous finirions tous chez nous, les trois filles et les trois garçons (Gildas, Raphaël et moi). Ce que nous. La fille bourrée nous casse un peu (beaucoup, passionnément) les bonbons pendant encore 2h avant de finalement se coucher, terrassée par la fatigue. C'est donc vers 5h du mat' que la soirée (si on peut dire) se termine et que tout le monde roupille, Gildas et moi dans nos lits respectifs, tous les autres dans le salon.
Une heure plus tard, v'là-t'y pas que notre pochetronne vient frapper à ma porte et me demande si elle peut venir se coucher avec moi. J'ouvre de deux millimètres ma paupière droite, maugréé que oui et me rendors aussitôt. Deux heures plus tard (à peu près hein, il faut pas croire que je m'amuse à surveiller ma montre à chaque péripétie histoire de faire un blog précis), elle se lève car doit aller faire un truc dans un bled relativement éloigné de la ville, me réveille et, sans bonjour ni merde, me dis que je suis un "pourri" (ce n'est pas le terme exact, mais un truc du genre). En fait, il s'avère que la demoiselle a cru que je l'avais draguée pendant la soirée et était un brin vexée de voir que je n'ai rien tenté, ni même que je ne la retiens pas avec moi dans mon lit. Je lui réponds avec toute la diplomatie qu'on peut avoir avec la tête pas loin du duodénum (c'est-à-dire aucune) que je ne l'avais pas draguée le moins du monde (ce qui est vrai), que je n'étais pas forcément très intéressé par une histoire en ce moment (ce qui est faux) et que merde, j'ai envie de dormir. Avec un peu de recul, il m'apparaît que sur le coup j'ai totalement raison, et que si elle avait voulu que je me charge d'elle, elle aurait pu m'envoyer quelques invitations, ce qu'elle n'a point. Bah! Je n'aurais pas gagné grand chose à coucher avec, ce n'est pas une grande perte. Je préfère me concentrer sur l'Italienne de l'autre soir.

Justement, j'ai oublié de dire (en fait je n'ai pas oublié, c'est juste un petit effet de style). J'avais envoyé au cours de la semaine un message à l'Italienne, que j'avais rencontrée précédemment et qui avait demandé à ce qu'on me donne son numéro, si elle était sur Dublin ce soir-là. Pas de réponse. Bon tant pis. Revenons au début de l'épisode, sur la place de Temple Bar. Nous regardons pour la n-ième fois les mecs qui font du limbo et qui j'aperçois-je dans la foule? Évidemment, l'Italienne en question! Elle a l'air très contente de me revoir, on cause un peu et il apparaît qu'elle attend un groupe d'amis pour la soirée. Le mien étant sur le point de partir pour le pub russe, on convient de se rejoindre un peu plus tard. Mais suite à quelques problèmes logistiques et organisationnels, finalement on ne se retrouve pas. Elle m'envoie le lendemain un message comme quoi c'était dommage mais que ce n'est que partie remise. J'ai l'impression qu'elle a envie de passer un peu de temps avec moi cette jolie blondinette... À suivre.

La semaine se passe tranquillement. J'envoie juste un message à cette Italienne pour tenter de plannifier un truc ce week-end. Pas de réponse immédiate.

Vendredi soir (*ce* vendredi soir donc), soirée entre couilles. Les filles sont occupées ou ne répondent pas. Qu'à cela ne tienne, nous sommes allés boire un coup dans un pub pas loin de Grafton Street (rue commerçante pas loin de St Stephen's Green).

Samedi, après une journée productive à taper mon rapport de stage, on se retrouve avec l'une des filles du week-end dernier à Temple Bar (pour changer!). La fille qui a partagé ma couche et avec qui je comptais essayer de négocier un petit quelque chose doit nous rejoindre dans quelques temps. Nous l'attendons donc au premier étage du Fitzsimon's, étage qui fait "dancefloor" à partir de 23h. À un moment, je vois une fille s'approcher de notre groupe. Il s'agit en fait d'une connaissance de Raphaël, qui est ici pour une raison que j'ignore toujours à l'heure actuelle. Bigrement sympathique, elle est originaire de Nouvelle-Zélande, pas trop petite, brune, yeux marron, une peu rondelette mais juste ce qu'il faut à mon goût. On cause pas mal de trucs divers et variés. Un peu plus tard, ma "cible" se radine, accompagnée d'une amie à elle certainement, amie que je qualifierai gentiment de "massive". À un peu moins d'une heure du matin, mes camarades masculins décident de s'en aller, certainement pas très enthousiasmés par l'ambiance discothèque tels que je les connais. Entre finir ma soirée avec deux mecs et la continuer avec quatre filles, mon choix est rapide à faire. Je reste donc avec Anna (la Néo-Zélandaise) et les autres. On va danser un peu, puis on se perd un peu de vue avec les autres filles, ce qui fait que je reste en tête-à-tête avec Anna. Un poil plus tard, on va boire deux pintes au bar parce qu'il fait quand même soif à gueuler pour se faire entendre à cause de cette maudite musique. Arrivés à la moitié de notre cinquième pinte de la soirée, on décide d'aller encore danser un brin et puis finalement s'en aller parce que l'ambiance commence à redescendre (faut dire que les pubs "dansants" ferment à 3h, dont nous ne sommes pas très loin à ce moment de l'histoire). Une fois dehors, elle sort son téléphone et me demande mon numéro. Un peu émeché (elle aussi d'ailleurs), je colle mon front au sien pour surveiller qu'elle tape bien les bons chiffres. Une fois mon numéro enregistré, on se regarde brièvement et on s'embrasse, un peu en bons camarades me sens-je obligé d'ajouter.

Elle habite au peu au Sud de Dublin (au-delà du centre ville) et envisage de prendre un taxi pour rentrer. Mais à cette heure, les cabs libres sont rares et au bout de quelques échecs à en héler un, je lui dis, deux-points-z'ouvrez-les-guillemets : "Je sais que c'est certainement inapproprié, mais si tu veux, tu peux dormir chez moi." Forcément, elle hésite, mais je lui assure que je serai un parfait gentleman (ce que je pensais... cette fille est vraiment sympa). Elle accepte (grâce à ma gueule de gentil mais aussi grâce à la Guinness je suspecte), et nous v'là arrivés chez moi (le chemin du retour ne mérite pas d'être conté). On se couche (moi en caleçon, elle en culotte et avec son haut). Je joue effectivement mon gentleman en évitant de la tripoter aux zones sensibles et même en me retournant vers le mur histoire de montrer ma détermination à tenir parole, mais c'est finalement elle qui craque.

Le lendemain, elle repart vers 9h du matin, je l'accompagne (gentleman oblige) jusqu'à la rue principale près de chez moi et je passe un dimanche avec les yeux pleins de sommeil ce qui a beaucoup nuit à mes activités.
Je pense qu'on se reverra certainement ce week-end.